Procédure de sécurité relative au travail sur le terrain

Quel que soit le type de travail sur le terrain, plusieurs précautions et éléments doivent être prévus.

Définitions

Camp de travail : Lieu isolé dans lequel les chercheurs du camp mènent leurs activités de logistique et de recherche. Les camps varient en superficie et peuvent comporter des tentes, des cabanes en bois ou des roulottes.

Camp satellite : Camp temporaire généralement plus petit, utilisé pour les excursions d’un ou de plusieurs jours.

Marchandises dangereuses : Produits, substances ou organismes qui, en raison de leur nature ou en vertu des règlements, font l’objet d’une classification figurant à l’annexe (Loi de 1992 sur le transport des marchandises dangereuses).

Aperçu

Ce document a été créé pour vous aider à remplir le formulaire des opérations de terrain (PDF, 274Ko). Les candidats doivent soumettre un nouveau formulaire pour chaque séance de travail sur le terrain. Veuillez commencer à planifier votre séance suffisamment tôt pour éviter des retards imprévus. N’oubliez pas que ce document n’est pas exhaustif et qu’il ne doit servir que de point de départ à la planification de votre travail sur le terrain. Demandez à votre superviseur de vous fournir des renseignements supplémentaires lorsque vous en serez à l’étape de planification. Par exemple, certains camps (de travail ou satellites) exigent qu’au moins un membre de l’équipe ait de l’expérience sur le terrain. Il convient de noter que si vous envisagez de demeurer dans un camp, vous devriez être au fait des protocoles et du code de conduite qui s’y rapportent.

Renseignements sur le travail

Indiquez clairement le sujet de votre recherche, notamment des renseignements tels que le type d’environnement ou d’échantillonnage, s’il y a lieu. Inscrivez autant de renseignements que vous le pouvez sur les différents lieux que vous comptez visiter dans le cadre de votre travail sur le terrain. Il est essentiel de vous informer bien à l’avance des exigences en matière de permis pour chacun des lieux dans lesquels vous travaillerez. De plus, il est possible que le chercheur principal (CP) doive obtenir un permis scientifique pour certains travaux. Le processus d’octroi de permis peut être long et il incombe aux participants d’en faire la demande suffisamment tôt pour s’assurer de recevoir leurs permis à temps. Veuillez-vous assurer d’avoir obtenu tous les permis nécessaires afin de pouvoir les joindre à votre demande.

Participants sur le terrain

Inscrivez les coordonnées de chaque participant ainsi que toute affection ou allergie particulière. Il est également important de bien choisir la personne à joindre en cas d’urgence. Cette personne devrait être en mesure de communiquer avec vos proches en cas d’urgence. Elle doit aussi être disponible et fiable, et être au fait de vos antécédents médicaux et de votre état de santé actuel. Prenez soin de l’informer de la situation avant de commencer le travail sur le terrain. Outre une personne à joindre en cas d’urgence, vous pouvez désigner une personne à l’extérieur du lieu de recherche qui peut communiquer avec vous régulièrement pour s’assurer que tout va bien.

Contacts en cas d'urgence

Lorsque vous êtes sur le terrain, il est important d’avoir en votre possession les coordonnées d’une personne de la région à joindre en cas d’urgence. Chaque participant doit aussi avoir en main les coordonnées des services locaux d’incendie, de police et de santé.

Premiers soins et plan médical

La première autorité à intervenir est la personne responsable du groupe de premiers intervenants. Assurez-vous d’avoir les bonnes coordonnées. En plus d’une trousse de secours complète, faites une liste de tout le matériel médical que vous apporterez sur les lieux. Prenez note qu’au moins un participant doit posséder un certificat de secourisme (secourisme général et réanimation cardiorespiratoire [RCR] niveau C et certification défibrillateur externe automatisé [DEA]). Si vous prévoyez de travailler dans des zones éloignées, il est recommandé qu’au moins un membre de l’équipe détienne un certificat de premiers soins en pleine nature. Les participants devraient informer leurs collègues ainsi que l’équipe de Santé, sécurité et gestion du risque de toute affection préexistante (allergies, limitations physiques, etc.) avant d’entreprendre le travail sur le terrain. Dressez la liste de tous les documents relatifs aux services médicaux, comme les documents d’assurance et les cartes relatives aux soins de santé.

