La première promotion de la maîtrise ès sciences appliquées en enseignement des sciences anatomiques (ESA) entrera dans l’histoire à la collation des grades de cette année. La major de cette promotion de la Faculté de médecine d'Ottawa est une étudiante universitaire de première génération dont le parcours de détermination et de défense des droits lui a valu le sobriquet affectueux de « El Presidente ».
Fille d’un travailleur du secteur automobile et d’une responsable de garderie en milieu familial, Rachel Piché n'est pas seulement une étudiante diplômée exceptionnelle. Elle est une actrice du changement dont le leadership dans la mise en place d'un conseil d'élèves aura un impact durable.

« M’inscrire à ce programme est la meilleure décision que j’ai prise jusqu’ici! Les gens, l’environnement et le soutien offert ont dépassé mes attentes. »
Rachel Piché
Voici les mots utilisés par le professeur Christopher Ramnanan, directeur des sciences anatomiques à la Faculté, pour décrire Rachel et ses camarades de la première cohorte (à qui il a conféré le titre de pionnières et pionniers du programme) : compétence, professionnalisme, enthousiasme et motivation. Selon lui, Rachel incarne toutes ces qualités, et bien plus.
« Ses étudiantes et étudiants admirent son style d’enseignement, ses pairs l’ont élue présidente de la première association étudiante du programme (dont elle a piloté la création), et les membres de notre corps professoral aiment enseigner à ses côtés, avec raison. Sa capacité à tisser des liens avec les autres et à défendre leurs intérêts est incomparable », écrit le professeur Ramnanan.
S’attaquer de front aux défis
C’est souvent dans l’adversité qu’on apprend à connaître une personne. Pour Rachel Piché, derrière les obstacles se cachent souvent des possibilités.
Par exemple, lorsqu’on lui a dit qu’elle ne pourrait pas obtenir son diplôme en même temps que le reste de sa classe de secondaire en raison d’une chirurgie à la hanche, elle s’est vite mise au travail pour faire valoir ses droits. En sollicitant le soutien du corps enseignant et en démontrant clairement sa détermination à réussir ses études, elle a finalement convaincu la direction de l’école de la laisser faire ses examens afin qu’elle puisse obtenir son diplôme comme prévu.
En tant qu’étudiante de cycle supérieur à l’Université d’Ottawa, sa détermination constante et son travail de plaidoyer ciblé ont été perçus comme particuliers par ses pairs et ses superviseurs académiques. À la fin de 2024, la Faculté de médecine a souligné ses efforts considérables en lui décernant le prix de leadership en études supérieures.
Se sentir chez soi à la FM
Rachel reconnaît la valeur de la vaste gamme d’expériences offertes à l’Université d’Ottawa et des possibilités auxquelles elle a eu accès au fil des ans à la Faculté de médecine, qui est devenue son deuxième chez-soi – elle y a obtenu son diplôme de premier cycle en médecine translationnelle et moléculaire (TMM). C’est ici qu’elle a pu découvrir les différents chemins qui s’offrent à elle, et la contribution qu’elle peut apporter à la société.
« M’inscrire à ce programme est la meilleure décision que j’ai prise jusqu’ici! Les gens, l’environnement et le soutien offert ont dépassé mes attentes », affirme-t-elle.

« Ces opinions et expériences variées ont contribué à créer une véritable complicité qui a rendu le programme très gratifiant. »
Rachel Piché
Le début de son parcours aux études supérieures n’a toutefois pas été sans heurts. Pendant l’orientation, Rachel se rappelle s’être sentie dépassée et un peu intimidée. Parmi ses collègues au programme, il y avait des médecins, des dentistes ainsi que des infirmières et infirmiers qui travaillaient déjà à l’international. Elle était inquiète à l’idée de ne pas s’intégrer ou de ne pas être à la hauteur.
Mais ces préoccupations initiales ont rapidement été remplacées par un fort esprit de communauté.
« La diversité des expériences et des parcours professionnels faisait en sorte que chaque personne apportait une perspective différente. Nous avons ainsi pu bénéficier d’un environnement agréable et propice à la collaboration, ce qui a transformé notre cohorte en un groupe tissé serré. Ces opinions et expériences variées ont contribué à créer une véritable complicité qui a rendu le programme très gratifiant. »
De nouveaux horizons
Elle est maintenant prête à franchir la prochaine étape vers sa carrière future.
Elle compte d’ailleurs s’appuyer sur les nombreuses leçons apprises à la Faculté de médecine pour relever un nouveau défi universitaire : cet automne, elle commencera des études de droit à l’École de droit Schulich de l’Université Dalhousie.
« J’ai réalisé que, même si j’adore le côté diagnostic de la médecine et les interactions constantes avec les gens, il me manquait quelque chose. L’aspect que je préfère – ce que j’ai pu confirmer grâce à mon expérience dans ce programme – c’est la communication orale et la défense des intérêts des personnes », dit-elle.
En réfléchissant à son parcours jusqu’ici, Rachel affirme que les meilleures pratiques pour enseigner de façon efficace et adaptable sont parmi les leçons les plus importantes qu’elle retire du programme. Durant sa deuxième année au programme de maîtrise, elle a enseigné l’anatomie aux étudiantes et étudiants de première et deuxième année de médecine en tant que tutrice au laboratoire d’étude de cadavres humains de la Faculté.
« Le fait de devoir constamment m’adapter aux préférences des étudiantes et étudiants en matière d’enseignement m’a non seulement appris à réfléchir rapidement, mais aussi à reconnaître la différence entre apprendre une notion et la comprendre, explique-t-elle. Je ressors de cette expérience avec une plus grande appréciation de la patience et de la flexibilité, des qualités essentielles pour transmettre efficacement des idées et comprendre le mécanisme par lequel les gens reçoivent l’information et comment celle-ci peut être mal interprétée. »
Des conseils pour réussir
Quels conseils donnerait-elle à la relève étudiante?
Selon Rachel, maintenir un équilibre sain entre l’université, le travail et la vie personnelle est essentiel pendant les études supérieures, et chaque personne doit trouver sa propre recette.
Elle encourage également les étudiantes et étudiants de cycles supérieurs à prendre le temps d’échanger et de tisser des liens avec l’ensemble de la communauté universitaire. Sa participation à des activités parascolaires et des sports intra-muros sur le campus principal de l’Université d’Ottawa a grandement contribué à sa croissance personnelle et universitaire.
« Il est facile de tomber dans le piège et de rester dans sa bulle de médecine au pavillon RGN. C’est bénéfique à certains égards, mais ça peut également vous nuire en limitant votre exposition à un large éventail de parcours, d’expériences et de domaines, particulièrement vu que tout le monde est dans le même champ d’études. »
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