Crise de la démocratie : le professeur Michael Pal explore de nouvelles pistes pour notre monde en mutation

Par Common Law

Communication, Faculté de droit

Faculté de droit – Section de common law
Section de common law
Faculté de droit – Section de common law
Enseignement
Technologie, démocratie et politique
michael pal
En 2024, la démocratie est mise à mal. Des élections sont prévues dans plusieurs pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique; c’est près de la moitié de la population mondiale qui sera appelée aux urnes cette année. Plus que jamais, il semble que la santé de la démocratie – un régime politique normalement solide – soit en jeu.

Le professeur Michael Pal vient de lancer un projet en vue de définir une nouvelle approche innovante de la démocratie. En cette époque où certaines démocraties matures montrent des signes alarmants de retour au semi-autoritarisme et où on assiste à une perte générale de confiance politique dans des nations démocratiques autrefois saines, la nécessité d’une réforme démocratique et de l’innovation politique n’a jamais été aussi grande. Le professeur Pal, l’un des plus grands chercheurs en droit constitutionnel comparé et en « droit de la démocratie » au Canada, est la personne toute désignée pour relever ce défi.

Michael Pal est à la tête d’un nouveau projet de 1,2 million de dollars – la Plateforme transatlantique (T-AP) – subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) et l’organisme public UK Research and Innovation (UKRI). Intitulé Open Constitutional Democracy: Reconciling Deliberation and Constitutional Democracy (Démocratie constitutionnelle ouverte : réconcilier la délibération et la démocratie constitutionnelle), ce projet vise à explorer le rapport entre la démocratie constitutionnelle et les théories de la démocratie délibérative ou « ouverte ». Ces théories proposent d’aller au-delà des modèles électoraux conventionnels de la démocratie en attribuant le pouvoir législatif à des groupes de citoyennes et citoyens sélectionnés de manière aléatoire, ce qui modifie fondamentalement le processus décisionnel démocratique. Bien qu’audacieuses et potentiellement transformatrices, les théories de la démocratie ouverte n’ont encore jamais été intégrées aux aspects fondamentaux de la démocratie constitutionnelle, comme la protection des droits politiques ou la séparation des pouvoirs.  

En collaboration avec des universitaires de renom au Royaume-Uni et en Suisse, le professeur Pal cherche à développer une théorie qui réconcilie la délibération avec la démocratie constitutionnelle. Ce projet a pour grand objectif d’avancer une théorie qui renforce la légitimité démocratique en facilitant une véritable participation politique sans sacrifier l’efficacité de la gouvernance, la responsabilité politique ou la protection des droits des minorités. Outre le professeur Pal, le professeur David Vitale de la Faculté de droit de l’Université de Warwick et la professeure Odile Ammann de la Faculté de droit de l’Université de Lausanne travailleront également sur ce projet de trois ans. L’équipe, qui intègre les perspectives de régions aux réalités sociales et politiques différentes, s’intéressera à divers contextes constitutionnels dans le but de produire des connaissances pertinentes et applicables aux sociétés du monde entier.

Ce projet est appuyé par un appel à la recherche de la T-AP en lien avec les possibilités, les difficultés et les crises dans le contexte de la démocratie, de la gouvernance et de la confiance politique. Découvrez les autres projets subventionnés dans le cadre de cet appel à la recherche.

Félicitations au professeur Pal!