Vaccination et prophylaxie

Les participants qui voyagent à l’étranger pour effectuer du travail sur le terrain doivent fournir une attestation médicale et recevoir les vaccins nécessaires. Pour en savoir plus, consultez la page du gouvernement du Canada sur les vaccinations de voyage.

Formation recommandée

Vous pourriez devoir suivre différentes séances de formation, soit de nature générale, soit axées sur le travail sur le terrain. Les cours généraux peuvent porter sur la réanimation cardiorespiratoire et les premiers soins en pleine nature, tandis que ceux axés sur le travail sur le terrain peuvent comprendre la certification sur véhicule tout-terrain ainsi qu’une formation sur la motoneige, le vilebrequin à glace et les armes à feu. Si la recherche nécessite de se déplacer sur un cours d’eau, un permis de navigation sera requis. Assurez-vous que vos registres de formation sont complets et à jour avant de soumettre votre demande. Si vous prévoyez d’utiliser des armes à feu, assurez-vous de consulter la réglementation régionale concernant l’utilisation d’armes à feu à l’emplacement du camp.

Situations dangereuses

Le travail sur le terrain peut comporter certains risques pour votre sécurité et votre bien-être. La première chose à faire pour vous préparer aux imprévus du travail sur le terrain consiste à vous familiariser avec les divers scénarios de situations dangereuses. Les situations dangereuses comprennent les catastrophes naturelles, les guerres civiles, les émeutes et les rencontres avec des animaux sauvages. Ces situations peuvent se produire soudainement. Si vous avez l’intention de travailler dans des zones exposées à des situations dangereuses, il est important d’élaborer une procédure d’urgence ou d’évacuation. D’autres risques concernent le climat : par exemple, les personnes qui travaillent en Arctique devraient se préparer à des conditions de froid extrême et prendre les précautions appropriées afin d’éviter l’hypothermie. Assurez-vous d’avoir des vêtements adéquats pour vous protéger contre les divers éléments.

Défis physiques et psychologiques

Le travail sur le terrain ajoute un stress émotionnel et physique à une charge de travail déjà existante. Il est important de comprendre que chaque personne réagit différemment à ces facteurs de stress. Le travail sur le terrain peut être épuisant tant mentalement que physiquement. Si vous constatez que certaines exigences physiques ne figurent pas sur la liste de vérification, assurez-vous de les ajouter à votre demande. Soyez prêt, aussi bien mentalement que physiquement, à modifier vos plans au besoin lorsque vous serez sur le terrain. N’oubliez jamais que votre sécurité et celle du groupe est plus importante que la collecte d’échantillons.

Itinéraire

Les participants devraient consulter la réglementation internationale pour connaître les exigences et les délais de traitement relatifs aux visas. Pour en savoir plus, consultez la page du gouvernement du Canada sur les visas. Vous devrez soumettre un itinéraire de voyage complet et à jour avec votre demande.

Liste de vérification de la sécurité

Les listes de vérification peuvent s’avérer utiles pour bien suivre toutes les étapes d’une procédure ou d’un plan. Vous pouvez dresser des listes de vérification pour différents volets du travail sur le terrain, par exemple, pour vous assurer de réunir tous les articles nécessaires à la collecte d’échantillons sur un bateau. Vous pouvez aussi en dresser une autre pour vérifier que vous avez toutes les fournitures nécessaires pour la collecte d’échantillons en forêt. De même, avant de quitter les lieux, assurez-vous de faire l’inventaire de votre matériel et de ne rien laisser sur place.

En outre, assurez-vous de disposer de tout le matériel et l’équipement de protection individuelle nécessaires lors de la planification, et prenez le temps de vérifier s’ils sont de la bonne taille (bottes de randonnée, sac à dos). Si vous prévoyez d’apporter un système de localisation GPS ou un téléphone satellite, assurez-vous que tous les participants savent comment l’utiliser. Et n’oubliez pas d’apporter des piles supplémentaires.

Gestion du risque

Les projets de recherche en laboratoire ou sur le terrain sont naturellement dangereux. Chaque projet devrait donc faire l’objet d’une évaluation des risques, qui se veut un moyen pour essayer d’atténuer ces derniers. La première étape d’une évaluation des risques consiste à déterminer les situations qui présentent un risque. Vous devez ensuite décider des mesures de contrôle que vous mettrez en place pour réduire la probabilité et la gravité de ces situations. Que les participants travaillent à l’échelle régionale ou internationale, il est important de déterminer les espèces animales et végétales qui présentent un danger. Vous pouvez préparer un guide avec des photos des plantes dangereuses que vous devriez éviter ainsi que des insectes et animaux venimeux. Parmi les situations courantes, notons les températures extrêmes, la possibilité d’être bloqué en raison des mauvaises conditions météorologiques (tempête de neige, pluie, etc.) et le manque de nourriture ou d’eau. Informez-vous davantage en consultant le site Web du Bureau de la dirigeante principale de la gestion des risques.

