Collation des grades : récits de finissantes et finissants en génie

Faculté de génie
Collation des grades
Vie étudiante
Deux membres de la communauté étudiante à la collation des grades.
Des finissantes et finissants de la Faculté de génie nous parlent de leurs plus belles réalisations, de leurs meilleurs souvenirs et de leurs plans d’avenir.

Sireen Hallal 

Baccalauréat ès sciences appliquées (B.Sc.A.) en génie chimique 

Un jour, B.B. King a dit : « La beauté de l’apprentissage, c’est que personne ne peut vous l’enlever. » J’ai 21 ans, mais j’ai déjà vécu dans trois pays différents. Du primaire au secondaire, j’ai changé d’école au moins sept fois. C’était difficile… Plus difficile que j’aurais pu l’imaginer. À chaque déménagement, je perdais mes camarades, ma famille et une part de moi-même que j’associais à ce lieu. J’ai commencé à me demander où était mon « chez moi ». En revanche, une chose me suivait d’un endroit à l’autre : l’apprentissage. J’ai fait de mon instruction ma priorité parce que je savais qu’on ne pouvait pas me l’enlever. C’est le fil conducteur qui m’a permis d’avancer.  

En 2018, à l’âge de 17 ans, l’Université d’Ottawa m’a acceptée dans ses rangs en me décernant une bourse d’admission. J’ai choisi d’étudier en génie chimique parce que je me suis rendu compte que j’adorais comprendre les processus, résoudre des problèmes et explorer différents domaines. J’étais arrivée au Canada depuis seulement un an, alors au défi d’entamer cette nouvelle aventure se sont ajoutées des difficultés liées à mon statut de nouvelle arrivante. Mon parcours était assurément semé d’embûches, mais je suis arrivée à les surmonter en croyant en moi et en étudiant dans le but d’apprendre.   

Outre ma soif d’apprentissage, mes parents ont joué un rôle déterminant dans mes démarches et leur aboutissement. Jamais je ne parviendrai à leur exprimer toute ma reconnaissance. Mes parents ont consenti beaucoup de sacrifices, ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que leurs enfants reçoivent une instruction de qualité. Ils avaient déjà franchi le cap de la cinquantaine quand ils ont tout quitté – leur carrière, leur vie, tout – pour repartir de zéro dans un nouveau pays. Après bien des années, j’ai fini par comprendre que « chez soi » n’est pas un endroit physique, mais celui où se trouvent les gens qu’on aime.   

Je suis fière d’obtenir aujourd’hui mon diplôme en génie chimique avec une moyenne pondérée cumulative de 9,86. Je suis sur le point de devenir une ingénieure professionnelle, la première de ma famille. J’espère un jour inspirer d’autres personnes, en particulier des jeunes filles. S’il y a une chose que mon expérience m’a enseignée, c’est que l’apprentissage, l’adaptation et la découverte sont des incontournables pour réussir à l’université et dans la vie en général.   

Ojasvika Singh 

B.Sc.A. en génie informatique 

En tant qu’étudiante internationale, j’ai été confrontée à bien des obstacles pendant mes études de premier cycle, notamment le mal du pays et les exigences de mon programme. Toutefois, le soutien que j’ai reçu de l’Université m’a aidée à surmonter le tout et à atteindre mes objectifs. Le plus difficile a été de me retrouver loin de mes proches. J’ai appris à maintenir le contact en leur téléphonant et en leur écrivant régulièrement. C’était laborieux, mais j’ai compris que je devais rester motivée et ne pas laisser le mal du pays nuire à mes études. 

Et puis ce n’était pas facile non plus de gérer les exigences de mon programme tout en prenant soin de ma santé mentale. Heureusement, j’ai trouvé à l’Université l’aide dont j’avais besoin. Les programmes de soutien en santé mentale m’ont été extrêmement utiles et les conseils de mes professeures et professeurs m’ont aidée à garder le cap et à surmonter la pression. À vrai dire, l’appui du corps professoral m’a permis de mieux comprendre le matériel de cours et de produire mes meilleurs travaux. 

Grâce à ces expériences, j’ai appris l’importance de la persévérance et de la résilience. J’ai réalisé que même lorsque les choses paraissent compliquées, il est essentiel de maintenir sa motivation et de continuer à avancer. Mes parents ont été ma principale source d’inspiration; ils ont travaillé fort pour que je puisse poursuivre mes études. Ma grand-mère, avec sa confiance inébranlable en mes capacités, m’a quant à elle apporté la motivation nécessaire pour surmonter les obstacles qui se sont dressés devant moi. 

