Animé par la détermination de sa famille, un futur clinicien scientifique s’épanouit aux études médicales de premier cycle

Par David McFadden

Rédacteur scientifique, Université d'Ottawa

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Daniel Nguyen est finissant du baccalauréat spécialisé en médecine moléculaire et translationnelle (MMT), qui offre des activités d’apprentissage actif et expérientiel en recherche biomédicale de pointe.

Lorsqu’il pense à son parcours jusqu’à la collation des grades, Daniel Nguyen réalise que ce sont les conversations informelles qu’il avait après l’école avec ses grands-parents qui l’ont orienté vers la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et qui lui ont donné l’envie de devenir chercheur.

Enfant, il passait des après-midis à parler de tout et de rien avec ses grands-parents paternels qui, tous deux retraités du milieu de l’éducation, adoraient enseigner et éveiller la curiosité de leur petit-fils. Chaque fois qu’il les visitait à leur maison du quartier Greenboro, Daniel apprenait quelque chose de nouveau.

« C’est durant ces conversations après l’école que j’ai découvert la science : des faits amusants sur l’espace, les animaux et le fonctionnement du corps humain, se remémore-t-il. Ce sont mes grands-parents qui m’ont inculqué mon amour de l’apprentissage, et j’espère leur inspirer de la fierté aujourd’hui. »

Nguyen - lab coat

« Toutes les occasions qui s’offrent à moi aujourd’hui sont là grâce à mes parents et à mes grands-parents, qui ont pris des risques et mis de côté leurs rêves afin que ma sœur et moi puissions... »

Daniel Nguyen

Le grand-père de Daniel, qu’il appelait « ông nôi », est décédé en 2021, et sa grand-mère, « bà nôi », est décédée en 2014. Leur amour et leurs sacrifices sont les piliers sur lesquels reposent les aspirations de la famille.

Daniel ne manque pas de modèles inspirants dans sa vie. Ses parents, des personnes immigrantes de première génération, ont quitté le Vietnam après la guerre qui y a fait rage, à la recherche d’une meilleure vie au Canada. Leur détermination et leur motivation ont montré l’exemple à leur fils.

Leur vision s’est concrétisée : en tant qu’hygiénistes dentaires, ils se sont forgé une belle vie à Ottawa. Quant à Daniel, il vient de terminer un baccalauréat spécialisé en médecine moléculaire et translationnelle (MMT). Et sa petite sœur suit ses traces : elle commence ses études à l’Université d’Ottawa cet automne.

« Toutes les occasions qui s’offrent à moi aujourd’hui sont là grâce à mes parents et à mes grands-parents, qui ont pris des risques et mis de côté leurs rêves afin que ma sœur et moi puissions poursuivre les nôtres. Cet héritage me motive à travailler fort, pas seulement pour leur inspirer de la fierté, mais aussi pour honorer leurs sacrifices », explique-t-il.

La piqûre de la recherche

Daniel est un membre admiré – et très actif – de la promotion 2025 du baccalauréat en MMT. Il attribue son succès au soutien et au mentorat reçu à la Faculté de médecine, qui lui ont permis d’accéder à des occasions et à des perspectives précieuses.

Initialement inscrit en biochimie, il a opté pour un transfert en MMT. Il a tout de suite aimé le programme, avec ses classes de petite taille, ses cours dynamiques et la possibilité de nouer des liens étroits avec le corps professoral, notamment avec le professeur Keith Wheaton et la professeure Lisa D’Ambrosio, qui ont mentoré l’ensemble de sa cohorte tissée serrée. « Le professeur Wheaton et la professeure D’Ambrosio nous connaissaient par notre nom, vérifiaient comment nous allions dans les moments difficiles, et voulaient nous voir réussir », affirme Daniel.

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« Mon objectif était de rendre la recherche plus accessible, d’inspirer les scientifiques de demain et de faire connaître les occasions offertes dans le cadre de notre programme. »

Daniel Nguyen (à l'extrême droite sur la photo)

Au moment de choisir ses stages, il explique qu’un laboratoire l’interpellait particulièrement : le Laboratoire de solutions thérapeutiques et de bio-ingénierie (BEaTS), dirigé par les Drs Emilio AlarcónErik Suuronen et Marc Ruel. Il croyait y trouver le type de science translationnelle qui l’intéressait, et il n’a pas été déçu. Au sein du laboratoire, il a notamment travaillé à la conception d’hydrogels faits de peptides semblables au collagène, activés par la lumière et utilisés pour guérir les tissus.

« L’une des caractéristiques fondamentales du laboratoire BEaTS est qu’on y facilite les collaborations étroites entre des scientifiques comme les Drs Alarcón et Suuronen et des médecins comme le Dr Ruel afin de concevoir des solutions concrètes et pertinentes sur le plan clinique à des problèmes médicaux. Ce lien étroit entre la recherche et la médecine m’inspire beaucoup. »

Pendant son baccalauréat, la qualité de son travail a été remarquée par le Dr Alarcón, qui continuera de superviser Daniel durant sa maîtrise en biochimie. Ses travaux seront financés par une bourse d’études supérieures du Canada.

