Étude : Les Canadiens sont plus à risque de décès prématurés attribuables à une exposition aux incendies de forêt

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Scène d'un grand incendie de forêt de nuit
Scène d'un grand incendie de forêt de nuit

Saskatoon et Regina figurent parmi les villes présentant les niveaux les plus élevés de particules fines et le Canada figure parmi les pays présentant le risque relatif le plus élevé de mortalité par maladies de l'appareil respiratoire.

Une étude internationale a révélé que les Canadiens présentent le risque relatif le plus élevé de mortalité par maladies de l'appareil respiratoire en lien avec la pollution créé par les incendies de forêt, et que les villes de Regina et Saskatoon sont les plus à risque.

Publiée dans The Lancet Planetary Health, cette collaboration sans précédent entre plusieurs villes et plusieurs pays a analysé l'impact de l'exposition à court terme à la pollution atmosphérique sur la mortalité et a évalué l'impact de la fumée des feux de forêt sur la mortalité en mettant en commun les données de 749 villes individuelles dans 43 pays sur une période de 17 ans.

Éric Lavigne, professeur adjoint à l'École d'épidémiologie et de santé publique de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa, est l'un des auteurs internationaux de l'étude. Il nous donne un aperçu des résultats de l'étude.

Comment l'étude a-t-elle été menée ?
Nous avons utilisé un modèle de transport chimique pour estimer l'exposition quotidienne aux particules fines (PM2,5) engendrées par des feux de forêt, et un modèle de séries chronologiques a été utilisé pour examiner l'association entre l'exposition et la mortalité dans chaque ville.

Qu'avez-vous trouvé ?
Au cours des trois premiers jours d'exposition, on a constaté une augmentation significative des risques de mortalité toutes causes confondues (cardiovasculaires et respiratoires). Dans l'ensemble, environ 0,4 % de la mortalité totale est attribuable à la fumée des feux de forêt. Saskatoon et Regina figurent parmi les villes présentant les niveaux les plus élevés de PM2,5, tandis que le Canada était identifié comme l'un des pays présentant le risque relatif le plus élevé de mortalité respiratoire. Il est important de noter que le risque relatif pour le Canada est comparable à celui observé aux États-Unis.

Avez-vous été surpris par ces résultats ?
Il n'est pas surprenant de constater que le risque de pollution par les particules de feux de forêt est plus élevé pour la mortalité respiratoire que pour la mortalité cardiovasculaire ou la mortalité toutes causes confondues. Il est important de noter que 0,32 % de tous les événements annuels de mortalité par maladies de l'appareil respiratoire au Canada sont dus aux incendies de forêt.

Pourquoi les taux sont-ils si élevés en Saskatchewan ?
Ce n'est pas clair, il s'agit d'un résultat surprenant qui doit être validé par d'autres études. Cependant, il s'agit d'une information que les responsables de la santé publique devraient connaître.

Quelles mesures urgentes peuvent être prises pour réduire les risques liés à l'augmentation des incendies de forêt ?
Les résultats sont directement pertinents pour le Canada et renforcent la nécessité de prendre des mesures de santé publique pour lutter contre la fumée des feux de forêt, en particulier dans le contexte du changement climatique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les polluants des feux de friches et pour identifier les populations vulnérables, ainsi que pour inciter le public à réagir à la pollution atmosphérique liée aux feux de forêt et à prendre des mesures pour éviter l'exposition.

L'étude Mortality risk attributable to wildfire-related PM2-5 pollution: a global time series study in 749 locations est publiée dans The Lancet Planetary Health.


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