Transcription vidéo - Virginie Cobigo

(Texte apparait à l'écran: Rendre la recherche inclusive en créant un dialogue avec les communautés)

Virginie Cobigo: Bonjour, je m’appelle Virginie Cobigo. Je suis professeure agrégée à l’École de psychologie de l’Université d’Ottawa. Je suis aussi une chercheuse affiliée au Centre de recherche sur les services éducatifs et communautaires…

(Texte apparaît à l’écran pendant que Virginie Cobigo parle: Virginie Cobigo – Professeure agrégée – École de psychologie – Université d’Ottawa)

… et la directrice d’une nouvelle plateforme de recherche qui s’appelle Open Collaboration pour l’accessibilité cognitive.

(Texte apparaît à l’écran pendant que Virginie Cobigo parle: Open – Collaboration pour l’accessibilité cognitive)

Open est une entreprise sociale basée à l’Université d’Ottawa qui offre une plateforme pour la recherche inclusive.

(Texte apparaît à l’écran pendant que Virginie Cobigo parle: Fatoumata Bah – Spécialiste en accessibilité cognitive et gestionnaire des communications – Open Collaboration pour l’accessibilité cognitive)

Nous nous assurons de pouvoir adapter les processus, les méthodes de recherche

(Texte apparaît à l’écran pendant que Virginie Cobigo parle: Dominic L'Heureux – Conseiller en accessibilité cognitive – Open Collaboration pour l’accessibilité cognitive)

afin de rendre le processus de recherche accessible aux personnes en situation de handicap cognitif.

Dominic L'Heureux: Je suis comme un conseiller. Je partage les connaissances à Virginie, Fatou et Hajer. Donc en gros, on me paie pour enseigner et ils sont payés pour apprendre. Ce qui est à l’inverse de l’Université d’Ottawa.

Virginie Cobigo: Nous essayons d’axer nos recherches sur les questions liées à leur inclusion sociale ou à l’accessibilité cognitive de notre environnement.

Fatoumata Bah: Les sciences ne sont pas traditionnellement un domaine très inclusif. Il y a peu de femmes, de personnes handicapées ou de groupes racisés. Je fais partie des trois groupes. Alors, travailler dans ce groupe de recherche a été incroyable et j’ai appris beaucoup sur mes identités et comment les utiliser dans mes recherches. Alors, j’ai appris beaucoup sur l’accessibilité cognitive, mais aussi, en tant que femme noire, je me suis rendu compte que les personnes noires sont sous-représentées dans les études sur les handicaps cognitifs. Alors, je pense que c’est un domaine que j’aimerais explorer. J’ai aussi appris à utiliser mes expériences personnelles pour enrichir ma recherche.

Virginie Cobigo: Même si vous n’êtes pas un chercheur qui travaille sur des sujets directement liés aux personnes en situation de handicapcognitif, il est plus facile de comprendre leurs besoins et de faire des recherches qui pourraient avoir un impact si vous les impliquez dans la conception de votre étude ou à l’étape de l’application des connaissances.

Dominic L'Heureux: Notre collaboration – c’est bon pour eux. C’est plus accessible, c’est pour nous. Ou pour chacun d'entre nous, devrais-je dire.

Fatoumata Bah: J’ai appris à faire beaucoup de recherche inclusive. Étant moi-même une personne autiste, je pense d'une façon qui m’est propre, et cela m’a aidée à développer ma plasticité cognitive et à être plus consciente des autres. Par exemple, lorsque j’ai participé aux séances d’essai, j’ai appris à reconnaître le moment où quelqu’un a besoin d'une pause ou comment reformuler certaines questions.

Virginie Cobigo: J'ai déjà été approchée par certains collègues de la Faculté de génie. Ils avaient une idée d’une application ou quelque chose qui pourrait être utile pour les personnes en situation de handicap cognitif. Mais en fait, ils ne connaissaient pas le besoin. Ils ne savaient pas comment l’outil pouvait être utilisé. Ils devaient donc avoir accès aux individus en situation de handicapcognitifpour comprendre leurs besoins.

Fatoumata Bah: Je pense que le besoin principal est la sensibilisation. Je pense que les gens ne sont pas bien informés, et que c’est probablement dû au fait qu’ils n'ont pas de contact ou d’expérience. Accroître la sensibilisation, c’est vraiment essentiel.

Virginie Cobigo: Travailler en partenariat avec des chercheurs inclusifs les aiderait à avoir accès à des connaissances qui leur permettraient d’accroître la portée de leurs recherches.

(Texte apparaît à l'écran: Recherche inclusive, recherche exemplaire. Gagnante du concours d’histoires inspirantes 2021.)

(Texte apparaît à l'écran: Continuons à rendre la recherche plus inclusive et pertinente pour tout le monde.]

(Logo uOttawa apparaît à l'écran)