Ashleigh, Développement international et mondialisation, 4ème année
Pays de stage: Brazil
ONG locale: Floresta Viva and ASMOBAN
Au cours du mois dernier passé à Serra Grande, dans l'État de Bahia, au Brésil, j'ai vu beaucoup de choses merveilleuses. Je passe mes journées de travail dans la forêt tropicale atlantique et mes week-ends sur des plages à couper le souffre. Je partage mon temps entre deux organisations: une petite association communautaire (ASMOBAN) et une ONG de reboisement (Floresta Viva).
Si j'étais venue avec des attentes quant au type de travail que j'allais faire et des espoirs quant à ce que j'allais apprendre, je ne m'attendais pas à la richesse de cet échange culturel. J'ai découvert que de nombreux habitants de Serra Grande luttent contre le néocolonialisme en partageant et en ayant une compréhension profonde de leur propre culture bahianaise. Plutôt que le simple échange de travail auquel je suis habituée dans le cadre de mes stages à Ottawa, j'ai été agréablement surprise de constater que ce stage offre bien plus.
Mes hôtes ont été ravis de m'apprendre à apprécier et à comprendre les nombreux aspects de la culture bahianaise.
À ma grande surprise, une grande partie de mon stage a été consacrée à l'échange culturel. ASMOBAN a organisé des cours hebdomadaires sur la langue, la culture et l'histoire du Brésil. Avec Floresta Viva, un sculpteur local m'a appris à sculpter le bois, et des fruits ont été cueillis sur les branches et partagés avec moi.
Pendant mon temps libre, les gens sont impatients de continuer à partager cette culture avec moi. J'ai la chance d'être ici pour le São João et la Festa Junina. C'est une grande fête dans l'État de Bahia, où je séjourne, et elle est particulièrement importante dans les villes rurales. J'ai pu voir et participer à de nombreuses danses (dont le forró et la quadrilha), manger beaucoup de plats traditionnels (comme des cacahuètes cuites et du couscous de tapioca) et goûter au Quentão, la boisson traditionnelle de São João.
En découvrant l'histoire profonde de cette culture et en participant activement aux traditions, j'ai pu comprendre les méfaits du néocolonialisme dans la pratique. Préserver ces cultures bahianaises ne se limite pas à apporter de la musique entraînante et de la bonne nourriture dans les foyers une fois par an ; cela favorise un sentiment d'appartenance et encourage les gens à créer des liens entre eux. J'ai découvert que, dans la pratique, partager cette culture est une forme importante de résistance. Les Bahianais ne s'assimilent pas à la culture occidentale. Même si certains aspects peuvent être intégrés, la richesse de leur propre culture empêche le néocolonialisme de régner.
Bien que j'aie beaucoup appris sur le fonctionnement de ces deux organisations et sur le travail qu'elles accomplissent, la richesse de ce stage réside véritablement dans l'échange culturel. Au cours des prochains mois, j'ai hâte de m'immerger davantage dans la culture, de tisser des liens avec mes hôtes et de profiter des avantages de la rencontre avec une autre culture. Serra Grande est un endroit spécial, qui a su résister à la colonisation et qui célèbre sa culture.