Portrait de Lewis Kay
Lewis Kay




Lewis Kay est professeur en génétique moléculaire, biochimie et chimie à l’Université de Toronto, et scientifique principal au Hospital for Sick Children, aussi à Toronto. Il a obtenu un baccalauréat ès sciences (B.Sc.) en biochimie de l’Université de l’Alberta en 1983 et un doctorat en biophysique de l’Université Yale en 1988. Pendant trois ans, il a été chercheur stagiaire en physicochimie aux NIH. En 1992, il a été nommé professeur adjoint à l’Université de Toronto, pour devenir professeur titulaire trois ans plus tard. En 2012, pour souligner sa carrière en recherche, l’Université de Toronto lui a décerné le titre de University Professor, la distinction universitaire la plus prestigieuse que remet cet établissement.

Le professeur Kay s’intéresse à deux champs de recherche qui se recoupent, à savoir la chimie physique et les sciences médicales. Ses travaux dans le domaine de la spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) ont contribué à délimiter ce champ de recherche et ont une incidence sur pratiquement tous les aspects de la RMN. Ils portent essentiellement sur le développement de la RMN dans la perspective de la dynamique fonctionnelle des biomolécules, notamment les grosses protéines et les complexes protéiques, plus particulièrement ceux qui intéressent la santé et les maladies. Les recherches de Lewis Kay, animées par sa passion, sont remarquables dans la mesure où elles ont débouché sur la conception de méthodes de RMN grâce auxquelles il est possible d’étudier des conformations de protéines à faible densité, qui se forment transitoirement et sont mises en jeu dans la fonction des protéines et les maladies. Bien qu’ils passent inaperçus quand on utilise d’autres méthodes d’analyse biophysique, il est possible d’étudier ces conformères à l’échelle atomique au moyen d’approches axées sur la RMN mises au point dans son laboratoire. On a vu apparaître des applications liées au repliement, au mauvais repliement et à l’agrégation des protéines pour un certain nombre de systèmes rattachés à des maladies et on a décrit des structures à l’échelle atomique d’états transitoires protéiques de densité inférieure à 1 %. Le scientifique utilise actuellement cette méthodologie dans un large éventail de systèmes protéiques.

Le professeur Kay a 490 publications à son actif. Les outils conçus dans son laboratoire sont diffusés gratuitement et utilisés partout dans le monde. Il a à cœur de former les chercheuses et chercheurs de la prochaine génération sur l’importance de la science, et continue à donner des conférences dans des écoles secondaires de tout le Canada; il s’est ainsi adressé à plus de 2 500 élèves jusqu’à présent. À l’automne 2021, il a entrepris une tournée de conférences virtuelles, dont chacune a rejoint 250 élèves de partout dans le monde.

Lewis Kay est fellow de la Royal Society of London, membre de la Société royale du Canada et membre international de la National Academy of Sciences