Voix d'étudiant.e.s.

Premier cycle

« Il y a plusieurs stéréotypes associés au féminisme. Par exemple, certaines personnes présument que le féminisme concerne que les femmes et les lesbiennes qui détestent les hommes! Quel dommage! Au contraire, ce programme est très inclusif et attire toutes sortes d’étudiantes. On y étudie non seulement le féminisme mais aussi la masculinité. Personnellement, ce programme m’a permis d’en apprendre plus sur une variété de sujets d’intérêt, qu’il soit question de l’égalité économique des femmes, de réformes légales, de la mutilation génitale, ou du capitalisme de Wall Street. Au cours de mes années d’études je n’ai jamais rencontré de professeurs qui n’étaient pas extraordinaire! »

Alexandra Nytschyk-DiBartolomeo, diplômée

« Le programme en Études féministes et de genre offre la possibilité  d’examiner de plus près la masculinité, les questions de race, ou encore, les questions concernant les gais et les lesbiennes, par exemple, ce que plusieurs autres programmes n’aborderont pas vraiment. (…) Ce programme offre aux étudiants et étudiantes d’excellentes opportunités, dans le future : une bonne base dans plusieurs différentes disciplines sert d’atout quand on cherche à se démarquer et éventuellement à se dénicher un poste.»

Safa Abdel Rahman, étudiante

Études supérieures

Hayley Crooks, étudiante au doctorat

Mon parcours

Après un parcours en études des médias, j'ai travaillé dans la production de films documentaires et je me suis aperçue que mes recherches étaient toujours axées sur le genre, en particulier les représentations et les stéréotypes dans les médias. C’est alors que j’ai décidé qu’un programme d'études de genre serait un choix idéal pour moi. Mon premier contact avec Kathryn Trevenen, directrice de l’Institut d'études féministes et de genre, fut très chaleureux et accueillant; elle semble vraiment vouloir soutenir les étudiants dans leurs recherches. Une autre personne épatante est Shoshana Magnet, qui va au-delà de ce qui est nécessaire afin de bien encadrer les étudiants. Ici, je suis traitée comme une collègue et une camarade universitaire. J'ai aussi la chance d’avoir une superviseure qui me soutient entièrement, Sylvie Frigon (Chaire conjointe en études des femmes à l'Université d'Ottawa et à l'Université Carleton). Elle m’encourage dans l’utilisation de méthodes de recherche axées sur les arts, étant elle-même une experte dans l'usage des arts dans un système de bourses, et elle m'aide à m’épanouir intellectuellement.

Pourquoi les études féministes et de genre?

Je pense que tout le monde devrait suivre un cours en études féministes. Les questions reliées au genre et à l’identité touchent tout le monde, donc je suis persuadée qu’un cours de premier cycle serait sans doute nécessaire! Un grand nombre d'étudiants entrants à l'université semblent penser que le féminisme est une chose désuète, alors qu’en réalité, lorsque vous prenez un cours d’études de genre, vous apprenez tout d’abord qu’il y a plusieurs sortes de féminismes mais que ces luttes contemporaines sont plus importantes que jamais. À partir d'une approche de bien-être, les études de genre aident à démystifier les mythes comme « Les hommes sont forts et les femmes sont faibles », ce qui peut vraiment aider les élèves dans leur vie personnelle. Les études féminines peuvent être abordées à partir de n’importe quelle perspective disciplinaire : les sciences humaines, les sciences sociales, la politique, les perspectives transnationales et autochtones. L'Institut est largement axé sur les droits de la personne et la justice sociale; il y a donc des liens à établir entre le milieu académique et la collectivité au sens large, ce qui est tout à fait essentiel à mon sens. Le nom de l'Institut a d’ailleurs changé pour inclure les études de genre, de sorte qu'il ne se limite pas à ceux qui s’identifient en tant que femmes. L'Institut évolue et reflète ce qui se passe actuellement, et selon moi, c’est vraiment passionnant.

