Les Canadiens sont ambitieux en matière de climat mais préoccupés par les prix de l'énergie

L'abordabilité est considérée comme prioritaire par rapport aux réductions d'émissions en matière d'énergie selon un sondage d'opinion publique réalisé par Énergie Positive et Nanos Research publié en été 2023.

Pile de rapports avec le nom de l'enquête.

Le sondage

Le sondage a permis d'évaluer les opinions des Canadiens sur le niveau de préoccupation à l'égard du changement climatique et de l'économie. Les Canadiens ont également été interrogés sur le travail accompli par le Canada pour mettre en œuvre des politiques environnementales sur le changement climatique et pour veiller à ce que l'énergie reste abordable tout en veillant à atteindre les objectifs fixés en matière de changement climatique. Des questions ont également été posées sur les mesures prises pour assurer la transition vers l'électricité.

Conclusions clés

Points de vue sur le climat

  1. Le moment opportun pour être ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, malgré les coûts pour l'économie : Après une baisse constante d'août 2021 à novembre 2022, la proportion de Canadiens qui pensent que c'est le moment idéal pour le Canada d'être ambitieux en matière de lutte contre les changements climatiques, même s'il y a des coûts pour l'économie, est en hausse, avec près de six personnes sur dix qui sont de cet avis (57 %).
  2. Raisons des opinions sur la question de savoir si c'est le moment le plus propice pour être ambitieux dans la lutte contre le changement climatique : Interrogés sur les raisons pour lesquelles ils pensent que c'est le meilleur moment pour être ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, ceux qui pensent que c'est le meilleur moment ont le plus souvent déclaré que nous devons agir maintenant, le changement climatique ne peut pas attendre (78 %). Ceux qui pensent que c'est le pire moment pour être ambitieux l'expliquent le plus souvent par la situation financière actuelle, l'inflation et la récession à venir.
  3. Le travail accompli par le Canada en ayant des politiques sur les changements climatiques qui s'alignent sur les opinions des Canadiens : Conformément à la vague précédente, environ une personne sur trois pense que le Canada fait présentement un très mauvais/mauvais travail (35 %) pour ce qui est d'avoir des politiques environnementales sur les changements climatiques qui correspondent aux points de vue des Canadiens (36 % en mai 2021). Environ quatre personnes sur dix pensent que le Canada fait un travail moyen (42 %), tandis qu'environ une personne sur cinq dit qu'il fait un très bon/bon travail dans ce domaine (18 %).

Points de vue l'énergie

  1. Les Canadiens sont préoccupés par les prix de l'énergie au cours des six prochains mois : Comme lors de la vague précédente, environ sept Canadiens sur dix sont préoccupés (note de 7 à 10 sur 10) par les prix de l'énergie qu'ils paieront pour des choses comme le chauffage et le transport au cours des six prochains mois. Près d'un tiers des Canadiens évaluent leur niveau d'inquiétude à 10 sur 10 (très inquiets - 32 %), tandis que seulement 4 % se disent pas du tout inquiets (score de 0 sur 10).
  2. Le travail effectué par les gouvernements au Canada pour s'assurer que l'énergie est abordable : Les Canadiens sont plus de trois fois plus susceptibles de dire que les gouvernements au Canada font un très mauvais/mauvais travail (46 %) pour s'assurer que l'énergie est abordable alors que le Canada s'efforce d'atteindre ses objectifs en matière de changement climatique, plutôt qu'un très bon/bon travail (13 %). Environ un Canadien sur trois estime que les gouvernements font un travail moyen (34 %) dans ce domaine. Il y a eu une diminution de la proportion de ceux qui disent que les gouvernements font un très mauvais travail (24 %) par rapport à la vague précédente de novembre 2022 (30 %).
  3. Intérêts et mesures prises pour passer à l'électricité : À la question de savoir quels sont leurs besoins en énergie et les mesures qu'ils adoptent pour passer davantage de l'énergie qu'ils utilisent à l'électricité et non à des choses comme l'essence, deux Canadiens sur cinq disent qu'ils sont intéressés par la transition mais qu'ils n'ont pas encore commencé (41 %), suivis d'un sur quatre, chacun, qui disent qu'ils sont intéressés par la transition et qu'ils ont pris des mesures pour le faire (25 %) ou qu'ils ne sont pas intéressés (26 %). Huit pour cent déclarent être intéressés par la transition et avoir fait tout ce qu'ils ont l'intention de faire. Les résidents du Québec sont les plus susceptibles d'être intéressés par la transition (seulement 11 % disent qu'ils ne sont pas intéressés) et 15 % disent qu'ils ont déjà fait tout ce qu'ils ont l'intention de faire.
  4. Les besoins énergétiques les plus importants au cours des cinq prochaines années : Les Canadiens placent le plus souvent l'abordabilité de l'énergie (39 %) au premier rang lorsqu'on leur demande de penser aux besoins énergétiques des Canadiens au cours des cinq prochaines années. Viennent ensuite la réduction des émissions de gaz à effet de serre (31 %) et la fiabilité de l'énergie (20 %). Les habitants du Québec sont plus enclins à considérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme la plus importante (45 %) que ceux des autres régions. De même, les Canadiens de gauche sont plus enclins à considérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme la plus importante (53 %), tandis que ceux de droite considèrent que l'accessibilité est la plus importante (56 %).