Un monument culturel du Népal incarne son histoire et son esprit.
Sans aucune attente particulière, je me lançais dans l'inconnu...

Fiona Tan, LL.L/DVM 3ème année
Pays de stage: Népal
ONG canadienne: Alternatives Canada
ONG locale: Nepal Development Initiative (NEDI)
Poste: Responsable de programmation et de développement

Au moment de l’écriture, j’en suis à la deuxième semaine de mon stage avec NEDI, une organisation axée sur le développement de l’entrepreneuriat social et la promotion d’entreprises durables. Ce voyage m’a permis de découvrir le Népal pour la première fois. J’aimerais prendre le temps de démêler mes premières impressions et de partager les nombreuses expériences que j’ai déjà vécues jusqu’à présent.

À mon arrivée, je ne savais pas à quoi m’attendre. Sans attentes précises, je me suis un peu lancée dans le vide, car je connaissais peu de choses sur la vie au Népal avant ce départ. Curieuse de découvrir une nouvelle culture et d’acquérir de nouvelles expériences, mes premiers jours ont été bien animés, notamment grâce à l’accueil chaleureux de ma famille d’accueil et de mes collègues de travail.

Notre première visite a été la place Durbar à Patan, un quartier historique orné de bâtiments datant du Moyen Âge, où nous avons eu la chance d’en apprendre davantage sur la riche histoire du Népal et d’admirer l’architecture traditionnelle. Lors de cette visite, nous avons eu la chance d’être guidées par un collègue, qui nous a accompagnées durant nos premiers jours au pays.

Il nous a également fait découvrir le stupa de Bouddha lors de la fête de Bouddha, un événement rassemblant des milliers de personnes venues participer aux célébrations religieuses. La religion et la spiritualité occupent une place centrale dans la culture népalaise, ce qui contraste avec la laïcité plus marquée du Canada. J’ai été frappée par les temples hindous et bouddhistes qui embellissent les rues de leur grandeur et de leur beauté. Le stupa de Bouddha et les temples bouddhistes environnants avaient une résonance particulière pour moi, venant d’une famille ayant des racines bouddhistes. Cette journée m’a permis de renforcer ma connexion personnelle à cette tradition spirituelle et d’en apprendre davantage sur le bouddhisme.

Dès le début, j’ai donc eu la chance d’avoir un aperçu immersif de la vie locale, grâce aux personnes qui nous ont accueillies avec tant de générosité.

Par ailleurs, nous avons visité plusieurs petits marchés et fait des achats chez des commerçants locaux. Dans les ruelles qui croisent les grandes artères, j’ai observé de

nombreux travailleurs informels. Des artisans y travaillaient de longues heures, souvent dans des espaces exigus, sous une forte chaleur, sans vêtements de protection face aux outils ou aux produits dangereux. On y trouvait des fabricants de tapis, d’objets religieux, d’huile de cuisson, entre autres. Mon collègue m’a alors expliqué les conditions de travail précaires de ces travailleurs informels, ainsi que les initiatives mises en place par NEDI pour améliorer cette situation préoccupante.

C’est ainsi que j’ai décidé d’orienter mon travail de stage sur les droits humains dans le contexte commercial. Mon objectif est de concevoir un programme de sensibilisation destiné aux parties prenantes, autour des Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Par la suite, je souhaite contribuer à la mise en place d’un outil ou d’un mécanisme facilitant l’accès à la justice pour les victimes de violations des droits humains en milieu commercial.

J’ai hâte de voir cette expérience au Népal se poursuivre, avec chaque jour son lot de découvertes et d’aventures nouvelles !