Faire preuve d’innovation exceptionnelle pour combler le fossé entre la géoscience et les sciences des matériaux

Faculté des sciences
Sciences de la Terre et de l’environnement
Complexe STEM.
Renelle Dubosq, étudiante au doctorat à l’Université d’Ottawa, sort assurément du lot : non seulement elle se distingue en tant que femme autochtone en géoscience (ce qui est rare), mais surtout, elle a apporté une précieuse contribution à la recherche sur la structure atomique des géomatériaux.

Grâce au programme Globalink de Mitacs, l’universitaire a récemment effectué un stage à l’institut Max-Planck de sidérurgie de Düsseldorf, en Allemagne, où elle a travaillé avec des scientifiques des matériaux qui l’ont formée à utiliser des instruments de microscopie de pointe pour étudier la structure atomique de la pyrite. Elle est la première personne à avoir documenté les inclusions fluides à l’échelle nanométrique liées aux défauts cristallins. Ses observations, qui constituent une véritable percée, ont été publiées dans une revue internationale évaluée par des pairs; sa méthode novatrice permet en d’examiner des processus rocheux se produisant à l’échelle nanométrique et à mieux comprendre leurs effets sur les processus de transfert de masse à l’échelle macro des plaques tectoniques dans la croûte terrestre. Ces impressionnants travaux effectués pendant son stage en Allemagne ont valu à l’étudiante le premier Prix Alejandro Adem pour innovation exceptionnelle – Autochtone.

Renelle Dubosq

Le programme Globalink de Mitacs a permis à Renelle Dubosq d’acquérir de l’expérience en recherche et de se faire des contacts à l’international. Elle a travaillé étroitement avec le Dr. Baptiste Gault, et le chercheur Kevin Schweinar, un autre étudiant au doctorat, qui lui a donné de précieux conseils pendant son stage. Elle remercie son directeur de thèse, le professeur David Schneider, et une collaboratrice de l’Université de Vienne, Anna Rogowitz (Ph.D.), pour leur soutien continu.

La jeune chercheuse poursuit actuellement ses études doctorales tout en se consacrant à la rédaction d’autres articles sur les données qu’elle a recueillies en Allemagne. Elle conçoit des expériences de laboratoire visant à déformer la pyrite dans diverses conditions. Ses travaux pourraient mettre en lumière le comportement plastique des métaux naturels et de plusieurs autres matériaux dans diverses conditions physicochimiques.

Cultivant un intérêt pour l’enseignement, Renelle, malgré son horaire chargé, a trouvé le temps de contribuer à la conversion numérique des cours en laboratoire de géologie pour la session d’automne 2020. Elle participe également à l’organisation de séminaires pour le Département des sciences de la Terre et de l’environnement, qui permettent aux membres de la communauté étudiante d’échanger sur la progression de leur recherche et de recevoir une rétroaction constructive. Elle a par ailleurs animé un atelier « Parlons sciences » destiné à des élèves du secondaire, où elle leur montrait des techniques de microscopie.

Pour la suite, Renelle Dubosq souhaite se consacrer à la recherche sur la caractérisation à l’échelle nanométrique des défauts de structure des géomatériaux, réaliser des expériences sur de la roche fondue et publier les résultats prochainement. Dans sa carrière universitaire, elle entend combler le fossé disciplinaire entre la géologie et les sciences des matériaux afin de susciter un échange de méthodes d’analyse et d’interprétation. Pour y arriver, elle compte bien garder l’esprit ouvert et ne pas hésiter à sortir des sentiers battus.

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