Aux derniers stades de la pandémie de COVID-19, au moment où les efforts se concentraient sur l’analyse de l’ADN viral et le prélèvement d’échantillons chez les personnes atteintes, deux questions se sont posées : comment mieux détecter les modifications génétiques subtiles? Et comment les réponses ainsi obtenues pouvaient-elles servir à la fois la communauté de recherche et la patientèle? Ces questions ont donné lieu à une collaboration entre DNA Genotek et l’équipe de recherche du professeur Russell à la Plateforme de biologie moléculaire et d’édition génomique (BMEG) de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. L’expertise de DNA Genotek dans le traitement des échantillons prélevés auprès de personnes atteintes de COVID-19 a été essentielle pour atteindre l’objectif de la Plateforme : perfectionner la détection des modifications précises ayant été apportées à l’ADN.
Le projet se heurte toutefois à un obstacle technique que rencontrent de nombreux laboratoires : confirmer que les modifications, en particulier celles qui sont effectuées à l’aide d’outils comme le système CRISPR-Cas9 ou la modification primaire, ont bel et bien eu lieu. Ces modifications sont souvent minimes, et la vérification exige du temps et des ressources ainsi que des méthodes extrêmement rigoureuses.
L’équipe du professeur Russell voulait mettre au point une technique améliorée pour détecter ces changements avec davantage de précision, en particulier dans des échantillons complexes. L’entreprise DNA Genotek s’est, pour sa part, concentrée sur les échantillons provenant de patientes et de patients, et leur conservation. Les deux objectifs diffèrent, mais les problématiques sont étonnamment complémentaires.
La technique qu’elle a créée réduit les délais, car elle facilite la confirmation des modifications de l’ADN. Elle augmente aussi l’adaptabilité des processus de travail en édition génomique tout en réduisant les coûts, ce qui est très utile pour les équipes qui traitent de grands volumes de données ou des types d’échantillons complexes.
« Cette recherche aura de nombreuses utilisations. Pour DNA Genotek, ce sont les patientes et patients ainsi que les professionnelles et professionnels de la santé qui profitent le plus des avancées. Les nouveaux processus d’édition génomique conçus grâce à cette bourse de recherche serviront principalement aux scientifiques et aux étudiantes et étudiants, qui adoptent rapidement les outils les plus récents, comme le système CRISPR-Cas9 et la modification primaire, pour répondre à des questions biologiques complexes », explique le professeur Russell.
Cette collaboration, soutenue par MITACS, dépassait le cadre universitaire. Elle a permis de créer de précieuses occasions de formation interdisciplinaire pour la communauté étudiante et les chercheuses et chercheurs de niveau postdoctoral, qui ont ainsi pu se familiariser à la fois avec la recherche en laboratoire et les priorités de l’industrie. Ce partenariat a également attiré des candidates et candidats cherchant à vivre une expérience hybride.
Quelle sera la prochaine étape? L’équipe compare maintenant ses résultats aux normes de l’industrie et applique cette approche à des projets de recherche en cours à l’Université d’Ottawa. Les travaux ont également fait naître de nouvelles idées que l’équipe explore activement à l’heure actuelle.
À propos du programme des plateformes technologiques de l’Université d’Ottawa
Le travail de l’équipe s’inscrit dans un vaste écosystème d’excellence en recherche soutenu par le programme des plateformes technologiques de l’Université d’Ottawa, qui relève du Cabinet du vice-rectorat à la recherche et à l’innovation (CVRRI). Le programme regroupe maintenant 26 plateformes et quatre facultés (Médecine, Sciences, Sciences sociales et Génie), toutes dotées d’équipement de pointe. L’Université d’Ottawa, qui possède un ensemble de plateformes technologiques parmi les mieux établies et les plus diversifiées au Canada, est reconnue à l’échelle nationale pour son leadership dans la mise à disposition d’infrastructures de recherche et d’expertise tant pour la communauté de recherche à l’interne que pour des clients externes.
Pour en savoir plus sur le travail qu’accomplit la Plateforme de BMEG en édition génomique, visitez le https://www.uottawa.ca/recherche-innovation/plateforme-biologie-moleculaire-edition-genomique-bmeg.
Pour en savoir plus sur le programme des plateformes technologiques, qui relève du Cabinet du vice-rectorat à la recherche et à l’innovation (CVRRI) : https://www.uottawa.ca/recherche-innovation/plateformes-technologiques

« Du point de vue de DNA Genotek, ce sont les patientes et patients ainsi que les professionnelles et professionnels de la santé qui profitent le plus de la recherche. De notre point de vue, ce sont... »
Ryan Russell
— Professeur agrégé à la Faculté de médecine et directeur de la Plateforme de biologie moléculaire et