Je suis fière de ce que j’ai accompli : dans le cadre de mon projet de fin d’études, j’ai construit un robot qui détecte et éteint les incendies en utilisant l’apprentissage automatique et des concepts évolués. Ce projet est le fruit des énergies que j’ai consacrées à ma formation et j’en retire un profond sentiment d’accomplissement. 

Globalement, mes études au Canada m’ont enseigné la valeur de l’effort, du dévouement et de la résilience. Le soutien que l’Université m’a apporté m’a aidée à surmonter mes épreuves, et je lui suis reconnaissante des horizons qu’elle m’a ouverts. J’ai hâte d’utiliser les connaissances et les compétences que j’ai acquises pour rendre le monde meilleur. 

Rushi Patel 

Maîtrise en ingénierie (M.Ing) – Génie entrepreneurial de la conception 

Mon parcours en GEC (génie entrepreneurial de la conception) a été une expérience incroyable.  

Pendant mes études en génie à l’Université d’Ottawa, je me suis souvent demandé si j’avais fait le bon choix entre l’informatique et l’entrepreneuriat. Heureusement, j’avais opté pour le programme de maîtrise en GEC et j’ai fini par me rendre compte que je n’aurais pas pu mieux tomber. Le programme offrait une combinaison inédite de cours techniques et de cours en gestion qui m’ont apporté une formation bien équilibrée en entrepreneuriat. Pendant les deux premiers trimestres, j’ai étudié des notions techniques et des notions de gestion, de vente et de conception. Ces connaissances m’ont bien préparée pour la deuxième phase du programme, où il fallait démarrer notre propre entreprise.  

En équipe de quatre, nous avons lancé plusieurs idées avant d’en retenir une. Avec l’appui de l’Université et de L-Spark (un accélérateur d’entreprises en démarrage canadien), nous avons amené notre idée à maturité et tissé des liens avec d’éventuels membres fondateurs pour trouver comment adapter notre produit au marché. Nous en sommes maintenant au stade du développement et nous commencerons bientôt à chercher des investisseurs.  

Il ne fait aucun doute que le mentorat offert par Hanan Anis, Leo Lax, Elza Seregelyi et toute l’équipe de l’Université d’Ottawa et de L-Spark a joué un rôle pivot dans ma réussite. Je leur suis extrêmement reconnaissante du soutien qu’ils m’ont apporté à chaque étape de mon parcours.  

En définitive, je peux affirmer que la maîtrise en GEC m’a aidée à acquérir de précieuses compétences entrepreneuriales que je n’aurais pu obtenir dans un programme de génie classique. J’ai hâte de voir ce que cette expérience me réserve et je suis impatiente de mettre en pratique mes nouvelles habiletés. 

Lingfeng Zhang 

Maîtrise en informatique avec concentration en intelligence artificielle appliquée 

Pendant ma maîtrise, j’ai eu la chance de prendre part à de nombreux projets de recherche interdisciplinaire qui ont conduit à la publication de plusieurs travaux de recherche influents. Mon travail s’est notamment distingué par son envergure, car il couvre plusieurs domaines. Je me suis intéressé à l’application de l’intelligence artificielle (IA) en imagerie médicale pour ma thèse de maîtrise et j’ai mené un projet de recherche international à distance sur l’utilisation de l’IA dans les domaines de la biologie et de la médecine, en partenariat avec l’Université Jiao-Tong de Shanghai, en Chine.  

Je me suis aussi penché sur les applications de l’IA dans la gestion de la qualité de l’eau pendant mon stage coop à Environnement et Changement climatique Canada, en plus d’explorer l’utilité de cette technologie pour contrôler la circulation lors de mon stage au Conseil national de recherches du Canada. Au départ, j’ai eu du mal à m’orienter dans ce territoire inconnu et à appréhender les concepts complexes. Toutefois, avec de l’acharnement et de nombreuses heures à m’immerger dans l’informatique et les disciplines connexes, j’ai fini par maîtriser les rouages de la recherche interdisciplinaire.  

Dans le cadre de ce processus transformateur, mon directeur de thèse, mes partenaires et mes proches n’ont cessé de me motiver en m’encourageant à poursuivre implacablement ma passion pour la recherche. Je me suis rendu compte que lorsqu’on découvre un sujet qui nous enthousiasme vraiment, celui-ci devient la source de notre détermination à surmonter les obstacles et à continuer d’avancer malgré les difficultés.  

