Comme l’Université progresse déjà sur les plans de la recherche, des politiques institutionnelles et des espaces physiques, elle concentre maintenant son attention sur les relations – tant à l’intérieur de ses murs qu’à l’extérieur. C’est là-dessus que porte le quatrième cerceau : plus précisément, nos actions, notre écoute, et notre responsabilité envers les communautés autochtones.
Cet article conclut notre série sur le Plan d’action autochtone 2025-2030 de l’Université d’Ottawa, qui explore tour à tour chacun des quatre cerceaux.
Responsabilité et relations constructives
Selon les perspectives autochtones, la responsabilité est une façon d’être. « On est responsable envers notre famille et notre communauté, envers les personnes qui nous ont précédées – les sept générations précédentes – et celles qui nous suivront, soit les sept prochaines générations », explique Tareyn Johnson. En regardant loin derrière et loin devant, on noue des relations profondes, authentiques et significatives.
Le quatrième cerceau du Plan d’action autochtone porte sur ce principe, d’un point de vue à la fois interne et externe. Il montre comment l’Université bâtit des relations durables et empreintes de respect, tant chez elle qu’avec les peuples et communautés autochtones hors de ses murs. Essentiellement, elle cherche à établir la confiance par l’action.
Le quatrième cerceau préconise des consultations plus régulières, de meilleures boucles de rétroaction et un réel souci de transparence. Que ce soit par une initiative de recherche, un changement de politique ou un programme de soutien étudiant, le Bureau des affaires autochtones met en avant le besoin de cocréer, pas seulement d’informer.
Il s’agit aussi d’appuyer les membres non autochtones de la communauté universitaire. Grâce aux formations, aux ressources et aux cadres de collaboration, le développement des relations est un travail partagé – et tout le monde comprend comment y contribuer réellement.
« Le quatrième cerceau nous oriente dans cette démarche collaborative, note Tareyn Johnson. C’est un travail de tous les instants que l’on mène en toute humilité, transparence et bienveillance. » Voilà aussi pourquoi le quatrième cerceau est la plus courte section du Plan d’action autochtone : Tareyn Johnson et le Bureau des affaires autochtones voulaient concevoir des politiques, programmes et services de base avant de se tourner vers la communauté, afin de montrer que l’Université chemine avec ténacité sur la voie de la réconciliation. Aujourd’hui, le Bureau est prêt à cocréer le quatrième cerceau avec la communauté.
Transformer les principes en actions sur le campus et ailleurs
Le quatrième cerceau encourage les relations fondées sur la continuité et la présence – et cette présence prend désormais la forme d’actions. En vue d’entretenir des relations constructives avec les communautés autochtones, l’Université commence à passer du principe à la pratique.
Mentionnons entre autres le Conseil de l’éducation autochtone : composé de membres des communautés concernées, de partenaires internes et d’étudiantes et étudiants, il guide la mise en œuvre du Plan, aidant ainsi l’Université à assumer sa responsabilité à l’égard des priorités autochtones. Sa rétroaction nous permet de tracer la voie à suivre.
Le Bureau des affaires autochtones se prépare aussi à élargir sa portée. À l’aide de nouvelles ressources, il offrira plus d’activités de rayonnement, d’événements communautaires et d’occasions pour la communauté universitaire d’aller véritablement à la rencontre des gens au-delà du campus. Le but est de bâtir des relations durables qui reflètent les valeurs autochtones et profitent tant à l’Université qu’aux communautés partenaires.
Progrès, confiance et responsabilité : un cercle continu
Pour nouer des relations constructives, il faut du temps. Comme le rappelle Tareyn Johnson, ce n’est pas qu’une conversation ponctuelle : c’est un engagement à faire des efforts constants en tenant compte du passé et en pensant à l’avenir.
Le quatrième cerceau marque non plus la fin du Plan d’action autochtone, mais la continuité du cercle. Nos interactions internes et externes continueront d’évoluer à mesure que nos relations s’approfondiront, que nos connaissances s’élargiront, et que l’Université apprendra à avancer dans une approche de partenariat.
Pour Tareyn Johnson et son équipe, ce travail n’est pas qu’institutionnel : il est culturel, générationnel et ancré dans de solides racines. « Nous nous devons d’établir une confiance durable en étant présents, en écoutant et en joignant le geste à la parole. »

« Nous nous devons d’établir une confiance durable en étant présents, en écoutant et en joignant le geste à la parole. »
Tareyn Johnson
— Directrice du Bureau des affaires autochtones à l’Université d’Ottawa