Un Prix du gouverneur général pour l’innovation remis à Michael Organ pour son réacteur essentiel à la fabrication de tests de dépistage de la COVID-19

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Par Université d'Ottawa

Cabinet du vice-recteur à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Michael Organ dans son laboratoire
Au début de la pandémie, le chercheur Michael Organ, de l’Université d’Ottawa, s’est vu approcher par Toronto Research Chemicals  (TRC) pour concevoir un réacteur à flux qui servirait à fabriquer une molécule indispensable à la préparation de tests PCR, utilisés pour diagnostiquer la COVID-19. Depuis, la technologie derrière ce réacteur a permis de réaliser des milliards de tests à l’échelle mondiale.

Pour cette importante contribution, le professeur Organ a reçu un Prix du gouverneur général pour l’innovation 2023, qui souligne l’excellence en innovation dans tous les domaines de la société canadienne. 

Michael Organ, professeur au Département de chimie et sciences biomoléculaires, est un chef de file de la recherche sur la chimie en flux (le mouvement de réactions chimiques à travers des tubes ou des puces) depuis plus de vingt ans. Grâce à son invention, on a pu produire chaque mois des dizaines de kilogrammes de la molécule cible rapidement, mais de façon sécuritaire et durable, ce qui a contribué à accélérer le dépistage à grande échelle auprès du personnel essentiel et à déconfiner le monde entier. 

« Il est important de souligner les projets de recherche qui parviennent à combler un besoin mondial, et Michael Organ mérite amplement cet honneur, affirme Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche et à l’innovation de l’Université d’Ottawa. Sa détermination à trouver des solutions vertes de chimie en flux ainsi que son talent pour convertir des idées novatrices en produits et en processus chimiques commercialisables à forte valeur sont d’incroyables atouts pour l’Université et la population canadienne. »

Michael Organ utilise le réacteur à flux
Michael Organ utilise le réacteur à flux qu'il a inventé avec son équipe.

L’impressionnant corpus de recherches et d’innovations de Michael Organ a permis la conception, la fabrication et la mise en marche rapides d’un réacteur à flux aux caractéristiques uniques, grâce auquel TRC a joué un rôle de premier plan dans la crise sanitaire mondiale. 

« Étant donné la population restreinte du Canada, la décision de prendre d’aussi gros risques financiers pour concevoir une technologie de réacteur discontinu à grande échelle n’a pas été facile à défendre, dit Michael Organ. Avec une opération de cette ampleur, la moindre erreur peut entraîner des pertes de plusieurs millions de dollars. Cela dit, la chimie en flux miniaturise l’échelle de fabrication, ce qui la rend à la fois plus sécuritaire et plus abordable sans empêcher la production de grandes quantités de produit.  

« De plus, fabriquer ces produits essentiels au moment précis où ils deviennent nécessaires évite l’accumulation d’importants stocks de produits chimiques finis (par exemple, de médicaments) et d’intermédiaires synthétiques, qui nuisent à l’environnement », ajoute-t-il. 

Le succès de Michael Organ lui a d’ailleurs attiré les propositions de quatre autres entreprises canadiennes. Ainsi, son équipe et lui se penchent aujourd’hui sur une nouvelle technologie pour les réacteurs à flux qui vise à améliorer la sécurité du personnel, notamment grâce à des réacteurs à optimisation automatique fonctionnant par intelligence artificielle, qui peuvent être suivis et ajustés à distance par Internet. 

Les recherches de l’équipe du professeur Organ, ainsi que celles d’autres groupes facultaires en chimie et en génie chimique à l’Université d’Ottawa, ont inspiré la création de l’Installation de recherche sur les flux, gérée par Debasis Mallik et chapeautée par le Centre de recherche et d’innovation en catalyse (que dirige le professeur Organ). L’une des seules installations de recherche consacrées à ce domaine dans le monde, cette plateforme coordonne les recherches des facultés, noue des partenariats avec des laboratoires des secteurs privé et public (p. ex. le Conseil national de recherches et l’Agence spatiale canadienne), et propulse l’innovation dans un objectif de mise en marché. 

La Faculté de droit a elle aussi de quoi être fière. Le Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI), groupe pancanadien composé de 25 chercheuses et chercheurs issus de huit universités, de quatre cliniques juridiques universitaires et de trois organisations non gouvernementales, a lui aussi reçu un Prix du gouverneur général pour l’innovation. 

Il compte parmi ses membres des professeurs et professeurs de la Section de common law : Jennifer Bond, François Larocque et Penelope Simons, dans l’équipe de recherche, ainsi que John Packer et João Velloso, à titre de collaborateurs.

Le PCJI vise à faciliter l’accès à la justice pour les victimes de crimes internationaux tels que les génocides, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.