Loin d’être une ville bureaucratique ennuyante, Ottawa est en fait un pôle de recherche en sciences de la vie en plein essor

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Par Sylvain Charbonneau

Vice-recteur à la recherche et à l’innovation, Université d'Ottawa

Sylvain Charbonneau
Étudiants qui travaillent au pavillon Lees
L’Université d’Ottawa propulse la région de la capitale nationale à l’avant-scène de l’écosystème des sciences de la vie.

Remarque : Cet article d’opinion a été initialement publié en anglais dans la rubrique Policy Briefings du Hill Times paru le 27 septembre 2023.

Le 28 septembre 2023, l’Université d’Ottawa procédera à l’ouverture officielle de son nouveau complexe des sciences de la vie, où sera logée la Faculté des sciences de la santé. Cette infrastructure intelligente de 130 millions de dollars, dotée de laboratoires et de centres de simulation de pointe, appuiera la recherche transformatrice et la prestation de soins plus sensés et plus collaboratifs.

L’inauguration de ce centre constitue également un autre pas vers une nouvelle ère pour l’Université d’Ottawa : une ère où celle-ci fera figure de pôle de recherche en santé qui apportera d’immenses bienfaits au Canada et au monde entier.

Si Ottawa a la réputation d’être une ville bureaucratique ennuyante, la région de la capitale nationale abrite en réalité un riche écosystème des sciences de la vie que notre établissement compte bien développer.

Cet écosystème, trop souvent négligé, représente plus de 6 000 emplois dans plus de 140 entreprises des secteurs des sciences de la vie et de la santé, dont ceux des biotechnologies pharmaceutiques, de la santé numérique et des technologies médicales. Les instituts de recherche et les hôpitaux affiliés à des établissements postsecondaires d’Ottawa emploient plus de 6 500 chercheuses, chercheurs, cliniciennes et cliniciens qui attirent plus de 380 M$ en investissements dans la recherche chaque année. Au total, le secteur de la santé engendre annuellement des retombées économiques de plus de 2 G$.

Comme quiconque a dû se rendre aux urgences le sait, et comme l’Association canadienne des médecins d’urgence l’a clairement fait comprendre aux sous-ministres de la Santé il y a peu de temps, le Canada a besoin d’approches novatrices, plus intégrées et plus efficaces pour assurer la prestation des soins de santé.[1]

La communauté de recherche en sciences de la vie de l’Université d’Ottawa est prête à relever le défi.

Déjà, notre université figure parmi les cinq premières écoles axées sur la recherche au pays et notre Faculté de médecine se classe parmi les trois établissements y ayant la plus forte intensité de recherche. Ajoutons à cela qu’Ottawa est le quatrième centre d’essais cliniques en importance au Canada.

Portrait Sylvain Charbonneau

« Les installations interdisciplinaires du pavillon des sciences de la santé permettront à nos communautés de recherche et étudiante de briser les barrières dans la culture des soins de santé. »

Sylvain Charbonneau

— Vice-recteur à la recherche et à l’innovation, Université d’Ottawa

Le printemps dernier, le gouvernement fédéral a reconnu l’engagement de l’Université d’Ottawa envers la recherche biomédicale en investissant 109 millions de dollars dans l’Interconnectome cœur-cerveau, une initiative qui vise à explorer les connexions étroites entre le cœur et le cerveau et, par conséquent, entre certains problèmes de santé traitables, comme l’insuffisance cardiaque et la perte de mémoire. Ce n’est là qu’un exemple des mesures que prend notre établissement pour décloisonner la recherche.

Au cours des prochains mois, l’Université inaugurera le Centre de recherche médicale de pointe (CRMP), où seront mises en œuvre deux grandes initiatives de recherche pancanadiennes, soit l’Interconnectome cœur-cerveau et le Pôle canadien de préparation à la pandémie.

Le Centre logera également le Pôle d’innovation en santé, qui aura pour mission de faciliter l’accès au capital-risque, d’incuber des entreprises et d’accélérer la commercialisation de traitements qui amélioreront les soins.

Considéré comme le plus gros investissement de toute l’histoire de l’Université, le CRMP attirera et s’attachera les meilleurs talents en recherche biomédicale en plus d’appuyer leurs entreprises dérivées. Qui plus est, il contribuera à renforcer la capacité d’essais cliniques et de fabrication de vaccins de l’Université d’Ottawa, deux aspects lacunaires de notre système de santé que la pandémie mondiale a cruellement mis en évidence.

Grâce aux activités de recherche et de développement qu’y mèneront le Centre de l’infection, de l’immunité et de l’inflammation et le Réseau de réponse rapide aux variants du coronavirus, le Canada sera mieux préparé pour intervenir en cas de future pandémie.

On peut facilement imaginer les gains incalculables que ces investissements généreront pour les individus et les familles si notre communauté de recherche parvient à mettre au point des vaccins capables de prévenir des décès et des maladies chroniques liés à de nouveaux variants du virus SARS-CoV-2, ou encore à renverser la perte de mémoire chez les victimes de crise cardiaque.

Ces investissements massifs témoignent de la profondeur de notre engagement à faire avancer la recherche et l’innovation en sciences de la vie. À l’aube de cette nouvelle ère de la recherche en sciences de la vie, nous invitons d’éventuels partenaires des secteurs privé et public à joindre leurs efforts aux nôtres afin de promouvoir l’excellence en recherche et de sauver des vies.

Sylvain Charbonneau est vice-recteur à la recherche et à l’innovation à l’Université d’Ottawa.

[1] Association canadienne des médecins d’urgence, Addressing the Crisis in Canadian Emergency Departments.