Mieux-être étudiant : le Centre de santé et mieux-être étudiant de l’Université d’Ottawa se renouvelle

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Centre de santé et mieux-être de l'Université d'Ottawa.
L’accès aux services de santé sur le campus de l’Université d’Ottawa a passablement évolué au fil des années.

À l’origine, la population étudiante pouvait se rendre à une clinique communautaire qui accueillait également le grand public, le personnel de soutien et le corps professoral. Toutefois, le désir de faciliter l’accès aux soins pour les étudiantes et étudiants et de leur offrir des services adaptés à leurs besoins a mené à la création, en 2022, d’un lieu entièrement consacré à cette clientèle : le Centre de santé et mieux-être étudiant.

Évaluations médicales, vaccination, soutien psychologique, gestion de cas : le Centre répond aux besoins variés de la population étudiante de l’Université. Le fait d’étudier loin de chez soi comporte son lot de défis. C’est pourquoi le Centre s’attache à promouvoir le mieux-être et ne cesse de s’adapter aux nouveaux besoins, par exemple en prolongeant ses heures de service les soirs et les fins de semaine. Le Centre de santé et mieux-être étudiant de l’Université d’Ottawa est d’ailleurs l’un des rares au Canada à offrir ses services en dehors des heures normales d’ouverture.

Hausse de la demande en services

« Les demandes de rendez-vous affluent et le Centre est loin de suffire à la tâche », déplore Cindy Miron, gestionnaire principale du Centre de santé et mieux-être étudiant. Depuis son ouverture en 2022, le Centre a accordé plus de 50 000 rendez-vous. L’équipe a pu se faire une idée juste des causes de cette explosion de la demande, et la difficulté à trouver un médecin de famille n’y est sûrement pas étrangère. À ce titre, Cindy Miron encourage les étudiantes et étudiants qui en ont déjà un à le consulter pour tout ce qui touche les maladies chroniques. Ainsi, leur état de santé pourra être suivi à long terme et le Centre pourra offrir plus de rendez-vous pour les problèmes de santé aigus et ponctuels.

La gestionnaire a constaté que les besoins en services de santé mentale et de soins d’affirmation de genre ont également augmenté. De plus, la pression de la vie universitaire peut exacerber le stress et l’anxiété, en particulier lors des examens. Le Centre surveille donc de près les tendances afin d’optimiser ses ressources en période de pointe, soit principalement en novembre et février.

Repenser les services à la population étudiante

Le Centre s’est doté d’un plan d’action pour répondre aux nouveaux besoins de sa clientèle. Il a notamment lancé un projet pour simplifier l’accès à un éventail de services en mettant à la disposition des étudiantes et étudiants une passerelle où il sera possible d’entamer soi-même sa démarche de mieux-être. Comme l’explique Cindy Miron : « Nous voulons que leurs besoins soient évalués et que leurs soins soient confiés aux bonnes personnes. C’est pourquoi nous sommes en train d’élaborer un solide modèle de triage. » Ce modèle encouragera l’apprentissage autonome en proposant, par exemple, des applications, des dépliants ou des sites Web où trouver de l’information fiable et des réponses aux questions courantes en matière de santé. Grâce à sa nouvelle approche, le Centre sera aussi en mesure de gérer des cas plus complexes en offrant des services de consultation et d’évaluation en personne avec des spécialistes qui pourront les personnaliser. Par ce projet, il cherche à favoriser l’autonomie en veillant à ce que la clientèle ait accès à du contenu informatif de qualité et au bon niveau de soins.

Planifier l’avenir des soins et du soutien

Au vu des besoins toujours plus nombreux, comment le Centre envisage-t-il l’avenir? Cindy Miron explique que ce sont les besoins de la population étudiante qui déterminent la ligne de conduite à adopter. Dans un contexte de soins centrés sur la communauté étudiante, on sollicite la rétroaction de la clientèle après chaque visite. Toute la gestion des services et leur amélioration continue sont structurées autour de ce retour d’information, et les services sont ajustés en conséquence. La gestionnaire souligne qu’il faut des ressources supplémentaires (financement, personnel, infrastructures) pour réduire les délais d’attente et faire en sorte que chaque personne qui demande des soins ou du soutien les obtienne sans tarder.

Le Centre doit élargir son offre de services dans des domaines comme la nutrition, la physiothérapie et l’ergothérapie. À cette fin, il s’applique à étendre son réseau sur le campus pour fournir ces services dans le cadre des programmes de stage, de résidence ou d’apprentissage. Il proposera ainsi une expérience de travail précieuse, tout en augmentant sa propre capacité. À long terme, l’idée est de réunir tous les services de santé et de mieux-être étudiant sous un même toit.

Le Centre de santé et mieux-être étudiant doit son succès à son ardeur à prioriser le bien-être étudiant et à créer un environnement favorable à l’épanouissement personnel, la réussite scolaire et la réalisation de soi. Il continuera de s’adapter et d’innover afin que la population étudiante ait accès aux soins qu’elle mérite.