Hayley Crooks

Heather Hillsburg

Le 20 juin 2013, après avoir défendu sa thèse avec succès devant son superviseur et autres membres du comité, Heather Hillsburg est devenue la première doctorante de l’Institut d’études des femmes. Toutes nos félicitations à la Dr Hillsburg pour avoir fait partie de ce moment historique!

Quel était le thème de votre recherche?

Ma thèse, intitulée Furious Females: Women’s Writing as an Archive of Anger (Femmes Furieuses: L’écriture des femmes comme archive de la colère), nuance les débats au sujet de la colère et propose des interprétations alternatives à cette réponse émotionnelle.

Qui était votre superviseur pour cette thèse?

La professeure Dominique Bourque. Elle était absolument incroyable!

J’aime travailler de façon indépendante et habituellement je suis trop timide pour demander conseil, mais avec la Professeure Bourque, je n’ai jamais eu peur d’oser demander de l’aide.  Elle était d’ailleurs très méticuleuse et consciencieuse : je lui envoyais un chapitre à réviser et, trois semaines plus tard, elle me retournait mon travail avec ses commentaires. Ses connaissances et son appui m’ont énormément aidée.

Donnez-nous plus de détails sur votre parcours académique.

J’ai complété un baccalauréat en littérature de langue anglaise à l’Université York (Toronto, Ontario), puis j’ai fait une maîtrise en littérature de langue anglaise et études des femmes à l’Université Lakehead (Thunder Bay, Ontario). Finalement je suis venue faire mon doctorat à l’Université d’Ottawa.

Dès le début de mes études universitaires, je souhaitais pouvoir, un jour, compléter un doctorat.  Et malgré les quelques embûches et obstacles que j’ai rencontrés, j’y suis arrivée!

Comment s’est passée votre expérience de doctorante ici à l’Institut?

J’ai commencé en septembre 2009 (il y a déjà 4 ans!) et malgré le stress et la lourde charge de travail, ce fut vraiment une expérience magnifique. Le fait d'obtenir une bourse doctorale du CRSH (Conseil de recherche en sciences humaines) a vraiment changé le cours de mes études : j’ai pu me concentrer entièrement sur mon succès académique sans me soucier de mes finances.  Et bien sûr, le nouvel édifice de la Faculté est phénoménal!  Les étudiants ont de nombreuses salles où étudier et travailler, tout en bénéficiant d’un édifice neuf et écologiquement viable!

L’étude des femmes est un champ d’études merveilleux – c’est extrêmement interdisciplinaire, et j’ai pu rencontrer et apprendre de plusieurs professeurs de différents départements.  L’institut, ses professeurs et ses employés sont incroyables. Intellectuels, mais aussi attentionnés et gentils.  Je me suis toujours sentie encouragée à me dépasser et soutenue dans mon apprentissage.

Que pensez-vous de la nouvelle réforme du programme au baccalauréat?

Le nouveau programme est fantastique!  Le champ théorique est large, et le programme traite de sujets actuels et importants en études des femmes.  C’est tranchant et excitant; je crois que les étudiants seront heureux de voir ce qui s’offre à eux!

Mes études ici ont eu un impact positif dans ma vie, et ce de plusieurs façons : j’ai rencontré de nouvelles personnes, j’ai appris de mes expériences les plus difficiles, et j’ai beaucoup appris sur moi-même.

Quelle est la suite pour la première diplômée du doctorat de l’Institut?

Pour l’instant, j’ai envie de prendre une pause!  Je pars faire un voyage en vélo de 3 semaines à Terre-Neuve avec deux amis – nous allons même faire un arrêt à St-Pierre et Miquelon!

Pour la suite, j’ai accepté une offre de stage postdoctoral au Département d’études des femmes de l’Université Lakehead.  Je vais travailler avec Lori Chambers sur les enjeux reliés aux femmes, sports, affects et biopouvoir.

Heather Hillsburg