Trailblazers et uOttawa: Hoda Ahmed (B.Éd. 2020) et la promotion de l’inclusion dans les salles de classe d’Ottawa

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Hoda Ahmed
En tant qu'enseignante auprès d'élèves de première année, Hoda Ahmed (B.Éd. 2020) répond à de nombreuses questions suscitées par le fait qu'elle est à la fois visiblement noire et musulmane. En plus d'enseigner, notre deuxième pionnière est étudiante à la maîtrise à la Faculté d'éducation de l'Université d'Ottawa. Elle détient également deux baccalauréats de l'Université d'Ottawa, l'un en linguistique et l'autre en éducation.

Lorsque Tiyahna Ridley-Padmore (B.Sc.Soc.) et Merryl-Royce Ndema-Moussa (B.Sc.) ont publié leur livre pour enfants intituléTrailblazers : The Black Pioneers Who Have Shaped Canada, les diplômés de l'Université d'Ottawa ont mis en lumière quarante récits peu connus de l'histoire des Noirs du Canada. En février, nous avons collaboré avec Tiyahna Ridley-Padmore et Merryl-Royce Ndema-Moussa pour célébrer le Mois de l'histoire des Noirs, et créer de nouveaux portraits et poèmes en hommage à quatre diplomées et diplomés noirs qui ont laissé une marque importante sur l'Université d'Ottawa.

Rencontrez Hoda Ahmed

Hoda est une enseignante 
sur qui on peut toujours compter 
doublée d’une sœur, d’une fille, d’une amie  
aimante et attentionnée. 

C’est pourquoi elle a réuni 
des personnes de couleur qui veulent enseigner, 
pour décoloniser l’éducation, 
et aussi pour s’entraider. 

Mais sa principale mission 
est d’inspirer la relève : 
ce qui alimente sa passion, 
ce sont avant tout ses élèves. 

Pratiques et ludiques, 
ses activités comme ses leçons 
sont aussi équitables et antiracistes, 
et favorisent l’inclusion.  

Toujours patiente et empathique, 
Hoda traite également tous les enfants; 
s’ils sont plus nombreux à réaliser leurs rêves,  
c’est grâce à son dévouement! 

En tant qu’enseignante de première année, Hoda Ahmed (B.Éd. 2020) doit répondre à beaucoup de questions suscitées par le fait qu’elle est visiblement noire et musulmane. Prenons son hijab, par exemple : « Quelqu’un a déjà dit dans ma classe : “C’est une maman, toutes les mamans portent un hijab. La mienne en porte un.” Ça m’a fait rire. Les enfants ont une façon bien à eux de comprendre les choses. » 

En plus d’enseigner, Hoda Ahmed poursuit une maîtrise à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Elle détient également deux baccalauréats de l’Université d’Ottawa : l’un en linguistique et l’autre en éducation.  

Hoda Ahmed soutient que son identité de femme noire musulmane a façonné son expérience non seulement d’enseignante, mais de stagiaire en enseignement. Elle défend le principe de représentation auprès de ses jeunes élèves et joue un rôle de premier plan dans la promotion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI) au sein de la communauté universitaire. « Plus nous progressons [sur la voie de l’EDI], plus nous rencontrons de l’opposition de la part de personnes qui se demandent pourquoi nous ne pouvons pas simplement continuer d’agir comme nous l’avons toujours fait. Je l’ai constaté à la Faculté d’éducation. Il peut y avoir de la résistance quand on enseigne comment enseigner de manière inclusive. Je crois que c’est en partie parce qu’on ne comprend pas pourquoi il est important d’éduquer les élèves sur des réalités qui ne font pas nécessairement partie de leur vie. » Hoda Ahmed offre l’exemple des candidates et candidats à l’enseignement qui se demandent s’il est pertinent de souligner le Mois de l’histoire des Noirs alors qu’ils n’ont pas d’élèves noirs dans leur classe. « La réponse est oui, ça l’est! C’est important parce que c’est peut-être le seul moment où ces élèves seront exposés à cette réalité. L’idée est d’ouvrir une fenêtre sur la vie des autres. » 

Avec des pairs de l’Université d’Ottawa, Hoda Ahmed a créé en 2019 le Teacher Candidates of Colour (TCC) Collective, un groupe rassemblant des stagiaires en enseignement de couleur. Depuis, le groupe a conçu plusieurs ateliers à l’intention des candidates et candidats à l’enseignement, de la communauté étudiante des cycles supérieurs, des membres du corps professoral, et des éducatrices et éducateurs des conseils scolaires d’Ottawa. Les ateliers traitent notamment d’antiracisme, de l’enseignement des histoires autochtones, des contre-récits des Noirs canadiens et d’appropriation culturelle. « Quand des personnes ont la même vision que nous et qu’elles sont prêtes à poser les questions compliquées, à planifier des activités et à faire remonter tout ça jusqu’en haut de l’échelle, il n’y a pas de limite à ce qu’on peut accomplir. » Le TTC Collective m’a appris qu’avec de l’organisation, une approche respectueuse et des preuves, un petit groupe peut provoquer un gros changement. »