Percer les secrets sismiques sous la mer

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Par Bernard Rizk

Media Relations Officer, External Relations, uOttawa

Percer les secrets sismiques sous la mer
Chen Te
Une équipe de recherche tente de mieux prédire les tsunamis dans l’une des zones les plus sujettes aux tremblements de terre.

Aujourd’hui, une équipe de recherche internationale installera des capteurs au fond de l’océan pour détecter les séismes dans la « ceinture de feu », une zone d’activité sismique intense située près de la Nouvelle-Zélande. Vingt sismographes de fond océanique serviront à mieux prédire l’activité sismique de la région de la côte de Wairarapa, une zone sujette aux tremblements de terre puisqu’elle se trouve à la jonction de deux des plus importantes plaques tectoniques de la planète.

L’équipe de recherche est menée par Martha Savage, professeure de géophysique à l’Université Victoria de Wellington en Nouvelle-Zélande, en collaboration avec Pascal Audet, professeur de géophysique à l’Université d’Ottawa, titulaire de la Chaire de recherche de l’Université en sciences de la Terre et de l’environnement et responsable de l’équipe de recherche en géophysique de l’Université d’Ottawa; Mladen Nedimović, professeur de géophysique à l’Université Dalhousie; Emily-Warren Smith, sismologue; Katie Jacobs, responsable scientifique de projets en sismologie au GNS Science (Nouvelle-Zélande); et Taylor Tracey Kyryliuk et Quan Zhang, respectivement étudiante et étudiant à l’Université d’Ottawa. L’objectif : découvrir l’activité sismique présente dans une partie de la zone de subduction de Hikurangi, activité impossible à détecter à l’aide de sismographes terrestres conventionnels.

Ce projet de recherche aidera à mieux anticiper les séismes et les tsunamis sous la partie sud de Te Ika-a-Māui (l’île du Nord).

 

Pascal Audet
FACULTÉ DES SCIENCES

« Le projet permettra d’étudier la portion de la faille la plus susceptible de glisser lors d’un tremblement de terre, et ainsi de mieux caractériser le champ de contrainte et la présence de failles... »

Pascal Audet

— Professeur et titulaire de la Chaire de recherche en sciences de la Terre et de l’environnement

Une région propice aux tremblements de terre

« Dans cette région, la plaque tectonique du Pacifique glisse sous la plaque australienne. Si un séisme majeur avait lieu à la frontière des deux plaques, il entraînerait un tsunami destructeur probablement meurtrier », explique Pascal Audet. 

Selon des études à long terme fondées sur la géolocalisation, la partie sud de la zone de subduction de Hikurangi, située sous Wellington et le sud de l’île du Nord, est « bloquée »; de la tension s’y accumule, ce qui pourrait causer un séisme majeur entraînant lui-même un tsunami.

Le déploiement des vingt sismographes de fond océanique à haute sensibilité aura lieu entre le 25 novembre et le 1er décembre. Les instruments, qui resteront sur le fond marin pendant un an, enregistreront rigoureusement les signaux de petits séismes dans la zone bloquée.

« Le projet permettra à la communauté de recherche d’étudier la portion de la faille la plus susceptible de glisser lors d’un tremblement de terre, et ainsi de mieux caractériser le champ de contrainte et la présence de failles actives », affirme Pascal Audet. L’équipe de recherche espère améliorer la prévision des séismes et l’atténuation des risques dans l’une des zones sismiques les plus actives.

En savoir plus sur le projet.