L'Université d'Ottawa économise des centaines de milliers de dollars tout en envoyant moins de déchets à la décharge.

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Développement durable
Un employé regarde des meubles
Holly Gordon
Tous les matins à son arrivée à l’entrepôt de l’Université, Jamie Revette est frappé par le potentiel du matériel à sa portée. Jay, comme se plaisent à l’appeler ses collègues, est le nouveau coordonnateur d’inventaire de l’Université d’Ottawa. Son titre n’est peut-être pas particulièrement évocateur, mais son travail, lui, a des retombées bien concrètes. 

Jay a pour tâche de recueillir et de redistribuer les surplus sur le campus. Pour le moment, il s’agit avant tout de mobilier, mais d’autres articles – y compris de l’équipement – feront aussi bientôt partie du lot. 
 
« Mes journées commencent assez tôt. Je prépare les enfants pour l’école, puis c’est direction entrepôt avec mon portable. Je vérifie si des livraisons sont prévues pour la journée, et je vois si on nous a apporté de nouveaux meubles. » 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’entrepôt ne manque pas de nouveau (vieux) stock. À l’arrivée de Jay, début septembre, le dépôt se remplissait rapidement, mais à peu près rien n’en ressortait. L’infolettre qu’il a relancée lui permet aujourd’hui de communiquer son inventaire aux gestionnaires des Immeubles, qui peuvent à leur tour passer le mot aux facultés et aux services. 
 
Le dernier programme d’inventaire centralisé à l’Université remonte à 2011. Cette année-là, on avait économisé plus de 700 000 $, notamment en reportant l’achat de nouveau mobilier et en diminuant les coûts associés à la gestion des déchets et au recyclage. 
 
Même si elle n’est pas calculée comme telle, la valeur réelle d’un tel programme est plus grande encore : il suffit de penser aux articles remis à des organismes à but non lucratif et au temps que l’on gagne lorsqu’on n’a pas à s’approvisionner outre-mer (se ravitailler devient alors une question de jours et non de semaines). 
 
Depuis septembre 2022, simplement en pigeant dans son entrepôt, l’Université a su aménager de nouveaux espaces de détente, remplacer du mobilier de bureau, et même meubler une salle de classe. 
 
Jay espère un jour pouvoir tenir des ventes-débarras pour la communauté universitaire et donner à la collectivité ce qui ne peut plus servir sur le campus. Jusqu’à ce qu’il puisse y arriver, on se consolera de savoir que chaque jour, de plus en plus de matériel se voit donner une deuxième vie chez nous. Jay s’est fixé pour objectif de réutiliser l’équivalent de 500 000 $ d’ici la fin de sa première année en poste, puis de faire rapidement passer cette cible à un million de dollars par année. 
 
Dans l’intervalle, il continuera d’emmagasiner des réserves et de faire étalage des précieuses trouvailles amassées dans sa caverne d’Ali Baba. Vous aimeriez bien y faire un tour? Communiquez avec la personne responsable de votre service ou de votre faculté du côté des Immeubles. 

Un employé pose avec une chaise
Jamie Revette cherche à vous trouver les meilleurs surplus de meubles sur le campus.