Axe cœur-cerveau : des recherches d’avant-garde à Ottawa pour redéfinir les soins aux patientes et patients

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Ruth Slack et Dr Peter Liu
Dans la capitale nationale, un duo de spécialistes en médecine fait équipe pour abattre les cloisons entre leurs domaines de spécialité respectifs : le cœur et le cerveau.

La neuroscientifique Ruth Slack et le Dr Peter Liu, cardiologue, travaillent ensemble à corriger un décalage préoccupant dans les soins prodigués aux patientes et patients. Pourquoi? Parce que les problèmes cardiaques ont de lourdes répercussions sur le cerveau, et que les troubles neurologiques, eux, accélèrent la progression des maladies du cœur et le fragilisent. 

« Ces problèmes ont beau être étroitement reliés et s’alimenter mutuellement, ils sont toujours traités de façon complètement indépendante », constate Ruth Slack, directrice de l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa. 

À eux deux, les troubles neurologiques et cardiaques constituent les principales causes de maladie et de décès au Canada. 

« Alors, comment peut-on transformer notre système de santé pour offrir des soins multidisciplinaires plutôt que cloisonnés? demande le Dr Liu. C’est une question de gagner du temps, car on pourra se pencher en même temps, et non consécutivement, sur les problèmes des patientes et patients. »

Le Dr Liu, directeur scientifique et vice-président à la recherche de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, codirige avec Mme Slack l’Interconnectome cœur-cerveau (ICC) de l’Université d’Ottawa

L’un de ses patients, que nous appellerons Félix par respect pour sa vie privée, est un professeur à la retraite atteint d’une insuffisance cardiaque qui l’a laissé aux prises avec des troubles cognitifs.

Dr Peter Liu
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« Comment peut-on transformer notre système de santé pour offrir des soins multidisciplinaires plutôt que cloisonnés? »

Dr Peter Liu

— directeur scientifique à la recherche de l’Institut de cardiologie

« Ce n’est que récemment que nous avons réalisé que les troubles cognitifs et les pertes de mémoire sont largement répandus chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque. Soulignons qu’avant toute chose, nos patientes et patients se préoccupent de leur santé mentale », signale le cardiologue.

Une approche plus englobante a ainsi été privilégiée pour soigner Félix. Sa médication a été ajustée, et les changements apportés à son style de vie l’ont aidé à améliorer ses fonctions cardiaques et cognitives. D’après le Dr Liu, le cas de Félix illustre bien l’importance de la recherche et des stratégies de traitement interdisciplinaires. « Sa mémoire s’est améliorée et son brouillard cérébral s’est dissipé, au point où il s’apprête maintenant à rédiger son prochain ouvrage. »

À l’ICC, des équipes de recherche se penchent sur un large éventail de problèmes de santé, de la sclérose en plaques aux maladies mentales, en passant par les accidents vasculaires cérébraux et les maladies du cœur.

« La science démontre clairement que la dépression et l’anxiété accroissent le risque de maladie du cœur, » explique Ruth Slack, qui ajoute que les personnes atteintes de démence y sont aussi plus vulnérables.

« La neurodégénérescence et la démence revêtent différentes formes, et c’est très tôt dans leur développement que l’interaction entre le cœur et le cerveau survient. Pour beaucoup, les troubles cognitifs sont synonymes de démence et d’Alzheimer en fin de vie. Or, on s’intéresse de près à leurs stades précoces pour pouvoir les déceler et prévenir leur accélération. »

Subventionné à hauteur de 109 millions de dollars par le Fonds d’excellence en recherche du Canada, l’ICC vise à accélérer le développement d’outils de prévention, de dépistage, de traitement et de prise en charge des troubles concomitants du cerveau et du cœur, non seulement à Ottawa et en Ontario, mais partout au pays et dans le monde.

Fort de plus de 45 partenaires du milieu universitaire, de l’industrie et des secteurs gouvernemental et non gouvernemental qui examinent maintenant la relation entre le cœur et le cerveau sous toutes ses coutures, l’ICC a désormais besoin d’espaces additionnels dans des installations de recherche ultramodernes.

Dans deux ans, il élira domicile au futur Centre de recherche médicale de pointe (CRMP), un immeuble dernier cri que bâtit l’Université d’Ottawa à proximité de sa Faculté de médecine, du campus Général de L’Hôpital d’Ottawa et du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO).

Avec ses quelque 32 500 m2 (350 000 pi2) d’espaces de recherche et d’autres installations partagées, le CRMP est bien plus qu’un simple immeuble : il s’agit d’une plaque tournante pour les partenariats de commercialisation stratégique avec le secteur privé, assortie d’un fonds d’investissement pour l’incubation des technologies et traitements de nouvelle génération et leur mise en marché.

On ne saurait attirer de nouveaux talents sans ces installations, estime la neuroscientifique.

Ruth Slack et une collègue dans un laboratoire
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« Le CRMP réunira bien des gens sous un même toit, et c’est ce qui en fait quelque chose de si spécial. »

Ruth Slack

— neuroscientifique, directrice de l’Institut de recherche sur le cerveau

« Le CRMP réunira bien des gens sous un même toit, et c’est ce qui en fait quelque chose de si spécial. Les découvertes scientifiques pourront aussi être commercialisées plus rapidement sous forme de nouveaux traitements », ajoute-t-elle.

Selon le Dr Liu, Ottawa est l’emplacement idéal pour bâtir des installations du genre, une région qui compte plus de 1 300 personnes issues du milieu scientifique et clinique, du corps professoral et enseignant, des études de cycles supérieurs, de la recherche postdoctorale et du personnel de soutien. Le Conseil national de recherches Canada et les ministères fédéraux concernés sont situés à proximité, tout comme une industrie des sciences de la santé et de la vie en plein essor, d’ailleurs. « La population d’Ottawa est hautement scolarisée, et ses patientes et patients sont très bien renseignés, affirme le cardiologue. C’est un environnement fort particulier. Nous travaillons sur un ensemble de lignes directrices sur la connexion cœur-cerveau, ce qui n’a encore jamais été fait ailleurs dans le monde. Ces nouveaux protocoles tiendront compte de la relation symbiotique entre le cœur et le cerveau : ils élimineront les vases clos en milieu clinique et nous amèneront à aborder la médecine autrement. » 

Du 12 au 14 juin 2024, l’ICC accueillera l’édition inaugurale du Sommet sur l’état de la science. Des étoiles de la recherche et du milieu clinique de partout dans le monde convergeront ainsi vers Ottawa pour présenter les toutes dernières innovations dans les sphères de la santé cardiaque et neurologique. 

Les travaux porteurs réalisés à l’Interconnectome cœur-cerveau innovent pour l’avenir des soins aux patientes et patients, tout en contribuant dès maintenant à la pratique clinique. Ruth Slack et le Dr Liu s’attendent tous deux à ce que les découvertes qui y sont réalisées ne fassent que s’accélérer après l’inauguration du Centre de recherche médicale de pointe de l’Université d’Ottawa. 

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