« Daniel est un étudiant extrêmement talentueux, comme on en voit peu. Ses compétences en matière de synthèse sont excellentes et il a réussi à produire des séquences peptidiques très complexes en collaboration avec les membres de notre équipe », explique le Dr Alarcón.

Donner au suivant

L’implication de Daniel a largement dépassé ses cours. En effet, ses efforts ont pris différentes formes, et il a laissé une marque positive sur la communauté de la Faculté de médecine.

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« Dès que j'ai rencontré Daniel en janvier 2023, j'ai su qu'il ferait partie de ces bénévoles qui dépasseraient les attentes. C'est un volontaire dont les contributions sont inégalées... »

Sue McKee, directrice de Parlons Sciences

Il a été coordonnateur du recrutement à l’Association des étudiants en médecine moléculaire et translationnelle (AEMMT), un rôle qu’il a assumé avec beaucoup d’entrain. Au cours de la dernière année, il a donné de nombreuses présentations, participé à l’organisation des Portes ouvertes de l’Université d’Ottawa et représenté le programme de MMT à la Foire des universités de l’Ontario à Toronto. En plus d’organiser des visites éducatives pour permettre aux élèves du secondaire de visiter le laboratoire de recherche biomédicale de la faculté, il a dirigé la toute première visite de sensibilisation en milieu rural du programme de MMT : en compagnie de trois autres étudiantes et étudiants, il s’est rendu jusqu’à Kirkland Lake, à sept heures de route au nord, afin d’initier les jeunes aux joies de la recherche.

« Mon objectif était de rendre la recherche plus accessible, d’inspirer les scientifiques de demain et de faire connaître les occasions offertes dans le cadre de notre programme », explique-t-il.

Il a collaboré de près avec Parlons Sciencesun organisme national de sensibilisation qui offre des programmes et des ressources pour favoriser l’éducation des jeunes en STIM. Il a recruté 35 bénévoles parmi la communauté étudiante de MMT et remporté plusieurs distinctions, dont le Prix national du bénévolat de Parlons Sciences, remis à une seule personne à l’échelle des 50 universités et sites participants.

Dans une lettre appuyant la candidature de Daniel pour ce prix, Sue McKee, directrice de Parlons Sciences à l’Université d’Ottawa et à l’Université Carleton, le décrit comme un « bénévole dont les contributions sont inégalées ».

Daniel s’est également investi dans l’enseignement et le mentorat auprès d’Apprendre pour la charité (APC), la plus grande organisation étudiante de tutorat de l’Université d’Ottawa. Avec des collègues, il a lancé des ateliers de préparation aux examens de chimie organique et a été élu coprésident d’APC, où il a dirigé une équipe de plus de 100 étudiantes et étudiants qui ont recueilli 12 000 $ au profit de la Fondation du CHEO grâce au tutorat.

Il n’a jamais perdu de vue l’importance de la représentation, de la langue et de la culture. Il garde des liens étroits avec la communauté vietnamienne d’Ottawa et a travaillé comme aide-étudiant et adjoint de bureau dans deux écoles multiculturelles dans le cadre du programme de langues internationales et autochtones.

Daniel aime passer du temps avec ses proches et laisser libre cours à son côté ludique et artistique. Il organise des tournois de billard avec sa famille (que son père remporte toujours), il est producteur de musique hip-hop et rap à temps partiel, et tente toujours de battre son meilleur temps pour résoudre un cube Rubik (son record personnel en tant que speedcuber : 20 secondes).

Conseils aux étudiants

Toujours recruteur, le futur clinicien-chercheur a de précieux conseils à donner aux étudiants en devenir intéressés par le programme MMT. Tout d'abord, ne vous inquiétez pas si vous n'avez aucune expérience de la recherche au départ. Ce qui compte, c'est votre curiosité et votre volonté d'apprendre.

"Le MMT est conçu pour vous former. Au fil du temps, vous acquerrez les compétences de base qui font un bon chercheur : la pensée critique, l'analyse des données, la collaboration, la rédaction scientifique et la manière de communiquer clairement vos idées.

Daniel conseille également aux étudiants de ne pas se sentir bousculés pendant leurs études. "Prenez le temps d'en profiter. N'ayez pas peur d'explorer de nouveaux domaines de recherche que vous n'avez jamais expérimentés auparavant. C'est l'environnement idéal pour évoluer et découvrir ce qui vous passionne le plus."

Daniel s'attend à ce que son avenir soit fait d'une combinaison de recherche, d'enseignement et de sensibilisation, et il est convaincu que ses années d'études à la Faculté de médecine lui ont permis d'acquérir les compétences nécessaires pour tracer sa voie.

« Quoi qu'il arrive ensuite, ce qui est certain, c'est que je continuerai à enseigner, à encadrer et à jeter des ponts pour que chaque étudiant, quel que soit son milieu d'origine, puisse envisager une place pour lui-même dans les STIM », dit-il.

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