Une équipe de recherche de l’Université d’Ottawa tente de faire la lumière sur la connexion cœur-cerveau

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Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Arrière-plan bleu avec un croquis de la tête avec un cerveau relié au coeur
Qu’on parle de déficits cognitifs ou de défaillances cardiaques, les troubles neurologiques et cardiaques posent l’un des plus grands défis du domaine médical; nulle maladie n’égale la « charge de morbidité » et le taux de mortalité qu’ils représentent. Au Canada, le fardeau économique des maladies cardiaques, des AVC et de la démence s’élève à lui seul à plus de 55 milliards de dollars par année. Et il ne cesse d’augmenter.

Bien qu’étroitement liés, les troubles neurologiques et cardiaques sont actuellement diagnostiqués et traités séparément, ce qui exacerbe les problèmes de santé et accentue la pression sur le système de soins canadien, déjà surchargé. 

Grâce à une subvention de 109 millions de dollars du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada, une équipe de l’Université d’Ottawa et d’instituts de recherche hospitaliés affiliés, en tandem avec des groupes de l’Université McGill et de l’Université de la Saskatchewan, entend s’attaquer à ce problème de taille et révolutionner l’étude, la prévention, le diagnostic et le traitement de ces affections dans le cadre d’un projet de recherche intitulé l’Interconnectome Cœur-Cerveau (ICC).  

Professeure Ruth Slack, Ministre François-Philippe Champagne, Vice-recteur à la recherche et à l'innovation de l'Université d'Ottawa Sylvain Charbonneau et Vice-rectrice adjointe Terry Campbell
Photo (de gauche à droite) : la professeure Ruth Slack, le ministre François-Philippe Champagne, le vice-recteur à la recherche et à l'innovation de l'Université d'Ottawa Sylvain Charbonneau et la vice-rectrice adjointe Terry Campbell

Cette initiative, codirigée par Peter Liu, directeur scientifique et vice-président à la recherche à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, et par Ruth Slack, directrice de l’Institut de recherche sur le cerveau, est le tout premier programme de recherche interdisciplinaire du genre. 

« L’équipe est ravie et très fière de l’appui du gouvernement fédéral à ces travaux novateurs. L’Interconnectome répond à des priorités de longue date ainsi qu’aux critères d’excellence de l’Université d’Ottawa, de son Institut de recherche sur le cerveau (IRCuO) et de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) », affirme Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche et à l’innovation de l’Université d’Ottawa. « Plus de quatre millions de Canadiennes et Canadiens sont touchés par des maladies cardiovasculaires et des troubles neurologiques. Les travaux révolutionnaires qui seront menés auront des retombées directes sur la santé et la qualité de vie de la population. » 

« Nos conversations avec des patients tombés dans les angles morts qui se créent lorsque les maladies cardiaques et cérébrales sont étudiées et traitées séparément nous motivent grandement à poursuivre l’important travail de collaboration rendu possible par cet investissement majeur », explique le Dr Liu de l’ICUO. « Ce programme de recherche interdisciplinaire vise à décloisonner ces deux domaines. De concert avec nos patients partenaires, nous utiliserons nos découvertes pour améliorer les diagnostics, les traitements, la prévention et les soins aux patients. »

Jodi Edwards and Peter Liu
Photo : la professeure Jodi Edwards, directrice du Programme de recherche sur le coeur et le cerveau à l’ICUO (gauche), et le professeur Peter Liu, directeur scientifique et vice-président de la recherche à l’ICUO (droite)

« Nous sommes on ne peut plus fiers du travail réalisé par nos équipes dans l’Interconnectome Cœur-Cerveau. En mettant en avant le lien entre le système cardiovasculaire et la santé du cerveau et de l’esprit, ce projet met en évidence l’importance de la recherche interdisciplinaire d’avant-garde, explique Ruth Slack, de l’IRCuO. L’Institut de recherche sur le cerveau entretient un vaste réseau de partenariat et de collaboration interdisciplinaire que nous pourrons mobiliser pour transformer la culture de la recherche et la prise en charge des maladies cœur-cerveau à l’échelle mondiale. » 

En collaboration avec des patientes et patients et des partenaires communautaires, l’équipe de recherche de l’Interconnectome mettra au point des biomarqueurs et des outils d’imagerie en matière de prévision des risques, de diagnostic précoce et d’intervention, ainsi que des approches biopharmaceutiques pour le traitement des troubles neurologiques et psychologiques concomitants. L’équipe s’intéressera en outre à la composante du mode de vie – notamment les interventions culturelles et non pharmaceutiques visant à prévenir et traiter la maladie et à renforcer la résilience – afin d’élaborer des stratégies de prévention et de traitement ciblées pour les populations marginalisées, les communautés autochtones et les groupes racisés.  

L’Interconnectome placera l’Université d’Ottawa à l’avant-garde de la recherche en sciences de la santé et de la vie, et permettra au Canada de conserver et même de renforcer son avantage concurrentiel. Elle sera hébergée au nouveau Centre de recherche médicale de pointe (CRMP), un immeuble ultramoderne de 350 000 pieds carrés qui réunira des espaces de recherche translationnelle et axée sur la découverte, des installations de recherche partagées à la fine pointe de la technologie, ainsi qu’une infrastructure d’innovation, d’incubation et de mise en marché. 

De plus, cette initiative contribuera à former la première génération de chefs de file de la recherche sur la connexion cœur-cerveau et la prise en charge intégrée de ces maladies. Elle ouvrira ainsi la voie à de nouvelles approches intégrées de transfert des connaissances respectueuses de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, en plus de contribuer à l’élaboration du premier plan d’action sur la santé cœur-cerveau au Canada.   

Grâce à la subvention obtenue, l’équipe pourra s’adjoindre les meilleurs talents en recherche de McGill et de l’Université de la Saskatchewan et plus de 45 partenaires universitaires, privés, gouvernementaux et non gouvernementaux désireux d’opérer un changement de paradigme dans le domaine des maladies cœur-cerveau afin d’améliorer la santé et la qualité de vie de la population canadienne, de stimuler l’économie du pays et de faire du Canada un leader du domaine sur la scène mondiale.