Une conversation multidisciplinaire sur le changement climatique et l'intelligence artificielle

Faculté de génie
Conception et innovation pédagogique en génie
Recherche
Technologie
Société
Changements climatiques
Intelligence artificielle
Formes de transparence étirées
Étalonnage de la transparence étirée
La géo-ingénierie à grande échelle peut-elle apporter des solutions au réchauffement climatique? L’intelligence artificielle (IA) peut-elle contrôler des technologies de ce type? Quel serait l’impact sur notre société, sur la distribution de la richesse et du pouvoir, sur différentes communautés?

Le génie vient à la rencontre de l’éthique et de l’art. Une installation numérique, dirigée par le professeur Jason Millar, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en ingénierie éthique de la robotique et de l’IA, et Chantal Rodier, artiste en résidence à la Faculté de génie, explore ces questions.

Le projet s’appelle Calibrating Stretched Transparency (Calibrage étiré de la transparence – en anglais seulement). « Il vise à explorer et à diffuser l'intersection entre la géo-ingénierie et l'IA par le biais d’un support visuel, tout en critiquant ses implications éthiques », explique Sarah Jasmine Hodgson, l’une des artistes participant au projet.

L’installation numérique de Sarah Jasmine Hodgson et Willem Deisinger a été créée à partir de cartes et d’intelligence artificielle. Celle-ci incite les ingénieurs, les artistes et même les dirigeants politiques à réfléchir de manière critique à l’impact des projets de géo-ingénierie à grande échelle. « Il s’agit d’une conversation entre les perspectives et le pouvoir de certains outils en géo-ingénierie, et ceux des personnes qui en sont responsables », lit-on dans la déclaration des artistes.

L’équipe était enthousiaste à l’idée de s’attaquer à ce sujet.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler sur ce projet? Qu’est-ce qui vous motive?

Sarah : Lorsque Chantal Rodier et Jason Millar m’ont proposé de participer à ce projet, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je ne le sais toujours pas, mais c’est là toute la beauté de la chose. Ne sachant pas quel serait le résultat final, j’ai choisi d’y travailler, car ce serait l’occasion de créer une œuvre d’art fondée sur la recherche, au sein d’une institution qui dispose d’une multitude de ressources et parce que je pouvais créer une œuvre en collaboration avec un ami cher et un artiste de j’admise, Willem Deisinger.

Willem : Ce projet me donne la chance de collaborer avec une bonne amie, tout en ayant la possibilité d’aborder un sujet intéressant à l’aide de deux professeurs : la géo-ingénierie. Travailler avec des personnes que l’on admire et avec lesquelles on s’entend bien est point de départ formidable! Je ne pourrais pas être plus heureux. Non seulement j’aime débattre les idées du projet (l’éthique, l’intelligence artificielle et la géo-ingénierie), mais c’est aussi très inspirant de voir comment les idées sont développées au fur et à mesure, suivant la progression du projet.

Qu’espérez-vous que les gens retirent de l’installation?

Sarah : J'espère que les gens qui verront l’œuvre seront portés à réfléchir et s’interrogeront sur les outils technologiques qu'ils utilisent dans leur vie quotidienne ainsi que les biais qui y en font partie.

Willem : Compte tenu de la nature de notre sujet, qui consiste à explorer les biais implicites au sein de la technologie, j'espère que notre pièce constituera un point de départ à leur compréhension.

Le projet a été lancé le 9 novembre durant la Conférence des Nations unies sur le climat, COP26, un bon moment pour engager notre communauté dans conversation sur le sujet de changement climatique.

Ceci n’est cependant que le début pour le professeur Millar, Chantal Rodier et les artistes.

Ils continueront à travailler sur cette installation numérique au courant de la prochaine année et peut-être même plus. « Ce genre de projet est une opportunité d’explorer de nouvelles avenues et de voir les choses sous un autre angle. C’est la beauté de la chose », nous partage Willem. « J’espère que cela peut se retrouver dans le processus ainsi que dans l’œuvre finale. »

L’installation vivra de façon numérique pour le moment, mais le groupe aimeraient trouver un endroit physique pour exposer et continuer d’engager le public dans une discussion sur l’intersection des technologues de géo-ingénierie et du changement climatique.

Pour en apprendre davantage sur l’installation et les artistes, rendez-vous sur la page web de Calibrating Stretched Transparency (en anglais seulement).