Le numéro 59 de FA vient de paraître. Il comporte un dossier sur un corpus romanesque acadien historiquement négligé par la critique littéraire.
Ce numéro comporte un dossier sur des romans moins connus, non canoniques, produits en Acadie. Dans le premier article du dossier, François Ouellet offre une étude de L’ennemi que je connais (1994) de Martin Pître à partir de ce qu’il nomme une « esthétique de la marge ». L’article de Julien Desrochers se penche sur un roman empreint de détresse et de désillusion, Sacrée Montagne de fou (1996) d’Ulysse Landry, un roman qui s’inscrit en faux par rapport aux écrits de la même époque qui mettent en scène la ville de Moncton. Signé Benoit Doyon-Gosselin, le troisième texte de ce dossier nous éloigne de l’univers masculin de Martin Pître et d’Ulysse Landry pour nous plonger dans celui de Jeannine Landry Thériault. L’auteur s’attache ici à cerner les particularités et les enjeux des romans populaires acadiens écrits par des femmes en proposant une analyse d’Un soleil mauve sur la baie (1981) et du Moustiquaire (1983). Relégués depuis toujours au rang d’œuvres acadiennes dites mineures, ces deux romans qui forment un diptyque n’en sont pas moins propices à l’analyse d’une certaine altérité rurale que le critique décortique tout en en faisant ressortir les principales modalités. Alors que les trois premiers articles présentent des analyses ciblées qui portent chacune sur un ou deux romans, le texte de Philippe Volpé qui clôt ce dossier embrasse plus large en se penchant sur un corpus de trente-quatre romans madawaskayens publiés entre 1972 et 2000.
Enfin, le numéro est particulièrement riche en recensions d’ouvrages savants. Pas moins de sept comptes rendus vous y sont offerts.
Vous pouvez consulter le numéro dès maintenant sur la plateforme numérique Érudit (sur abonnement).