La réforme réglementaire visant à accélérer la construction de projets énergétiques a suscité beaucoup d'attention ces derniers temps, notamment en ce qui concerne les infrastructures transfrontalières destinées à renforcer la sécurité économique et énergétique vis-à-vis les États-Unis. Bien qu'il s'agisse d'une attention bienvenue à un défi canadien de longue date, la question de l'indépendance réglementaire est souvent ignorée dans ces débats.
Qui doit approuver une décision pour un nouveau projet énergétique - les politiciens ou les régulateurs ? La réponse à cette question est déterminante pour la réalisation des projets.
Des recherches antérieures d'Énergie positive soulignent que plus les politiciens jouent un rôle direct dans l'approbation des projets, moins les décisions gouvernementales sont claires, prévisibles et opportunes. C'est un problème. La clarté, la prévisibilité et la rapidité des cadres décisionnels sont les pierres angulaires de la confiance des investisseurs.
Cela ne veut pas dire que les politiciens n'ont pas de rôle à jouer. Ils en ont un, comme l'explique ce rapport. Mais l'indépendance réglementaire est un ingrédient essentiel pour accélérer la construction des projets énergétiques. Il nous faut une vision claire de ce qui constitue l'indépendance d'un régulateur, du degré d'indépendance - ou non - des régulateurs canadiens et ce qu'il faut faire pour renforcer l'indépendance réglementaire.