Sylvain Charbonneau : un héritage de recherche et d’innovation à l’Université d’Ottawa

Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Recherche
Recherche et innovation
Kanata-Nord
STIM 
Sylvain Charbonneau dans son bureau, tenant un ballon de football signé par l'équipe des Gee-Gees
« Excellence, pertinence et impact : voilà les trois critères que j’ai appliqués à tout ce que nous faisions », déclare Sylvain Charbonneau au sujet de son mandat à l’Université d’Ottawa. Après sept années en tant que vice-recteur à la recherche et à l’innovation, il quitte son poste en laissant un héritage riche en réalisations qui ont profondément marqué notre établissement.

Nommé en 2018, M. Charbonneau a joué un rôle déterminant dans l’ascension de l’Université d’Ottawa au titre de leader mondial en recherche et innovation. Sous sa direction, l’Université a grimpé dans les classements grâce à une collaboration étroite avec les vice-doyennes et vice-doyens à la recherche des dix facultés et les six instituts de recherche hospitaliers affiliés. « Nous avons mobilisé notre écosystème de recherche pour créer un environnement où l’excellence académique et l’innovation sont au cœur de nos priorités, souligne-t-il. J’en suis très fier. »

M. Charbonneau insiste sur l’importance d’une vision claire et d’une concentration stratégique dans la gestion des priorités de recherche. « Si on a plus de quatre priorités, on n’en a pas du tout », affirme-t-il. Sous sa direction, l’Université a défini quatre axes stratégiques de recherche, un exercice rigoureux basé sur les données qui a permis de structurer les efforts de recherche et d’innovation pour assurer un impact maximal et des résultats tangibles.

Une vision pionnière et des réalisations remarquables

Parmi les projets marquants de son mandat figure l’établissement du campus satellite de l’Université d’Ottawa à Kanata-Nord, au cœur du plus grand parc technologique du pays. Ancien entrepreneur ayant fondé une entreprise dans ce parc en 2000, M. Charbonneau comprenait l’importance de l’interaction entre l’industrie et le monde universitaire. « L’idée était de nous connecter directement au milieu technologique », explique-t-il. Cette vision a renforcé les collaborations entre l’Université et les entreprises locales, transformant l’Université d’Ottawa en un moteur d’innovation régionale.

Autre réalisation majeure : la négociation d’accords stratégiques avec les hôpitaux de la région pour créer le Réseau universitaire de santé d’Ottawa (RUSO), une initiative rassemblant les volets d’enseignement, de recherche et d’innovation de l’Université et des hôpitaux partenaires sous une même bannière. « C’est une base solide pour l’avenir et un excellent point de départ pour de nouvelles avancées en recherche », affirme-t-il.

Au cours du mandat de Sylvain Charbonneau, l’Université d’Ottawa a obtenu le plus grand investissement de son histoire – 109 M$ – de la part du gouvernement canadien dans le cadre du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada pour le lancement de l’Interconnectome cœur-cerveau, un programme de recherche interdisciplinaire révolutionnaire visant à développer des outils de prévention, de dépistage, de traitement et de prise en charge des troubles concomitants du cerveau, du cœur et de l’esprit.

M. Charbonneau a supervisé la construction de nouvelles infrastructures de recherche, comme le Complexe STEM, le plus grand immeuble du campus inauguré en 2018, qui a doublé l’espace réservé à la recherche, à l’apprentissage expérientiel et à l’entrepreneuriat. Plus récemment, il a chapeauté le lancement des travaux pour le Centre de recherche médicale de pointe (CRMP), l’investissement le plus important de l’histoire de l’Université, qui sera un foyer d’innovation interdisciplinaire dédié à l’amélioration de la santé humaine.

En 2019, il a lancé le Collège des chaires de recherche sur le monde francophone, un programme qui a pour mission de consolider la position de l’Université d’Ottawa en tant que chef de file de la recherche sur la francophonie en Ontario, au Canada et ailleurs dans le monde.

Un parcours atypique et inspirant

Son parcours, alliant expérience universitaire et industrielle, a fortement influencé son approche en tant que vice-recteur. Avant de se joindre à l’Université d’Ottawa, il a travaillé comme chercheur au Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et a cofondé une entreprise de technologie spécialisée en photonique. Cette double perspective lui a permis de créer des ponts solides entre le monde universitaire et celui de l’industrie.

« J’aimais être un scientifique, mais à un moment donné de ma carrière, un déclic s’est produit et j’ai trouvé plus de satisfaction à aider les autres à grandir et à réussir, dit-il. Construire des équipes, encourager les collègues, la communication, la résolution des conflits, tout cela m’a toujours passionné. Je le répète souvent, nous ne sommes bons que dans la mesure où nos collaborateurs le sont. »

Réfléchissant à ce qui lui manquera le plus, M. Charbonneau décrit chaleureusement l'atmosphère animée d'un campus bondé d'étudiantes et d'étudiants, qu’il considère comme une source unique d’énergie et de vitalité. « L’âge moyen à l’Université d’Ottawa reste le même grâce aux étudiants et étudiantes qui arrivent chaque année », plaisante-t-il. Il mentionne également ses collègues et amis de longue date qu’il regrettera.

Passionné de football, il se souvient de son expérience en tant qu’entraîneur invité pour l’équipe des Gee-Gees. « J’ai adoré travailler avec l’équipe – mon rôle était de leur donner un pep talk, à ces athlètes qui faisaient deux fois ma taille, et à la fin de la partie, ils m’ont offert un ballon signé par tous les joueurs. C’était un moment fort pour moi », confie-t-il. Son amour pour le sport reflète aussi sa capacité à rassembler les autres autour d’objectifs communs, que ce soit sur un terrain ou dans le domaine de la recherche.

Bien qu’il quitte son poste, Sylvain Charbonneau reste optimiste quant à l’avenir de la recherche au Canada, soulignant l’importance d’une collaboration accrue entre universités, gouvernements et industries. Il part avec le sentiment d’une mission accomplie. « Nous avons réussi à créer un environnement où la recherche et l’innovation sont au cœur de notre université, et je suis fier de ce que nous avons accompli ensemble », déclare-t-il. Alors qu’il passe le relais, il est convaincu que l’Université d’Ottawa continuera à croître en excellence, pertinence et impact, suivant les trois critères qu’il a appliqués tout au long de son mandat.