Il y a deux ans, Assma a entamé le processus pour faire venir sa tante, son oncle et quatre cousins au Canada. Après avoir rassemblé la plupart des documents requis, l’étudiante de quatrième année a appris que certains formulaires avaient été modifiés par le gouvernement et devaient être remplis à nouveau. « Je n’arrivais plus à naviguer dans le système », avoue-t-elle. « Même en tant qu’étudiante en droit, je me sentais perdue. »
Mayoori Malankov, étudiante en troisième année de droit âgée de 29 ans, n’avait, quant à elle, que deux ans lorsque ses parents tamouls ont fui la guerre civile au Sri Lanka. Elle a grandi à Toronto, pendant que sa mère, comptable de profession, aidait des compatriotes réfugiés à s’intégrer au Canada. « Je me souviens de leur voix brisée et de leurs larmes quand ils évoquaient leur famille qu’ils avaient dû laisser derrière eux », raconte Mayoori.
Assma et Mayoori font partie des 15 étudiants en droit sélectionnés parmi une cinquantaine de candidats pour participer à un cours de recherche en droit. Dans le cadre du cours, elles guideront des groupes de parrainage privé à travers le labyrinthe juridique qui entoure l’accueil de familles syriennes réfugiées au Canada.