L’Université d’Ottawa exonère de droits de scolarité les membres de la Nation algonquine Anishinàbeg
© L'Université d'Ottawa
Cette initiative s’inscrit dans les plans d’autochtonisation de l’Université

Sise sur le territoire non cédé de la Nation algonquine Anishinàbeg, l’Université d’Ottawa met en place une exonération de droits de scolarité pour les membres de cette nation dans le cadre de ses efforts d’autochtonisation.

Dès l’automne 2025, l’Université d’Ottawa couvrira donc les droits de scolarité pour les étudiantes et étudiants de cette communauté afin de leur faciliter l’accès aux études supérieures.

Avec cette initiative, l’Université fait un pas de plus vers les objectifs énoncés dans son Plan d’action autochtone, lancé en 2020 et actualisé depuis, qui est le cadre autour duquel s’articulent les efforts institutionnels d’autochtonisation décoloniale et un engagement sincère.

Comparable à un wigwam – une demeure anishinaabeg –, le Plan est structuré selon quatre « cerceaux » principaux représentant l’approche de l’Université en matière de transformation : les changements institutionnels, l’innovation dans les études, l’inclusion dans les espaces et l’engagement communautaire.

« L’exonération des droits de scolarité représente une belle avancée dans nos efforts d’autochtonisation, soutient Jacques Frémont, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa. Cette mesure importante contribue à l’intégration des priorités autochtones dans la gouvernance, les infrastructures, la pédagogie et la prise de décisions de notre établissement. »

En supprimant cet obstacle financier aux études, l’Université encourage les personnes autochtones à réaliser leurs ambitions.

« Nous sommes encouragés par l’importance croissante que revêtent les enjeux autochtones pour la communauté universitaire depuis la création du Plan, en 2017, affirme Tareyn Johnson, membre de la Première Nation de Georgina Island et directrice du Bureau des affaires autochtones à l’Université d’Ottawa. Pour assurer un avenir où la réconciliation et les partenariats sont la norme sur le campus, il faut tisser des liens et nouer des dialogues réciproques et authentiques avec la Nation algonquine et les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuit à Ottawa et dans ses environs. »

L’Université compte actuellement cinq programmes d’études facultaires axés sur les réalités autochtones. De plus, elle a établi un processus d’admission ciblé pour les étudiantes et étudiants autochtones dans les facultés de Droit, de Médecine et d’Éducation, et fondé l’Institut de recherche et d’études autochtones. Elle a également créé trois programmes de mentorat et des lieux culturels autochtones sur le campus, comme le Centre de ressources autochtones Mashkawazìwogamig et la communauté d’apprentissage Nidjìnawendàganag, en plus d’installer des œuvres d’art et d’aménager des jardins autochtones.

« J’espère que ces efforts contribueront à créer un climat accueillant pour les personnes autochtones au sein de la population étudiante, du corps professoral et du personnel, et à faire de la réconciliation non plus un vœu pieux, mais une réalité concrète », conclut le recteur Frémont.

L’exonération de droits de scolarité sera appliquée dès l’automne 2025 pour tous les membres de la communauté algonquine – dont le territoire s’étend principalement à l’ouest du Québec et en Ontario – qui étudient déjà à l’Université ou qui s’y inscrivent. 



 

Affirmation autochtone

Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacré de longue date l’unissant à ce territoire, qui demeure non cédé. 

Nous rendons également hommage à toutes les personnes autochtones qui habitent Ottawa, qu’elles soient de la région ou d’ailleurs au Canada. 

Nous reconnaissons les gardiennes et gardiens des savoirs traditionnels de tous âges. Nous honorons aussi leurs dirigeantes et dirigeants d’hier, d’aujourd’hui et de demain, au courage indéniable. 

À propos de l’affirmation autochtone.