Chaire de recherche du Canada en diversité religieuse et changement social

Dans le monde complexe d’aujourd’hui, comment les croyants et les non-croyants peuvent-ils bien vivre ensemble? Voilà la principale question examinée par Lori G. Beaman, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en diversité religieuse et changement social.

Les sociétés sont aux prises avec un mélange de diversité religieuse croissante, d’une présence renouvelée de la religion dans la sphère publique et d’un nombre de plus en plus grand de personnes qui se décrivent comme n’ayant aucune appartenance religieuse. Les travaux de Mme Beaman examinent l’impact de l’augmentation du nombre de non-croyants sur le paysage religieux. Les incidences potentielles de ce déplacement sont profondes, mais ses contours n’ont pas encore été pleinement explorés.

Les travaux de Mme Beaman abordent des questions d’une grande importance pour les décideurs – dans des domaines comme l’éducation, la santé et le droit – qui cherchent des façons de réagir à cette nouvelle « norme » et aux conflits que celle-ci suscite. Le Canada étant depuis longtemps reconnu comme un chef de file en matière de droits de la personne, de multiculturalisme et de diversité, le pays est bien placé pour élaborer des stratégies permettant de soutenir un avenir qui comporte à la fois des populations de religions diverses et des populations non croyantes.

L’une des tâches de ce programme de recherche consiste à cartographier les sites de conflit et de négociation. Les travaux visent également à découvrir les façons de négocier les différences ou à déterminer les facteurs d’intensification des conflits. Ultimement, ces recherches permettront d’établir des approches non conflictuelles de la diversité dans l’ensemble du paysage religieux/non religieux.

À l’époque de « fausses nouvelles » et des « faits alternatifs », les universitaires, politiciens, éducateurs, étudiants et citoyens doivent avoir accès à des renseignements fiables et à leur contexte historique. Mais le « tissu conjonctif » dont les utilisateurs du Web ont besoin pour faire la synthèse des énormes quantités de données fiables n’existe pas. Ce tissu conjonctif est fait de données liées – une méthode de publication de données structurées de façon à ce qu’elles soient interreliées et s’avèrent plus utiles.

Pouvoir accéder à des données faisant autorité et évaluées par des pairs comporte des bienfaits économiques, sociaux, en matière de santé et même de défense qui ont été bien établis. Mais il n’y a pas suffisamment de données de sciences humaines disponibles en ligne sous le format de données liées. Actuellement, les données liées constituent seulement 1 p. 100 du Web. Cela signifie que, qu’ils le sachent ou non, les utilisateurs n’ont pas accès à toute la puissance de création des connaissances que le Web pourrait apporter.

Constance Crompton, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en humanités numériques, veut changer cette situation en permettant aux utilisateurs du Web d’accéder aux « superpouvoirs des humanités » : une meilleure capacité à comprendre le passé afin d’améliorer l’avenir.

Mme Crompton, son équipe de recherche et ses collègues convertissent en données liées d’importantes quantités de contenus numériques de sciences humaines évalués par les pairs, faisant autorité et en libre accès, et ils créent des modèles du passé qui pourraient guider les prévisions sur l’avenir. Les informations fiables qu’ils produisent seront présentées avec leur contexte historique pour aider les lecteurs humains et les ordinateurs à déduire de ces données des solutions appropriées. Ultimement, cette recherche permettra de décloisonner les silos de données et contribuera à faire des utilisateurs du Web des superhéros des sciences humaines.

Chaire de recherche du Canada sur l’environnement, la société et les politiques

Le monde fait face à des problèmes socioenvironnementaux sans précédent. Le changement climatique, le changement social, les réformes politiques et le développement à grande échelle entraînent des conditions mondiales qui changent rapidement. Il est devenu crucial de déterminer, de définir et de régir efficacement les interdépendances complexes qui existent entre les humains et l’environnement naturel. 

Jackie Dawson, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’environnement, la société et les politiques, examine la résilience des collectivités où le changement environnemental a entraîné la restructuration et la transformation des économies locales. Il met l’accent sur les collectivités dont les économies ont été ruinées par des conditions environnementales changeantes et sur celles qui ont connu de nouvelles occasions économiques en raison de l’environnement changeant.

Au Canada et dans le reste du monde, les collectivités qui dépendent de ressources environnementales vulnérables sont, de longue date, susceptibles de connaître des cycles économiques de vaches grasses et de vaches maigres. Ces derniers sont encore plus courants dans notre ère de développement économique rapide et de mondialisation. Il est donc plus important que jamais que les collectivités pèsent le pour et le contre du développement et qu’elles s’intéressent de près à la résilience, à l’adaptation et aux politiques économiques connexes.

La recherche de Jackie Dawson permettra d’accroître les connaissances et de réduire les risques en matière d’environnement et de sécurité publique associés aux conditions environnementales et socioéconomiques changeantes des collectivités.