Il est également essentiel de bien concilier la recherche et notre vie personnelle, et c’était particulièrement vrai pendant la pandémie de COVID-19. Durant cette période hors du commun, il était plus impératif que jamais de chercher l’équilibre et l’harmonie entre cheminement universitaire et bien-être.  

Ce fut un véritable plaisir de faire mes études de maîtrise à l’Université d’Ottawa. Les connaissances acquises et mes expériences vécues ici sont irremplaçables et demeureront à jamais de précieux souvenirs de mon parcours universitaire. 

Vincent Côté-Larouche 

Baccalauréat ès sciences appliquées (B.Sc.A.) en génie mécanique 

J’ai commencé mes études en septembre 2017, et après trois ans d’études en hiver 2020, j’ai fait un échange international à l’Université de Manchester, au Royaume-Uni. Là, j’ai participé à un projet de recherche sur l’excavation de régolithe lunaire en concevant un rover afin de tester les différentes méthodes d’excavation. Cette expérience m’a permis d’obtenir un stage à Canadensys Aerospace à Stratford, en Ontario. Au cours d’un an, j’ai eu la chance de travailler sur des véhicules amphibiens militaires, des caméras pour satellites, ainsi qu’un prototype du premier rover canadien à aller sur la Lune (en vue d’un alunissage en 2026). J’ai aussi fait un stage à l’Agence spatiale canadienne, où j’ai travaillé au développement d’un nouveau système de simulation pour entraîner des astronautes sur le Canadarm 2.   

À mon retour aux études en septembre 2021, j’ai rejoint l’équipe de rover de l’Université d’Ottawa, (uORover), où j’ai apporté mes connaissances techniques et en leadership organisationnel. L’équipe a grandi considérablement et a permis à plusieurs autres étudiantes et étudiants de faire des stages dans l’industrie aérospatiale et en robotique, tout en offrant un espace de travail confortable et ouvert où les étudiantes et étudiants sentent qu’elles et ils peuvent faire des erreurs et apprendre à leur façon.   

Ma passion pour l’exploration spatiale et mes diverses expériences en dehors des cours m’ont permis de voir l’application des connaissances acquises en classe, et de continuer à travailler fort pour mon développement personnel et professionnel.   

Rama Obeid 

B.Sc.A. en génie mécanique, option gestion et entrepreneuriat en ingénierie 

Je m’appelle Rama et je suis finissante en génie civil avec option en gestion et entrepreneuriat en ingénierie. Au cours de mes quatre années au premier cycle, j’ai travaillé au CGEC (Centre en génie entrepreneurial de la conception) comme coordonnatrice de programme pour les étudiantes et étudiants internationaux en génie. Je suis passionnée de conception, de construction et d’entretien des environnements bâtis et naturels. Ce qui m’a attirée vers le génie civil, c’est la possibilité réelle d’améliorer la vie des gens. 

La passion que je me suis découverte m’a amenée à obtenir un deuxième grade. Comme me l’ont dit les personnes qui m’ont enseigné et mentorée, ce qui nous distingue constitue parfois notre meilleur atout. C’était bien vrai dans mon cas! En plus de travailler au CGEC, j’ai décroché la bourse Claude-Laguë pour l’étudiant entrepreneur de l’année (2020-2021). J’ai aussi été nommée au Palmarès du doyen à trois reprises et reçu une bourse d’excellence!  

J’ai toujours voulu être coordonnatrice de programme pour les étudiantes et étudiants internationaux. Je suis moi-même arrivée au Canada il y a trois ans, et je me souviens à quel point j’ai eu du mal à obtenir de l’aide, que ce soit pour mes études, pour trouver un emploi ou pour tant d’autres choses. Dès que j’ai vu l’offre d’emploi, j’ai sauté sur l’occasion. J’ai été invitée à passer un entretien d’embauche, bien que je n’étais pas qualifiée pour le poste à l’époque. Même mon anglais était très rudimentaire. En revanche, j’avais la volonté d’apprendre et de m’améliorer. Parfois, c’est tout ce qui importe. J’ai fait de mon mieux avec les connaissances et l’expérience que j’avais pour aider mes pairs ou les diriger vers les bonnes ressources.  

Mon conseil? Si vous voulez apporter votre contribution, mais que vous ne savez pas par où commencer parce que le doute vous assaille, voyez-y un signe : vous devez changer d’état d’esprit. Combattez vos peurs et vos doutes, et utilisez la moindre ressource à votre disposition pour faire bouger les choses comme vous l’entendez!