À l’Université d’Ottawa, un groupe étudiant contribue à améliorer les services aux femmes racisées et aux membres de la communauté LGBTQ2+

Média
Institut d'études féministes et de genre
Salle de presse
Faculté des sciences sociales

Par Bernard Rizk

Media Relations Officer, External Relations, University Of Ottawa

femmes racisées et membres LGBTQ2+
Fruit d’un partenariat entre la Ville d’Ottawa et l’Université d’Ottawa, l’initiative CitéStudio Ottawa travaille sur les six priorités définies dans le Plan de sécurité et de bien-être dans les collectivités (CSWB) approuvé par le conseil municipal en 2021.

L’une de ces priorités, « Violence fondée sur le genre et violence à l’endroit des femmes », a inspiré le professeur Radamis Zaky à mettre sur pied un projet connexe dans le cadre du cours « Féminismes anticoloniaux et antiracistes » à l’Université d’Ottawa. Ses étudiantes et étudiants devaient se familiariser avec les services actuellement à la portée des femmes noires, autochtones et de couleur ainsi que des membres de la communauté LGBTQ2+ qui subissent de la violence, puis contribuer à rendre l’accès à ces services plus équitable pour ces groupes.

La classe a été divisée en cinq équipes, chacune devant trouver des façons de remédier à diverses lacunes au chapitre des politiques, des ressources financières ou des programmes à la disposition des femmes racisées et des membres de la communauté LGBTQ2+ qui subissent de la violence sexuelle ou fondée sur le genre.

À la fin du trimestre, trois de ces groupes ont été retenus pour participer au concours d’innovation sociale de l’initiative Venture. L’un d’entre eux, arrivé au deuxième rang, s’est vu remettre un prix pour l’aider à donner corps à son projet à dimension sociale.

Sandra Gallant, Lindsay Mackenzie, Megan Trower, Shelby Myers et Julietta Alfonsi avaient classé en cinq phases les ressources dont ont besoin les femmes autochtones qui tentent de fuir la violence conjugale (avant les incidents, la transition au refuge, le départ du refuge, la réinsertion et l’aide juridique).  

Cette collaboration, qui visait à faciliter l’accès des femmes noires, autochtones, de couleur et marginalisées à des services sociaux essentiels et adaptés sur le plan culturel, démontre bien la dimension pratique que l’on peut donner à l’éducation, de même que ses bienfaits potentiels sur la communauté. En identifiant les obstacles qui se dressent devant ces femmes, ce projet pourra contribuer à la mise en place de solutions ciblées.

Cette formule enrichit également l’expérience de la population étudiante de niveau postsecondaire. Ses membres s’investissent davantage dans leur collectivité, découvrent l’apprentissage en contexte communautaire et s’initient à une forme de recherche visant à répondre aux besoins des communautés sous-représentées.

Le cours sur les féminismes anticoloniaux et antiracistes aborde comment cultiver un milieu inclusif et équitable où tout le monde peut s’épanouir, peu importe ses origines et son identité, et contribue à l’acquisition du savoir et des compétences nécessaires pour s’investir activement dans sa communauté et créer une société plus juste.