Photo de groupe de l'école d'été.
Les 19 et 20 juin 2025, l’Interconnectome cœur-cerveau (ICC) a organisé sa deuxième école d’été, un événement de deux jours où des stagiaires ont pu découvrir les avancées de la recherche sur les interactions cœur-cerveau, acquérir des compétences professionnelles et nouer des contacts avec leurs pairs et des membres du corps professoral.

Le programme a mis en relief les approches transdisciplinaires en recherche et de véritables applications permettant d’apporter des solutions concrètes aux personnes atteintes de maladies cérébrales et cardiaques. Les ateliers étaient axés sur les points d’apprentissage suivants : la recherche transdisciplinaire sur le cœur et le cerveau, l’IA dans la recherche sur le cœur et le cerveau, les perspectives de carrière et le perfectionnement professionnel, l’équité et l’inclusion, l’innovation et la commercialisation, et les exposés des stagiaires. L’événement favorisait la collaboration, la curiosité et le sentiment de communauté pour contribuer à former la prochaine génération de leaders scientifiques dans le domaine des interactions entre le cœur et le cerveau.

La connexion cœur-cerveau se précise

Photo from BHI Summer School.

Les séminaires de recherche ont réuni de grands noms de la recherche qui ont exploré les relations complexes entre la santé neurologique et la santé cardiovasculaire. Katey Rayner (Ph.D.), Jodi Edwards (Ph.D.) et le Dr Louis Pilote ont parlé du rôle que jouent l’inflammation, le stress, les différences entre les sexes et les techniques d’imagerie pour faire avancer notre compréhension des interactions entre le cœur et le cerveau. Le Dr Kevin Boczar a présenté les résultats de l’essai clinique CADENCE, tandis que Rhian Touyz (Ph.D.), Thomas Durcan (Ph.D.) et les Drs Anthony Rosenzweig et Hanns Lochmueller ont abordé les sujets de la microangiopathie, de la sénescence cellulaire et de la modélisation de la maladie de Parkinson à l’aide d’organoïdes cérébraux. 

En complément de ces présentations, un atelier pratique sur la gestion des données de recherche a été organisé par Edward Xu, spécialiste en méthodologie de la science ouverte, qui a enseigné à l’assistance des compétences essentielles pour analyser des ensembles de données complexes. En parallèle, Khaled El Emam (Ph.D.) et Bahar Taji (Ph.D.) ont présenté les promesses et les défis de l’intégration de l’IA à la recherche clinique en santé lors de séances mettant en lumière certaines applications de l’apprentissage machine dans les soins de santé.

« Ce que j’ai trouvé intéressant à l’ICC, c’est qu’il y avait un groupe de professionnelles et de professionnels triés sur le volet, constitué de médecins, de titulaires d’un doctorat et de nombreux étudiants de niveau postdoctoral qui parlaient de leur expérience et de leurs recherches sur le cerveau et le cœur, et sur les liens entre les deux. »

Kimia Nemovi, étudiante de 2e année à la maîtrise en orthophonie à l’Université d’Ottawa

« Ce que j’ai trouvé le plus intéressant aujourd’hui, c’est de voir combien il y a de façons différentes d’étudier le cœur et le cerveau, et de venir enrichir les connaissances dans ce domaine. »

Stephan Said, étudiant à la maîtrise à l’Université de Montréal qui étudie les fonctions cognitives et leurs liens avec l’insuffisance cardiaque

Perfectionnement professionnel

Photo de l'école d'été ICC, panel de carrière.
Photo de l'école d'été, panel de carrière.

Le perfectionnement constitue une part importante du succès des étudiantes et étudiants en recherche, que ce soit dans le milieu universitaire ou dans d’autres secteurs. C’était un thème central de l’École d’été, à commencer par la conférence de Reinhart Reithmeier (Ph.D.), qui a insisté sur la valeur du mentorat structuré et sur les stratégies permettant d’explorer divers parcours scientifiques. De plus, une table ronde sur les perspectives de carrière a réuni neuf spécialistes du monde universitaire, de la biotechnologie et du domaine de l’innovation en santé qui avaient des conseils pratiques à donner sur le choix d’une carrière en recherche, l’entrepreneuriat et la commercialisation. Des ateliers pratiques sur la façon d’écrire de manière à se démarquer, l’évaluation des lignes directrices cliniques et l’utilisation de l’outil AGREE II, par exemple, ont permis aux personnes présentes d’améliorer leurs compétences en rédaction scientifique et en évaluation critique. Des séances additionnelles sur la rédaction du nouveau CV descriptif des trois organismes, l’image de marque scientifique, la commercialisation et la propriété intellectuelle ont donné aux participantes et participants des outils pour se créer un profil professionnel qui se démarque. Un atelier a aussi été consacré à la communication scientifique. L’animatrice, Krista Lamb, a profité de l’occasion pour souligner le rôle de la narration dans l’engagement du public et l’élargissement de la portée des travaux de recherche. En dehors des ateliers, les stagiaires ont également participé à des activités qui leur permettaient d’élargir leur réseau et de nouer des liens avec des pairs, des mentores et des mentors, et des spécialistes de divers domaines, notamment lors d’une soirée consacrée au réseautage.

