Apprendre des abeilles – une candidate au doctorat développe une initiative scientifique citoyenne inspirante

Faculté des sciences
Biologie
Vue aérienne du campus et du canal rideau
La recherche de thèse de Lydia Wong, candidate au doctorat dans le laboratoire de la professeure Jessica Forrest, explore les effets du réchauffement et de l’assèchement du climat sur les populations sauvages d’abeilles et de guêpes.

Cet intérêt l’a conduite dans les prairies fleuries isolées des Rocheuses du Colorado, où elle a travaillé avec la professeure Forrest dans le cadre de son étude de surveillance à long terme des abeilles du Rocky Mountain Biological Laboratory. Leurs conclusions ont récemment été publiées dans la revue Journal of Animal Ecology après six années de travail acharné pour documenter les relations entre le calendrier saisonnier d’activité des abeilles sauvages et le nombre de descendants qu’elles produisent. Lydia participe également à des projets visant à étudier les conséquences qu’ont les sécheresses sur les abeilles ainsi que les changements d’aire de répartition des populations d’abeilles, le tout dans les Rocheuses. À l’été 2020, ne pouvant se rendre sur ses sites de terrain du Colorado en raison de la pandémie, Lydia a initié un vaste projet de science citoyenne portant sur les effets du réchauffement urbain sur les pollinisateurs. Elle travaille actuellement avec des scientifiques citoyens à Toronto et à Ottawa, leur offrant de la formation sur la surveillance des activités de nidification des abeilles et des guêpes qui occupent des « hôtels » à pollinisateurs. Ce projet a d’ailleurs fait l'objet d'un reportage à l’émission de radio « In Town and Out » de la CBC. Pour la soutenir dans ses recherches, elle a reçu une bourse d'études supérieures du Canada Vanier en mai 2021.

Lydia Wong
Lydia Wong, étudiante au doctorat

Lydia attribue sa décision d’étudier l’écologie en grande partie à un cours de biologie de première année inspirant enseigné par le professeur James Thomson à l’Université de Toronto, où elle a fait ses études de premier cycle. Elle manifeste sa reconnaissance envers la professeure Forrest et affirme « qu’en plus d’être d’un grand soutien à titre de superviseure, elle a su démontrer ce que signifie être une excellente scientifique ainsi qu’une personne réfléchie et bienveillante ». Lydia exprime également sa gratitude envers les nombreux scientifiques citoyens et membres de la communauté qui ont participé à son projet de réchauffement urbain.

Enfin, Lydia a une appréciation particulière pour les abeilles, guêpes et fleurs qu’elle étudie, remarquant qu’« elles sont non seulement les protagonistes de ma thèse, mais leur comportements fascinants et excentriques me maintiennent à la fois humble et éclairée ». Aux étudiantes et étudiants, elle transmet deux conseils qu’elle a reçu au cours des dernières années. Premièrement, avant de se fixer sur une idée, « examinez le monde dans tous ses sens » ; conseil transmis par la regrettée poète et universitaire de la Première Nation Sto:lo, Lee Maracle, alors que cette dernière lui enseignait à l’Université de Toronto. Deuxièmement, comme le dit May Berenbaum, entomologiste de renom, « Utilisez ce que vous apprenez pour construire un monde meilleur – même si cela ne touche qu’un seul papillon. »

Au département de biologie, Lydia agit à titre d’auteure et éditrice du magazine « Biomatters », en plus de promouvoir l’inclusivité dans l’environnement académique du département. Outre ses diverses activités au département, elle pratique l’ultimate frisbee avec les GeeGees, et aime la randonnée, le jonglage et le monocyclisme.

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