Étude du déclin alarmant de la population de bourdons : la faute des changements climatiques

Faculté des sciences
Biologie
Photo aérienne du campus, avec le complexe STEM au centre.
Peter Soroye, qui obtiendra bientôt son doctorat en biologie, s’est distingué grâce à ses recherches et à sa contribution remarquable en biologie et en science de la conservation.

Auteur principal d’un article publié dans la revue Science – l’une des revues scientifiques les plus influentes et prestigieuses –, il a également retenu l’attention des médias par ses travaux : deux réalisations dont même les chercheurs les plus chevronnés ne peuvent pas toujours se targuer.

Peter Soroye

Le jeune chercheur a travaillé à la fois avec son directeur, le professeur Jeremy Kerr de l’Université d’Ottawa, et Tim Newbold, chercheur au Collège universitaire de Londres (où il est allé étudier pendant quatre mois en tant que boursier Mitacs). Sa recherche portait sur les conséquences des changements climatiques sur les bourdons. En s’appuyant sur un ensemble de données comptabilisant les observations effectuées en Amérique du Nord et en Europe, il a étudié les tendances d’extinction de 66 espèces de bourdons. Ses analyses l’ont amené à découvrir une corrélation très forte entre les déclins de populations et le dérèglement climatique (l’augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes découlant des changements climatiques). Dans la foulée de sa recherche, plus de 175 organes de presse et médias internationaux (dont le National Geographic, le New York Times, Radio-Canada et China Global Television, qui l’ont interviewé) se sont intéressés à ses travaux. Le rapport de recherche a en outre fait l’objet d’un article dans le magazine People, en plus d’être commenté sur les médias sociaux par des célébrités comme Leonardo DiCaprio et Margaret Atwood.

Peter remercie son directeur, Jeremy Kerr, ainsi que son « directeur d’adoption », Tim Newbold, pour leur grande patience et leur précieux accompagnement. Il donne ce conseil aux autres étudiantes et étudiants des cycles supérieurs : « N’ayez pas peur de vous lancer dans une expérience qui vous paraît incertaine, de proposer un article à une revue influente ou de solliciter un professeur que vous trouvez génial. En science, les refus et les erreurs sont monnaie courante, mais en mettant le temps qu’il faut pour développer des compétences fondamentales et se donner de solides bases, nos rêves finissent par être atteignables. »

Lorsqu’il n’est pas plongé dans ses recherches, le doctorant s’adonne au sport universitaire et fait du bénévolat pour Parlons sciences Ottawa, où il a plusieurs fois été nommé bénévole du mois. Il organise aussi, dans la région de la capitale nationale, des activités à saveur scientifique comme des « slams sur les sciences », une activité à mi-chemin entre la présentation TED et la poésie slam.

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