Vous trouverez ci-dessous des exemples d’analyse d’évaluation des risques.

SituationDangerMesures de contrôle
Collecte d’échantillons sur les oiseaux.Risque de coupures, de morsures et de parasites.Porter un équipement de protection individuelle pour manipuler les oiseaux. Se décontaminer les mains et vérifier la présence de tiques et de parasites sur la peau.
Collecte d’échantillons dans un cours d’eau.Risque de naufrage ou de noyade.S’assurer que le bateau est en bon état avant de prendre le large. Porter un gilet de sauvetage en tout temps.
Terrain accidenté et inconnu.Trébuchements et chutes.Planifier son trajet. Porter des chaussures adaptées aux conditions. Éviter de se déplacer dans l’obscurité sans éclairage adéquat.
Végétation inconnue.Risque d’empoisonnement.Ne pas consommer de plantes sauvages. Porter des gants pour manipuler les plantes et se laver les mains fréquemment.
Longues périodes de travail à l’extérieur.Risque d’hypothermie.Porter des vêtements adéquats en couches superposées (enlever des couches pour éviter de transpirer). Manger suffisamment et s’hydrater.

Transport de marchandises dangereuses

Le transport de marchandises dangereuses est réglementé en vertu de la Loi de 1992 sur le transport des marchandises dangereuses (TMD). Les participants qui transportent, envoient ou reçoivent des marchandises dangereuses doivent détenir un certificat de formation en TMD. Que ce soit par transport ferroviaire, routier ou aérien, l’expéditeur doit préparer des documents qui certifie que la cargaison a été emballée, étiquetée et déclarée conformément à la réglementation en vigueur. Selon la situation, cette documentation pourrait inclure une déclaration d'expéditeur et/ou un connaissement. De plus, les marchandises dangereuses transportées par avion doivent se conformer à la réglementation sur le transport des marchandises dangereuses de l’Association du transport aérien international (IATA). N’oubliez pas que certains transporteurs aériens peuvent refuser de transporter des marchandises dangereuses. Lorsque vous travaillez sur le terrain, vous pouvez générer des déchets que vous devrez entreposer et rapporter à une installation de gestion des déchets locale. Selon le type de déchets que vous produisez, et si vous êtes en mesure de transporter les déchets de façon sécuritaire, il est essentiel de coordonner l’élimination adéquate de vos déchets avec les ressources locales. Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements en communiquant avec le BGR à [email protected].

Se déplacer avec de l'équipement

Les participants qui utilisent de l’équipement particulier sur le terrain devraient planifier en conséquence pour s’assurer que l’équipement est transporté de façon sécuritaire. Les participants devraient également essayer chaque pièce d’équipement au préalable et vérifier que tout fonctionne comme il se doit. Il est recommandé d’apporter des pièces de rechange et des piles supplémentaires pour certaines pièces d’équipement. De plus, les participants devraient recevoir toute la formation portant sur l’équipement nécessaire avant d’arriver sur les lieux. Rédigez des procédures sur l’utilisation sécuritaire de l’équipement lors du travail sur le terrain et conservez-les avec vous. Selon la taille de l’équipement, il pourrait être nécessaire de coordonner le transport avec des entreprises locales et internationales. Cela dit, essayez d’apporter uniquement l’équipement indispensable sur le terrain. Après avoir terminé le travail, assurez-vous d’effectuer l’entretien nécessaire de l’équipement afin d’en assurer le bon fonctionnement.

Soumission de la demande

Veuillez-vous assurer de joindre tous les documents requis dans la demande. S’il manque des documents, cela pourrait occasionner des retards. Si vous avez des questions, il vaut mieux en discuter à l’avance avec l’équipe de Santé, sécurité et gestion du risque plutôt que de les indiquer dans votre demande. Soumettez votre demande complète au plus tard une semaine avant le début de votre travail sur le terrain. Veuillez prévoir suffisamment de temps pour l’examen de votre demande.

FAQ

Références