Depuis le milieu des années 1990, la question de la gouvernance est au centre des recherches qui portent sur les territoires, qu’ils soient urbains ou non.

 L’image gestionnaire et apolitique des municipalités canadiennes est aujourd’hui dépassée. Les espaces urbains sont des lieux stratégiques pour observer les transformations économiques, politiques, sociales et culturelles de nos sociétés. Moins souvent explorés, les territoires ruraux ou forestiers n’en sont pas moins des témoins tout aussi importants.

Plusieurs entrées théoriques sont possibles pour explorer les formes et dynamiques de gouvernance urbaine et territoriale. Toutefois, deux principaux angles peuvent être dégagés. Le premier, de nature plutôt verticale, s’intéresse à identifier les relations intergouvernementales entre le fédéral, le provincial et le municipal dans le contexte de la gouvernance multiniveau. Les structures, les réformes et les politiques urbaines et territoriales largement influencées par les arrangements intergouvernementaux et par le partage des compétences entre les différents paliers gouvernementaux. Le second angle, de nature plutôt horizontale, s’intéresse davantage à mettre au jour les réseaux d’acteurs, les dynamiques institutionnelles formelles et informelles, les représentations communes du territoire, qui guident l’action publique territoriale. Les politiques publiques urbaines et territoriales (politiques économiques, sociales, culturelles, la mobilité, les infrastructures, les mégaprojets, les villes intelligentes, etc.) sont alors vues comme des constructions collectives issues de configurations territoriales chaque fois spécifiques.

Cet axe de recherche se veut un lieu de rencontres et d’échanges, pluridisciplinaires sur les dynamiques urbaines et territoriales, au Canada comme ailleurs.