Développer des thérapies antioxydantes pour traiter les maladies dégénératives

Faculté des sciences
Chimie et sciences biomoléculaires
Photo aérienne du campus, avec le complexe STEM au centre.
Ron Shah, un récent titulaire de doctorat doué, qui a été supervisé par le professeur Derek Pratt, réalise des percées majeures dans la conception de thérapies antioxydantes pour traiter les maladies dégénératives.

Pendant son doctorat, l’étudiant a notamment contribué à plusieurs projets de recherche liés à la ferroptose – une forme de mort cellulaire dépendante du fer impliquée dans la neurodégénérescence et les lésions de reperfusion ischémique, considérée comme un point faible dans la lutte contre les cancers résistants aux traitements. Nombre de ces études ont été publiées dans d’éminentes revues, y compris dans Nature (article paru à la fin 2019). Dans le cadre d’une collaboration multidisciplinaire internationale, lui et ses collègues du groupe Pratt ont mis en lumière le mécanisme moléculaire de la protéine-1 suppresseur de ferroptose, qui est exprimée dans plusieurs des lignées cellulaires cancéreuses en plus d’être une cible intéressante pour la création de médicaments anticancer. L’élément majeur de cette découverte de plusieurs autres est la conception d’une nouvelle méthode de caractérisation des antioxydants piégeant les radicaux en bicouches de phospholipides. Cette avancée permet d’évaluer avec précision l’activité antioxydante de médicaments potentiels et de prédire leur efficacité intracellulaire sans avoir recours à la culture cellulaire. En reconnaissance de sa thèse exceptionnelle, Ron Shah a reçu le prix international des jeunes chimistes IUPAC-SOLVAY 2020, un prix très recherché remis à seulement cinq étudiants ou étudiantes à travers le monde.

Ron Shah

Ron se montre infiniment reconnaissant envers son directeur de thèse, le professeur Derek Pratt : « Le Prof. Pratt n’a pas cessé de m’encourager à me surpasser, m’offrant d’explorer de nouvelles voies de recherche tout en me laissant la liberté de prendre mes propres décisions. » De son côté, le professeur estime que c’est « le genre d’étudiant qu’on peut espérer avoir une fois ou deux dans sa carrière. Il ouvre de nouvelles portes et nous donne l’élan nécessaire pour les franchir ».

Par ailleurs, pour mieux composer avec le stress et renouveler sa motivation, le jeune chercheur a trouvé fort utile de faire d’autres activités, comme du bénévolat avec l’organisme Parlons sciences, ce qui lui a permis de communiquer sa flamme scientifique en animant des ateliers et des activités de vulgarisation scientifique.

Ron est aujourd’hui scientifique de développement de produits à Infineum, une société de calibre mondial spécialisée dans la conception d’additifs à base de pétrole pour les huiles et lubrifiants. Dans la prochaine année, il souhaite accroître sa connaissance du développement des affaires et des relations avec la clientèle et mener à terme les projets de recherche et développement qu’il chapeaute à Infineum. Occuper un poste au privé l’amène à mettre régulièrement en application l’expérience de recherche et les connaissances qu’il a acquises pendant ses études, chose qu’il adore.

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