Décolonisation, autochtonisation et réconciliation

Wiyaganjig – arbustes fruitiers

La Faculté des sciences sociales (FSS) est fermement résolue à répondre aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) du Canada et du Plan d’action autochtone de l’Université d’Ottawa. Avec l’aide du Comité d’autochtonisation et de décolonisation, notre faculté entend donner corps aux nombreuses initiatives mises sur pied avec ses partenaires autochtones.

Conseillère principale à l’éducation autochtone (FSS, temps partiel)

Mme Mona Tolley (B.A., B.Éd., M.Éd., Rez Raised) est anishinabe et a grandi sur le territoire traditionnel algonquin non cédé de la Première Nation Kitigan Zibi. Depuis plus de 20 ans, elle met à profit les modes de savoir et les façons d’être et de faire holistiques de son peuple en les intégrant à sa pratique professionnelle en éducation. La nature de son travail, son expérience de vie, ses connaissances culturelles, sa compréhension des traumatismes historiques de même que sa conscience aiguë de l’importance de la pédagogie autochtone sont autant de facteurs qui l’ont sensibilisée à la nécessité de promouvoir l’éducation autochtone.  En sa qualité de conseillère, elle présente des exposés pour le perfectionnement professionnel du personnel enseignant et mène des consultations avec les commissions scolaires. En parallèle, elle conçoit et donne des cours en études autochtones pour un programme de B.Éd. Elle est actuellement conseillère principale à l’éducation autochtone à l’Université d’Ottawa et conceptrice de programmes d’études pour la Commission scolaire crie. Son objectif : promouvoir l’autochtonisation de l’éducation sous tous ses aspects afin de motiver les jeunes des Premières Nations à poursuivre leurs études.

Rôle et responsabilités à l’Université d’Ottawa

Mme Tolley exerce de nombreuses responsabilités auprès des membres de sa communauté, Kitigan Zibi, et de la grande nation algonquine Anishinabe. Ce sens des responsabilités se reflète jusque dans son rôle de conseillère à l’éducation à l’Université d’Ottawa, où elle se sert des perspectives anishinabe pour faciliter l’enseignement et l’apprentissage et faire valoir la nécessité de décoloniser l’éducation sur tous les tableaux. En tandem avec les autres membres autochtones de la communauté universitaire, elle conseille, instruit, guide et mentore tous ceux et celles qui se consacrent à ce travail de premier plan.

Contacter Mona Tolley @ [email protected]

Mme Mona Tolley, Conseillère principale à l’éducation autochtone

Cadre en résidence, Mike Diabo (BSc. B.Éd. Éducateur en sciences indigènes)

Mike appartient au clan de la tortue et réside dans sa communauté natale de Kitigan Zibi. Depuis plus de 16 ans, il enseigne les sciences dans les écoles secondaires, est conférencier invité dans les collèges et les universités, consultant en matière de programmes d'études et animateur d'activités d'apprentissage sur le terrain. Fort d'une expérience dans le domaine de l'éducation à la terre, Mike se spécialise dans l'établissement d'un lien entre la science occidentale et les connaissances ancestrales des Anishinabés.

Contacter Mike Diabo @ [email protected]

Mike Diabo

Comité de décolonisation et d’autochtonisation

Le Comité de décolonisation et d’autochtonisation de la Faculté des sciences sociales (FSS) a été mis sur pied en 2018 afin de répondre aux appels à l’action en éducation de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, qui portaient sur la nécessité d'amorcer un processus de décolonisation et d'autochtonisation des universités canadiennes.

