Trailblazers et uOttawa : Anna Ampaw (Ph.D.) est une jeune scientifique et une chef de file de la communauté des STIM

Gazette
Culture
Équité, diversité et inclusion
Sciences
Technologie
Anna Ampaw
Deux thèmes unissent la carrière universitaire et les activités parascolaires de notre première « trailblazer » : l'amour de la chimie et le désir de voir plus de femmes de couleur représentées dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques. Maintenant en recherche postdoctorale à Toronto, la Dre Ampaw, deux fois diplômée de l'Université d'Ottawa, se rapproche de son rêve de diriger un groupe de recherche, de devenir professeure et d'être un modèle pour les jeunes femmes noires dans les STIM.

Lorsque Tiyahna Ridley-Padmore (B.Sc.Soc.) et Merryl-Royce Ndema-Moussa (B.Sc.) ont publié leur livre pour enfants intitulé Trailblazers : The Black Pioneers Who Have Shaped Canada, les diplômés de l'Université d'Ottawa ont mis en lumière quarante récits peu connus de l'histoire des Noirs du Canada. En février, nous avons collaboré avec Tiyahna Ridley-Padmore et Merryl-Royce Ndema-Moussa pour célébrer le Mois de l'histoire des Noirs, et créer de nouveaux portraits et poèmes en hommage à quatre diplomées et diplomés noirs qui ont laissé une marque importante sur l'Université d'Ottawa.

Rencontrez Anna Ampaw

Anna est une scientifique  
qui ne fait pas de magie,  
mais étudie les molécules  
pour soigner les maladies  

Les sciences, les technologies et l’innovation  
n’ont rien de nouveau pour les Africaines,  
mais Anna ne les voyait pas,  
lorsqu’elle a choisi son domaine.  

Ses classes comme ses labos,  
manquaient de diversité,  
alors Anna a décidé  
qu’elles devaient être mieux représentées. 

Elle a donc lancé un OBNL  
pour permettre de créer  
des bourses et des possibilités 
au profit de sa communauté.  

Difficile de trouver sa place,  
quand on se sent invisible. 
Anna aide donc d’autres scientifiques noires  
à occuper tout l’espace possible.  

Dans sa carrière universitaire comme dans ses autres activités, deux passions animent Anna Ampaw : l’amour de la chimie et la volonté de voir plus de femmes de couleur en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM).

Doublement diplômée de l’Université d’Ottawa avec un baccalauréat en sciences en 2014 et un doctorat en chimie bioorganique en 2022, Anna Ampaw vient d’entamer des recherches postdoctorales à Toronto. Chaque nouvelle expérience la rapproche de son rêve de diriger un groupe de recherche, de devenir professeure et de servir de modèle aux jeunes femmes noires en STIM. « Quand je suis entrée à l’université, je n’avais jamais eu de prof de science noir. Je ne sais pas comment j’ai fait pour rester dans ce domaine; je faisais toujours partie de la minorité. Quand on fait partie de la majorité, on ne se rend pas vraiment compte du sentiment d’isolement qu’une personne peut ressentir si elle n’a pas de modèle », décrit Anna. « Un de mes objectifs principaux, c’est que les gens puissent dire de moi : “J’ai une prof noire qui enseigne les sciences dans son domaine”. [Je veux qu’ils sachent] qu’il y a un monde de possibilités à leur portée, peu importe de quoi ils ont l’air. » 

En février 2021, Anna Ampaw a créé l’organisme sans but lucratif Empowering Female Minds in STEM (EFeMS), qui aide les femmes de couleur à explorer toute la gamme de leurs possibilités de carrière. L’initiative soutient les Africaines qui poursuivent ou reprennent des études en STIM, en développant leurs compétences et leur confiance, en favorisant l’esprit de communauté, en organisant des événements et en offrant des programmes de mentorat et des bourses. EFeMS collabore avec des organismes au Ghana, où Mme Ampaw a toujours de la famille. Malgré sa nervosité quand elle a initialement fait part de son idée d’organisme sur Twitter, Mme Ampaw est reconnaissante des réponses positives et encourageantes qu’elle a reçues de partout en Amérique du Nord et en Afrique. 

Pour ce qui est de l’avenir, Mme Ampaw espère prendre du temps pour se reposer – après tout, elle vient de terminer un doctorat – et pour voir comment les personnes noires de la communauté STIM se réunissent, ce dont elle a été témoin pendant la pandémie. « J’espère également que le nombre de femmes noires qui se dirigent vers les STIM augmentera, et que le travail que nous faisons [grâce à EfeMS] conduira à cette augmentation. L’union fait la force! Plus nous nous entraidons, plus nous irons loin. »