Joao Velloso (français et anglais)
Professeur agrégé, Faculté de droit - Section common law
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Les domaines d'expertise du professeur Velloso portent sur l'immigration et sécurité et l'accès à la justice en détention et gouvernance carcéral.
« Le centre de détention ou la structure en forme d'alligator en soi n'est pas le problème, le problème principal est la construction d'une porte tournante pour l'expulsion pouvant accueillir 3 000 personnes, intégrée à une piste d'atterrissage pouvant accueillir des avions à réaction (y compris des avions supersoniques de type Concorde). Il ne s'agit pas d'une prison de haute sécurité, mais d'un centre de détention administrative qui servira à trier les personnes en vue de leur expulsion. Les personnes y resteront le moins longtemps possible jusqu'à ce qu'elles quittent leur cellule pour monter dans un avion au sein même du complexe de détention. Il s'agit d'un centre de rétention destiné à rationaliser les expulsions... L'alligator Alcatraz n'est que du populisme et de l'absurdité. »
Christina Clark-Kazak (français et anglais)
Professeure agrégée, École supérieure d’affaires publiques et internationales, Faculté des sciences sociales
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La professeure Clark-Kazak est l’auteure du livre Migration et racialisation en temps de « crise » qui explore les ressorts coloniaux, racistes et sexistes à l'origine de diverses déclarations de crise, ainsi que leurs effets. L’ensemble des contributions montre que l’état de crise apparaît comme une condition pour le maintien d’un capitalisme racial et patriarcal. Or, l’urgence inhérente à l’idée de crise conduit souvent à légitimer la violation des droits et des arrestations arbitraires, rendant visible le contrôle qu’exerce l’État sur les individus, et surtout sur certains individus.
« La détention des immigrants ne devrait être utilisée qu'en dernier recours, et non comme stratégie dissuasive. Alors que l'administration Trump espère que ce nouveau centre de détention encouragera les personnes concernées à « s'auto-expulser », des études montrent que les mesures de « crimmigration » de ce type sont contre-productives, poussant les personnes concernées dans la clandestinité et dans des situations encore plus précaires. »