Chaire de recherche de l'Université en recherche numérique

La technologie informatique est désormais monnaie courante dans l’érudition en histoire, et ce, dans l’ensemble du pays. C’est devenu en effet un outil critique pour repenser en profondeur l’histoire du Canada sur les plans conceptuel et méthodologique. À chaque stade de cette remarquable transformation, le professeur Chad Gaffield, du Département d’histoire de l’Université d’Ottawa, a joué un rôle clé. En introduisant de nouveaux concepts comme « l’archiviste automatisé » et en favorisant la collaboration entre « machines et esprits », il a singulièrement pris les rennes de la conception savante d’applications informatisées. Sa dernière réussite : chercheur principal dans le cadre du projet Infrastructure de recherche sur le Canada au 20e siècle, un des plus importants projets de recherche sur l’histoire jamais financés au Canada. Ce projet met en exergue tous les traits distinctifs du leadership novateur de Chad Gaffield : son dynamisme au sein des collectivités francophone et anglophone, sa polyvalence et sa capacité à s’assurer une collaboration pancanadienne et internationale. Pour toutes ces raisons, Chad Gaffield est un des érudits les mieux connus et les plus respectés dans le milieu des sciences sociales et humaines au Canada. Avec son œuvre conceptuelle et méthodologique pionnière, d’une part, et ses études primées sur les XIXe et XXe siècles, d’autre part, il ne cesse de contribuer de manière exceptionnelle à l’avancement de la connaissance de l’histoire canadienne.

Communautés franco-ontariennes et immigration : vitalité, transformation et diversification

Étant donné la priorité politique et communautaire donnée au projet de l’immigration francophone pour assurer la vitalité des communautés francophones en Ontario, il est essentiel de comprendre comment les membres établis de ces communautés vivent et perçoivent l’arrivée de nouvelles populations d’origines diverses en leur sein. Mon programme de recherche contribuera à l’avancement des connaissances empiriques et conceptuelles sur les communautés franco-ontariennes en documentant les dynamiques sociospatiales et les interactions entre groupes culturels dans le contexte unique de ces communautés francophones. Les résultats serviront à développer des recommandations pour des politiques publiques et des pratiques communautaires qui répondent aux besoins locaux des communautés francophones données.

Chaire Gordon F. Henderson sur les droits de la personne

De quelle façon l’analyse de l’histoire des demandes de refuge ou d’asile, ainsi que des lois et des protocoles qui règlementent ces processus, peut-elle nous aider à comprendre les questions indissociables de migration, d’asile et de réfugiés qui sont d’actualité aujourd’hui? Pendant mon mandat à titre de titulaire de la Chaire Gordon F. Henderson, je travaillerai en collaboration avec des chercheurs, des étudiants et des activistes afin d’étudier l’histoire du droit international des réfugiés et l’usage novateur qu’en ont fait les représentants des gouvernements, les juristes, les activistes et les populations déplacées depuis ses origines. Les résultats de la recherche, intitulée Bursting at the Seams of International Refugee Law: Displacement, Statelessness and Asylum Seeking, Past and Present, facilitera l’étude des échecs et des réussites en matière de droit des réfugiés en vue d’une révision des protocoles internationaux sur l’asile politique et les réfugiés qui soit éclairée par des faits historiques et empiriques. 

Chaire de recherche de l'ILOB en nouvelles technologies et apprentissage des langues assisté par ordinateur

Marie-Josée Hamel détient la Chaire de recherche de l’ILOB en nouvelles technologies et apprentissage des langues assisté par ordinateur (ALAO) depuis juillet 2012. Mme Hamel s’intéresse à l’interaction-apprenant-ordinateur (IAO) en contexte d’apprentissage des langues et d’ergonomie éducative. Elle cherche à décrire et modéliser comment les enseignants conçoivent et livrent des tâches langagières médiatisées par les technologies et ce que font les apprenants lorsqu’ils accomplissent ces tâches d’apprentissage en ligne. Elle étudie en particulier l’efficience de l’interaction des apprenants avec les ressources langagières tels les dictionnaires, les traducteurs et les correcteurs grammaticaux durant ces tâches. Sa visée est de mettre en lumière les processus d’IAO afin d’optimiser les interventions (de formation) pédagogiques ainsi que les stratégies et les résultats d’apprentissage dans les environnements d’apprentissage des langues en ligne/hybrides.

Chaire de recherche de l’ILOB en gestion des langues

La professeure Sylvie Lamoureux, professeure agrégée en bilinguisme et didactique de langues secondes à l’ILOB, est titulaire de la Chaire de recherche en gestion des langues (2017-2022). Les recherches de Mme Lamoureux portent sur la gestion des langues officielles du Canada, l’expérience des étudiants francophones au niveau postsecondaire, et des contraintes qui influencent les locuteurs du français en contexte linguistique minoritaire. Mme Lamoureux connaît un grand succès dans l’obtention de fonds de recherche externes et en 2015 elle a eu l’honneur d’être nommée à l’Ordre de l’Ontario et au prestigieux Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada, ainsi que d’avoir remporté le Prix du chercheur émergeant de la Faculté des arts.