« On a pu rencontrer d’autres stagiaires qui font un travail remarquable dans différents domaines, de la recherche moléculaire à la recherche clinique, ce qui s’est révélé très instructif. J’ai noué d’excellentes relations avec des gens avec qui j’espère rester en contact et peut-être collaborer dans le cadre de recherches futures. »

Antonia Aina, doctorante à l’Université de Toronto, étudie l’influence de la musique sur le mouvement auprès de personnes victimes d’un AVC.

Équité et inclusion, et approches transdisciplinaires

Photo de l'atelier de l'école d'été BHI.
Photo de l'atelier « Anti-validisme et accessibilité dans la recherche : les actes sont plus éloquents que les mots ».

Les principes d’équité, d’inclusion et de science collaborative faisaient partie intégrante du programme. Lors de la séance sur la mobilisation du savoir pour en maximiser les retombées, Meghan McMahon et le Dr Sheldon Tobe ont expliqué qu’il est possible de faire le lien entre les données de la recherche et la pratique clinique en adoptant des lignes directrices efficaces. Des ateliers sur l’anti-capacitisme et l’accessibilité en recherche, menés par Emilio Alarcon (Ph.D.) et Marie-Katherine Waller (Ph.D.), portaient sur l’importance d’aménager des environnements de recherche inclusifs. En outre, un atelier sur la coproduction, animé par Krystina Lewis (Ph.D.), mettait l’accent sur le rôle essentiel des patientes et patients partenaires dans la promotion de la recherche équitable et transdisciplinaire. Ces séances ont renforcé la détermination à créer une culture de la recherche qui valorise la diversité, l’accessibilité et une collaboration riche de sens entre les disciplines et les communautés.

« Ce que j’ai vraiment apprécié de l’événement, ce sont les personnes brillantes qui étaient présentes et les valeurs communes qui en sont ressorties : la curiosité et l’empathie. Je sens vraiment que j’appartiens à cette nouvelle communauté et je vois avec optimisme ce que nous pourrons accomplir ensemble. »

Nadia Goulet, étudiante de l’Université de Montréal à la maîtrise en sciences cliniques liées à la neurocognition

Exposés des stagiaires

Photo de l'école d'été ICC, un stagiaire pose une question.

L’un des temps forts a été la séance consacrée aux présentations en rafale,au cours de laquelle les stagiaires devaient expliquer, dans un exposé percutant de trois minutes, leurs projets de recherche actuels dans le domaine des interactions cœur-cerveau. En tout, 21 présentations ont été évaluées par un jury, qui devait juger de leur clarté, de leur dynamisme et de leur portée. Félicitations à Tetiana Poliakova (1re place), à George Pearlman (2e place) et à Camille Rousseau (2e place). Deux autres stagiaires ont reçu le prix IDEAS pour avoir intégré les principes d’inclusion, de diversité, d’équité, d’accessibilité et de justice sociale dans leurs recherches. Le prix IDEAS était parrainé par Ulrich Aivodji (Ph.D.). Félicitations à Laura Fitzgibbon-Collins (1re place) et à Lisa-Marie Maukel (2e place).

Mot de la fin

L’École d’été de l’ICC, d’une durée de deux jours, a permis de présenter des recherches de pointe et d’offrir une formation pratique à des chercheuses et chercheurs qui en sont à différents stades de leur carrière en mettant l’accent sur la collaboration interdisciplinaire, l’innovation et la portée sociétale de la recherche sur la santé du cœur et du cerveau. Il s’agit d’un événement important qui met de l’avant les progrès réalisés par l’ICC pour révolutionner la recherche sur les interactions cœur-cerveau. Un grand merci à l’ensemble des stagiaires qui ont participé, et félicitations aux personnes qui ont remporté un prix pour leur présentation. L’École d’été a réuni des stagiaires de tout le pays, de l’Université de la Colombie-Britannique à l’Université de la Saskatchewan, en passant par l’Université McGill et l’Université Memorial de Terre-Neuve. Les stagiaires ont qualifié l’expérience d’inestimable pour leur parcours universitaire et professionnel.

“One of the things I love about BHI summer school is the diversity of topics, the audience, and the lecturers. I would recommend this event for people to attend because it’s a great way to network and connect with people. Who knows where it will lead in the future!”

« L’une des choses que j’aime de l’École d’été de l’ICC, c’est la diversité des sujets, de l’auditoire et des conférencières et conférenciers. Je vous suggère fortement d’y participer, car c’est un excellent moyen de tisser des liens et de réseauter. Qui sait où ça vous mènera! »

Aisha Raji, étudiante de 5e année au doctorat en génie biomédical à l’Université de Toronto

Nous remercions tout particulièrement le comité de planification de l’ICC, qui a rendu l’événement possible, ainsi que toutes les personnes qui ont participé à l’École d’été 2025 de l’ICC. Veuillez consulter notre programme pour obtenir des détails et voir la liste des présentatrices et présentateurs.