Trois jeunes dans un laboratoire de génie.
En Ontario, les élèves du secondaire peuvent suivre des cours en technologie du design et en informatique afin d’accumuler des crédits pour l’obtention de leur diplôme d’études secondaires.

Lorsqu’elle s’est inscrite à un cours de technologie du design à l’Université d’Ottawa, en 11e année, Esmee Bennison ne savait pas encore ce qu’elle voulait faire dans la vie.

Elle s’intéressait au génie, mais les ressources auxquelles elle avait accès à son école secondaire n’étaient pas suffisantes pour lui permettre de se faire une idée. « Je ne savais pas trop ce que j’allais pouvoir faire avec ce diplôme », explique-t-elle.

Mais le cours de technologie du design (TDJ20) offert par l’École secondaire de la Faculté de génie de l’Université d’Ottawa a tout changé pour elle.

« C’est ce cours qui m’a convaincue d’étudier en génie », affirme Esmee, qui en est maintenant à sa troisième année d’études en génie mécanique biomédical à l’Université et qui fait présentement un stage coop à Red Maple Trials.  

« C’est là que j’ai mieux compris ce qui m’attendait. On n’a pas accès à autant d’information dans un cours typique au secondaire, du moins pas à mon école. » 

Éveiller l’intérêt pour la technologie : un tremplin vers un diplôme universitaire

Esmee fait partie d’un grand nombre d’élèves du secondaire qui ont suivi ou suivent des cours en STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) à l’École secondaire de la Faculté de génie de l’Université d’Ottawa.  

La croissance du secteur des technologies à Ottawa entraîne une augmentation de la demande de talents en STIM. L’Université d’Ottawa a été l’une des premières à répondre à l’appel en proposant une occasion unique aux élèves du secondaire : explorer le génie, la programmation, l’IA et l’informatique quantique tout en accumulant des crédits en vue de l’obtention de leur diplôme d’études secondaires.

Les cours sont offerts à temps plein l’été, sur une période d’un mois, ou à temps partiel pendant l’année scolaire. L’offre de formation comprend notamment les cours Technologie des systèmes informatiques : informatique quantique, IA, cybersécurité (TEJ2O), Technologie du design (TDJ20) et Technologie et métiers spécialisés (TAS10).  

Axés sur l’apprentissage expérientiel, les cours s’orientent autour de projets utilisant des technologies comme les circuits électroniques, les microcontrôleurs, la réalité virtuelle, la modélisation 3D et les langages de programmation.  

Les élèves prennent part à des projets réels, comme la conception d’un appareil alimenté par l’IA, l’utilisation de simulateurs quantiques interactifs ou la défense contre les cyberattaques au Laboratoire uOttawa-IBM Cyber Range.

Julie Olivier, gestionnaire du Bureau de sensibilisation en génie de l’Université d’Ottawa, affirme qu’il est essentiel de mobiliser les jeunes tôt dans leur parcours pour préparer la prochaine génération de visionnaires, en plus de leur donner une meilleure idée des possibilités qu’offre un diplôme en génie.

« Nous voulons leur donner envie de travailler sur des technologies concrètes, comme la programmation de microcontrôleurs ou la simulation de systèmes quantiques, explique-t-elle. Voir les retombées pratiques de leurs projets insuffle confiance et curiosité aux élèves ». Elle ajoute aussi que des diplômées et diplômés viennent parler aux élèves, dans le cadre des cours, des perspectives de carrière en STIM.  

Selon elle, le fait que le programme repose sur la réalisation de projets le distingue de la plupart des cours de niveau secondaire ou même universitaire. « Il n’y a pas d’examen final, car nous voulons que les élèves se consacrent à construire quelque chose et en tirent une grande fierté. »    

Une longueur d’avance dans un milieu compétitif

Le fait de suivre des cours à l’École secondaire de l’Université d’Ottawa ne garantit pas l’admission à un programme universitaire, mais offre tout de même plusieurs avantages concrets.

Sophie Gouriou, étudiante de première année en génie mécanique et technologie de l’informatique, affirme que les deux cours qu’elle a suivis à l’École secondaire ont alimenté son intérêt pour la programmation. « Je voulais tout apprendre sur la programmation, ce qui n’est pas vraiment possible en 7e ou en 8e année. »

De petits groupes d’élèves aux mêmes champs d’intérêt : voilà la recette parfaite pour aider les jeunes à tisser des liens avec le corps professoral et leurs camarades de classe. Bon nombre d’élèves viennent sur le campus pendant l’été pour suivre leurs cours, selon Mme Olivier. « Le campus paraît moins intimidant une fois qu’on se familiarise avec les laboratoires et l’espace en général. »  

En obtenant un crédit de cette manière, les élèves prennent aussi de l’avance dans leur parcours et auront un cours de moins à suivre dans les années suivantes, lorsque la gestion du temps est absolument essentielle. « En 12e année, leur horaire ne comptera que trois cours par trimestre, plutôt que quatre », explique la gestionnaire.   

Répondre aux nouvelles exigences provinciales en matière d’éducation technologique

La province de l’Ontario exige désormais que l’ensemble des élèves obtiennent au moins un crédit en éducation technologique. Julie Olivier précise que ce programme de la Faculté de génie peut aider les écoles secondaires à respecter cette exigence.

« De nombreuses écoles ne sont pas préparées à offrir ces cours à un grand nombre d’élèves. Prenons l’exemple d’une école qui n’aurait qu’une enseignante compétente en robotique et qui donnait jusqu’à présent un ou deux cours par année seulement. »  

Sophie Gouriou, l’étudiante de première année en programmation, a elle-même vécu cette situation.  

« À l’école secondaire, il y a généralement juste une enseignante ou un enseignant qualifié pour donner ces cours, indique-t-elle. Alors, on apprend seulement les bases. Mais le cours que j’ai suivi à l’Université d’Ottawa m’a permis de découvrir toutes sortes de langages de programmation différents. J’ai été exposée à plein de sujets intéressants et nouveaux pour moi. »

La période d’inscriptions pour la session d’été 2025 est maintenant commencée. En 2025, l’École secondaire offrira sept cours sur deux sessions (du 2 au 25 juillet, puis du 28 juillet au 22 août), y compris un nouveau cours de 11e année intitulé Créer des occasions d’apprentissage en éducation coopérative (DCO3O).  

Les places sont limitées, et les cours se remplissent rapidement. Visitez le site de l’École secondaire de la Faculté de génie pour en savoir plus et inscrire votre ado!