Depuis ses débuts, le Comité travaille en étroite collaboration avec les acteurs et actrices autochtones du campus, reconnaissant la primauté de leur leadership dans ce processus. Son objectif est  d'encourager des transformations majeures au sein de la Faculté, notamment en promulguant la décolonisation de la pensée dominante, en reconnaissant la pluralité et la légitimité de différentes formes de connaissances ainsi qu’en invitant ses membres à intégrer de manière respectueuse les modes de connaissance, d'action et d'existence des populations autochtones dans la recherche, l'enseignement et la pratique. Une autre préoccupation importante qui mobilise notre comité est de mettre sur pied des ressources qui puissent répondre aux aspirations et intérêts des étudiant.e.s et professeur.e.s autochtones de notre faculté. Ces transformations sont déjà en cours grâce à l'implication des délégués du comité de décolonisation et d'autochtonisation dans chaque unité. Certaines unités ont même développé des plans de décolonisation et d'autochtonisation de leurs programmes (Plan d'unité pour la décolonisation et l'autochtonisation de la faculté des sciences sociales) .

Le comité de décolonisation et d'autochtonisation soutient aussi différentes initiatives et événements ayant pour objectif de sensibiliser et de faire connaître les visions du monde et les savoirs autochtones (exposition d'œuvres d'art autochtone au département de travail social, conférences organisées dans diverses unités en lien avec l'autochtonisation, aînés et gardiens du savoir invités comme conférenciers dans de nombreux cours).

Cette dernière année a été très riche en initiatives diverses qui soulignent l'intérêt grandissant pour le processus d'autochtonisation dans la faculté. Deux unités ont développé et adopté leur Plan d'unité pour la décolonisation et l'autochtonisation de la faculté des sciences sociales. Certains défis importants restent cependant présents et soulignent la nécessité de poursuivre et d'approfondir le travail entamé par le comité et ce faisant, de continuer à assumer son rôle au sein de la faculté.

tresse de foin d'odeur

Réseau de spécialistes en contenu autochtone

Un réseau de spécialistes en contenu autochtone a été mis sur pied afin que les personnes portant différents titres professionnels, mais accomplissant un travail analogue de décolonisation et d’autochtonisation des études postsecondaires, puissent échanger sur leur pratique, c’est-à-dire sur leurs défis et leurs réalisations ainsi que sur les stratégies, les techniques, les outils et les ressources utiles dans leur travail. Les membres du réseau se réunissent une fois par mois.

Principes directeurs du réseau de spécialistes en contenu autochtone

Le réseau en est rendu à une étape déterminante de sa démarche relationnelle avec le Canada, plus précisément en ce qui a trait à l’éducation. Ses membres ont conscience qu’il s’agit d’un territoire encore inexploré, que les spécialistes en contenu autochtone sont en voie de créer un précédent et que ce travail particulier nécessite un engagement particulier. Que leur travail, bien qu’il soit parfois difficile, est nécessaire. Par conséquent, les membres s’engagent à adopter une approche holistique du mieux-être, tout en respectant l’acquisition de connaissances et en poursuivant un objectif commun.

Ambition : créer un lieu d’échange, d’entraide et d’apprentissage mutuel qui soit fidèle aux perspectives autochtones.

Intention : créer un espace qui fera la fierté de nos ancêtres et offrira à notre descendance des possibilités d’apprentissage respectueuses des points de vue autochtones.

Ligne directrice : nos interactions seront guidées par les enseignements traditionnels de nos nations respectives; malgré leurs différences, ces enseignements seront conformes à nos usages particuliers.

Si vous souhaitez recevoir de l’information sur les réunions, demandez à l’une des membres du réseau de vous ajouter sur la liste de diffusion.

Affirmation autochtone

Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacré de longue date l’unissant à ce territoire, qui demeure non cédé. 

Nous rendons également hommage à toutes les personnes autochtones qui habitent Ottawa, qu’elles soient de la région ou d’ailleurs au Canada. 

Nous reconnaissons les gardiennes et gardiens des savoirs traditionnels de tous âges. Nous honorons aussi leurs dirigeantes et dirigeants d’hier, d’aujourd’hui et de demain, au courage indéniable. 

À propos de l’affirmation autochtone.