L’insécurité alimentaire en hausse dans la communauté étudiante
L’insécurité alimentaire atteint des niveaux record au Canada, et les étudiantes et étudiants sont parmi les plus durement touchés. À l’Université d’Ottawa, plusieurs doivent travailler à temps partiel et composer avec un revenu mensuel de moins de 1 000 $, ce qui force certaines et certains à sauter des repas ou à réduire leurs portions pour arriver. « Sans la banque alimentaire, j’aurais passé certains jours le ventre vide », confirme un témoignage étudiant.
En 2025, cependant, la banque alimentaire du SÉUO – qui s’approvisionne en partie auprès de la Banque d’alimentation d’Ottawa – a eu peur de devoir réduire son offre alimentaire. En effet, en 2024, l’organisme de la ville a dû réduire de 65 % son apport en denrées de base comme le lait, les œufs, les fruits et légumes frais ainsi que les aliments secs. Ces compressions auraient pu obliger le service étudiant à refuser des demandes d’aide.
La communauté et les partenariats créatifs au secours du comptoir alimentaire
Heureusement, la grande communauté de l’Université s’est mobilisée pour compenser. Les généreux dons au fonds uOttawa du corps professoral et du personnel, de la communauté diplômée et des amies et amis de l’Université d’Ottawa, ainsi que le nouveau partenariat d’achat avec Chartwells ont permis à la banque alimentaire d’accroître son offre. Comme la valeur du panier offert par visite a augmenté de 40 %, passant de 100 $ à 150 $, il a été possible d’offrir 75 000 $ de plus en aide alimentaire aux étudiantes et étudiants dans le besoin.
Et ce n’est pas que la quantité de produits qui a augmenté, mais aussi leur diversité. La banque du SÉUO a ainsi ajouté 18 nouvelles denrées à son offre, dont du yogourt, du jus, des bagels et divers produits frais – autant de vitamines, de protéines et de fibres qui ont bonifié le profil nutritionnel du panier. Qui plus est, le service n’a connu que trois périodes d’interruption au cours de la dernière année scolaire, contrairement aux interruptions bihebdomadaires qui survenaient par le passé.
D’un service de dépannage à un espace accueillant
Pour répondre à la demande grandissante, la banque alimentaire a emménagé dans des locaux plus grands et dotés de réfrigérateurs, d’étagères supplémentaires et de tables de préparation. Plus qu’un service, elle est devenue un espace accueillant où recevoir dans la dignité les étudiantes et étudiants dans le besoin.
Au-delà des denrées, l’équipe a tissé une communauté. Elle s’est associée à la Maison internationale pour servir l’iftar (le repas à la rupture du jeûne) lors du ramadan et tient des ateliers où apprendre à cuisiner et à budgéter – des outils utiles maintenant qui favorisent la résilience à long terme.
Subvenir aux besoins concrets, un sac d’épicerie à la fois
De septembre 2024 à mars 2025, la banque alimentaire du SÉUO est venue en aide à plus de 2 400 étudiantes et étudiants. Plus de la moitié venaient de l’étranger, et bon nombre étaient sans emploi. La plupart appartenaient à des groupes racisés, et 40 % avaient peur de manquer de nourriture. Un tiers disaient sauter des repas ou réduire leurs portions pour étirer leur budget – une réalité qui avait des répercussions sur leur santé, leur bien-être et leur réussite scolaire.
Mais grâce à la générosité de la communauté, le SÉUO a pu leur offrir un secours plus qu’apprécié. La banque alimentaire a d’ailleurs reçu le titre de service de l’année du syndicat étudiant.
Après tout, pour pouvoir se concentrer, apprendre et s’épanouir, il faut avoir le ventre plein. C’est pourquoi votre soutien est important – et pourquoi la banque alimentaire du SÉUO continuera de tout faire pour qu’aucun de nos Gee-Gees ne souffre de la faim.