Comprendre les animaux et rendre la science plus accessible

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Étudiants au bord du canal Rideau avec le complexe STEM en arrière-plan
Pourquoi mon chien chasse-t-il les écureuils? Mon chat a-t-il peur de l’aspirateur? Il vous est probablement arrivé, en observant votre animal de compagnie, de vous demander ce qu’il pensait. Les scientifiques étudient le comportement et la cognition des animaux pour comprendre comment ceux-ci traitent l’information et prennent des décisions.

Le projet de recherche doctoral d’Isabel Rojas-Ferrer, supervisé par la regrettée professeure Julie Morand-Ferron, porte sur la façon dont les animaux puisent l’information dans leur environnement, puis la traitent et l’utilisent pour prendre des décisions. Isabel, qui a soutenu sa thèse en 2021, travaillait principalement avec les oiseaux. La première partie de ses travaux portait sur la personnalité des animaux, soit les différences constantes de comportement entre les individus, qui persistent dans divers contextes (peur, curiosité, etc.). Isabel a introduit dans de nouveaux environnements des mésanges à tête noire sauvages provenant de différents secteurs d’Ottawa, et étudié leur comportement. Elle a découvert que certains oiseaux exploraient leur environnement et en tiraient de l’information plus rapidement que d’autres.

Isabel Rojas-Ferrer

La deuxième partie de sa thèse visait à déterminer l’effet de l’exposition à différentes sources d’information (aucune information, ou une ou deux sources d’information) durant le développement des oiseaux juvéniles sur leur comportement et leur prise de décision à l’âge adulte. Isabel a constaté que la quantité d’information à laquelle les oiseaux sont exposés ne semble avoir aucune incidence sur leur personnalité, mais que les oiseaux adultes ayant reçu moins d’information au cours de leur développement apprennent de nouvelles choses plus rapidement que ceux qui en ont reçu davantage. De telles recherches nous permettent de mieux comprendre le comportement des espèces dans différents habitats ainsi que l’effet de l’information sur l’apprentissage.

Isabel a eu un coup de cœur pour la communication scientifique lorsqu’elle a participé à l’événement Soapbox Science Ottawa 2019, une initiative à but non lucratif visant à encourager les femmes et les personnes de diverses identités de genre issues d’un domaine des STIMM (science, technologie, ingénierie, mathématiques et médecine) à échanger avec le public. En 2021, elle est devenue stagiaire doctorale à la Yale Ciencia Academy (YCA), un programme collaboratif de stage d’un an de l’Université Yale et de Ciencia Puerto Rico dont l’objectif est d’encadrer de jeunes scientifiques de tous horizons dans leur parcours professionnel et leur formation. Plus récemment, elle a participé à une initiative du STEM Advocacy Institute pour contrer la mésinformation sur les animaux dans les réseaux sociaux. Inspirée par la réussite de ses pairs, elle souhaite mener davantage de projets de communication scientifique dans l’avenir.

Isabel a une vie bien remplie et pratique de nombreux loisirs, dont le yoga, le muay-thaï et l’escalade. Elle fait ardemment la promotion de la santé mentale, si bien que ses pairs de la YCA l’ont surnommée la « reine de la thérapie ». Elle croit que pour maintenir une bonne santé mentale, il est important de travailler à son propre rythme, une position également soutenue par sa directrice de thèse, la regrettée professeure Julie Morand-Ferron.

Cette dernière encourageait ses étudiantes et étudiants à développer leurs aptitudes à la pensée critique et à la résolution de problèmes afin d’agir en toute indépendance en tant que scientifiques. Malheureusement, Julie Morand-Ferron est décédée en 2022, mais son héritage se perpétue dans ses découvertes et le talent de ses étudiantes et étudiants.

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