Carte du monde
« Mon expérience en tant que stagiaire m’a permis de réfléchir à la notion selon laquelle les grands rêves se réalisent lorsque l’on prend de petites mesures gérables qui contribuent finalement à l’atteinte de l’objectif final. »

Olivia, psychologie
Pays de stage virtuel: République démocratique du Congo
ONG canadienne: Alternatives
ONG locale: Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)

En tant que stagiaire d’une ONG internationale, j’étais naturellement enthousiasmée par l’idée de travailler pour une organisation ayant des mandats puissants et importants, comme la lutte pour les droits des femmes ou l’amélioration de l’accès à l’éducation. Je voulais m’impliquer parce que mes valeurs personnelles et mes espoirs pour le monde s’alignent sur les objectifs de nombreuses ONG. Lorsque j’ai appris que je ferais un stage pour SOFEDI, j’étais très enthousiaste car leur mission est d’améliorer les droits reproductifs et sexuels des femmes, une cause qui me passionne. Je pense que l’alignement de cette passion et de ces valeurs est l’un des facteurs les plus importants que les futurs stagiaires doivent garder à l’esprit.

Au début de mon stage, j’ai eu l’impression de na pas être satisfaite de ma contribution aux causes qui me passionnent. Je pense que la composante virtuelle de ces stages a beaucoup à voir avec la possibilité de se sentir déconnecté. En accomplissant des tâches virtuelles sur mon ordinateur à la maison, comme la traduction de documents et de lectures, alors que mes collègues sont à l’autre bout du monde, en train d’agir sur le terrain, j’ai eu l’impression de ne pas avoir d’impact et de na pas contribuer à l’amélioration des droits des femmes au Congo.

J’ai dû faire une pause et réévaluer mes pensées et mes sentiments. J’ai dû réfléchir à mon rôle de stagiaire, à ce que j’attendais cette expérience et à la réalité du travail au sein d’une ONG. Ce faisant, j’ai pu me rappeler des choses importantes à garder à l’esprit pendant le reste du stage, et des choses qui méritent d’être rappelées à l’avenir lorsque l’on entreprend un nouveau rôle. En tant que stagiaires, on nous confie des tâches qui ne sont peut-être pas directement liées à l’objectif global de l’ONG, mais il est important de se rappeler que ces tâches contribuent effectivement à l’organisation. Je me rappelle que même si parfois mes tâches virtuelles ne semblent pas avoir d’impact direct sur les personnes que l’ONG vise à aider à travers le monde, toute grande réalisation est le résultat d’une accumulation de petites actions. Nos tâches virtuelles sont tout aussi importantes pour le bon fonctionnement de l’organisation, pour libérer du temps à nos collègues/directeurs afin qu'ils puissent se concentrer sur d'autres projets qui, à leur tour, contribuent à aider les communautés cibles et à atteindre les objectifs de l'ONG.

J’ai constaté qu’il était utile de rester aussi informé que possible de toutes les activités et nouvelles de mon ONG afin d’être en mesure d’observer les progrès en action. Le plus beau, c’est que lorsque je me projette dans 6 mois, 1 an, 5 ans et 10 ans, je peux imaginer tous les progrès et toutes les réalisations qu’ils auront accomplis pour atteindre leur objectif. L’impact majeur dans 5 à 10 ans n’est peut-être pas évident pour moi, qui suis une stagiaire à distance, mais cela me donne l’occasion de réfléchir à l’éthique du travail et au dévouement qui sont nécessaires dans les ONG. J’apprends qu’il s’agit de rester engagé dans son objectif chaque jour pour le plus grand bien de la mission qui nous tient à cœur.