Technologies transformatrices en santé et IA responsable : deux avant-gardistes en recherche reçoivent un prix du chercheur ou de la chercheuse en début de carrière

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Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Florian Martin-Bariteau et Eva Hemmer
Florian Martin-Bariteau, à gaucher, et Eva Hemmer, à droite.
La professeure Eva Hemmer développe des nanomatériaux de nouvelle génération qui pourraient révolutionner les technologies thérapeutiques et diagnostiques, connues sous le nom d’approche théranostique. Les nombreux travaux de recherche du professeur Florian Martin-Bariteau alimentent le débat sur le droit et les politiques en matière de technologies.

Leurs contributions déterminantes dans leurs domaines respectifs leur ont valu le Prix du chercheur ou de la chercheuse en début de carrière, décerné par le Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l’innovation (CVRRI) de l’Université d’Ottawa.

« Ces membres de la communauté de recherche se démarquent vraiment », a déclaré Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche et à l’innovation. « Leurs travaux tentent de répondre à des enjeux cruciaux qui se trouvent à l’intersection de la santé, des technologies et du droit, et mènent à des changements extraordinaires. »

Eva Hemmer, Faculté des sciences

Depuis qu’elle s’est jointe à la Faculté des sciences en 2016, la professeure Hemmer a mis sur pied un programme de recherche novateur en chimie des matériaux qui porte sur la conception de nanovecteurs novateurs à base de lanthanides, en vue d’applications potentielles dans des domaines comme la bio-imagerie, la détection optique et la conversion d’énergie.

Les lanthanides, de même que l’yttrium et le scandium, forment une série d’éléments chimiques du tableau périodique appelés métaux des terres rares. Les nanomatériaux qui contiennent des lanthanides ont des propriétés optiques et magnétiques remarquables, ce qui permet de les utiliser pour améliorer les sondes biomédicales de théranostique, les capteurs optiques et les dispositifs photoniques, et potentiellement servir en spectroscopie fondamentale de photoluminescence.

En développant des approches synthétiques plus fiables et simples pour créer les nanomatériaux de lanthanides, l’équipe de recherche de la professeure Hemmer pourrait à terme aider la société à surmonter ses défis en matière de santé mondiale et de durabilité.

La professeure Hemmer, qui est titulaire d’une chaire de recherche de l’Université, a contribué à la mise au point des premiers aimants à molécule unique dotés d’une capacité de thermométrie optique, un exemple parmi tant d’autres des travaux interdisciplinaires poursuivis par la chercheuse et qui ouvrent la voie à de nouvelles pistes de recherche dans le domaine de la chimie des matériaux et des nanotechnologies.

Grâce à des collaborations locales, nationales et internationales, la professeure Hemmer a identifié de nouvelles orientations en recherche et a accru la visibilité de l’Université d’Ottawa sur la scène internationale. Elle contribue à la relation de longue date entre l’Université d’Ottawa et des instituts de recherche français par le biais du Fonds France-Canada pour la recherche et en accueillant des stagiaires étudiants français.

Elle a co-dirigé 70 jeunes chercheuses et chercheurs, encadré des étudiantes et étudiants internationaux, et encouragé du personnel hautement qualifié à présenter des travaux lors de rencontres scientifiques, ce qui a mené à de nombreux prix pour les participantes et participants. Lors de la conférence de NanoCanada en 2022, on a salué ses réalisations en matière de leadership, d’engagement et de sensibilisation, notamment pour son engagement à l’égard du bilinguisme et de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI).

Florian Martin-Bariteau, Faculté de droit, Section de common law

Les travaux du professeur Martin-Bariteau se concentrent sur la mise en évidence des problèmes potentiels dans des domaines émergents du droit et des politiques, et proposent des solutions innovantes pour les enjeux qui surviennent en contexte numérique. En tant que titulaire de la Chaire de recherche de l’Université en technologie et société et directeur du Centre de recherche en droit, technologie et société, le professeur Martin-Bariteau travaille à faire du Canada un chef de file dans l’élaboration de politiques pour une IA et des technologies quantiques responsables.

Depuis son arrivée à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa en 2016, il s’est imposé comme l’un des meilleurs spécialistes canadiens des questions juridiques et éthiques liées à l’essor de la technologie. Son programme de recherche avant-gardiste sur la réglementation de l’intelligence artificielle (IA), des chaînes de blocs, des technologies quantiques et de la cybersécurité apporte une perspective juridique indispensable dans un paysage technologique qui évolue rapidement.

Le professeur Martin-Bariteau est à la tête de collaborations de recherche internationales sur les politiques responsables en matière d’IA, notamment par le biais de l’Initiative IA + Société de l’Université d’Ottawa, lancée en 2020, ainsi que des programmes financés par le Fonds France-Canada pour la recherche, le CNRS et le Forum pour le dialogue Alex-Trebek. En 2021, il a coécrit, avec la professeure Teresa Scasa, Artificial Intelligence and the Law in Canada, le premier ouvrage canadien complet sur le sujet.

Le professeur Martin-Bariteau a une longueur d’avance en matière de réflexion sur la technologie. Il a été l’un des premiers chercheurs au Canada à acquérir une expertise juridique dans la technologie des chaînes de blocs, qui a imprégné les mondes juridique et financier au cours de la dernière décennie.

Il est également un leader d’opinion mondial sur les implications sociétales, juridiques et éthiques des technologies quantiques, prenant part à des conversations aux niveaux national et international. Le programme du professeur Martin-Bariteau en matière de politiques sur les technologies quantiques a été remarqué par les gouvernements et a été largement cité dans le dernier rapport du Conseil des académies canadiennes.