Tentative d’une plongée virtuelle: Différente mais pas si pire

Faculty of Social Sciences
Nouvelles du terrain
Honduras

By Catherine

Étudiante, Développement international et mondialisation

Multicolour map of the world
(In French only)

« Disons que j’avais toujours rêvé vivre cette expérience en présentiel, vivre une immersion totale dans tous les sens du terme. »

Catherine, Développement international et mondialisation, Alternatives, Honduras Federación de Organizaciones de Trabajadores y Trabajadoras del Sector Social de la Economía de Honduras (FOTSSIEH), Agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras

C’est la réalité que nous impose la pandémie de Covid 19 depuis Mars 2020. Ce qui est intéressant dans cette expérience est qu’on commence à y prendre goût, vue le type de « confort » physique que cela nous procure. N’est-il pas judicieux de féliciter l’Université d’Ottawa qui avec détermination et dynamisme, n’a ménagé aucun effort pour garder son ouverture sur le monde à travers ces placements virtuels? Chapeau et reconnaissance alors à tous les acteurs impliqués qui, grâce à leur travail et accompagnement, ont permis que ces stages restent enrichissants, autant savoureux que possible.

En cet automne 2021, je fais mon stage avec FOTSSIEH (Federacion de Organisaciones de Trabajadorares.as del Sector Social y Informal de la Economia de Honduras). Cette organisation hondurienne est un partenaire local de Alternatives, une ONG canadienne de solidarité internationale engagée dans le développement durable des sociétés à travers l’innovation, la justice sociale, l’inclusion, le réseautage, les mouvements sociaux, etc.

Disons que j’avais toujours rêvé vivre cette expérience en présentiel, vivre une immersion totale dans tous les sens du terme. Malheureusement / heureusement, étant vers la fin de mon Bac, je n’ai pas eu autre choix que de m’ajuster à ce qui est offert. Ne dit-on pas qu’« à défaut de la maman, on tête la grand-mère? ». Cela signifie tout simplement que faute d'avoir ce que l'on aime le mieux, on se contente de ce que l'on a. Mais il faut souligner que toutes les activités entreprises ou planifiées par le bureau des stages de FSS, par Alternatives et FOTSSIEH sont organisées de sorte à nous procurer une plongée virtuelle. Bien sûr, c’est beaucoup de recherche, beaucoup de lectures, beaucoup d’initiatives personnelles pour être à la hauteur de ses propres attentes, pour que le mandat ait sa couleur, sa saveur souhaitée, sinon unique et spéciale en son genre. Si je ne peux pas marcher dans les rues de Tegucigalpa, déguster aux mets typiques de Honduras, je peux au moins suivre l’actualité, regardé les « novelas hondurenas », écouter la « punta et la catracha »; et même pourquoi ne pas essayer des recettes honduriennes? Ce sont de petites choses qui me permettent de découvrir, de comprendre un peu la réalité historique, politique, économique et socio-culturelle de ce pays.

Bref, depuis quelques semaines, mon rôle d’agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras, se passe bien jusqu’à présent. Comme il s’agit de la recherche, je ne sens pas cette déconnexion avec les activités académiques habituelles pour celles professionnels; car nous sommes pour le moment dans la phase de la littérature.  C’est tout de même très enrichissant ce que je découvre sur le sujet de cette recherche. La vulnérabilité que confrontent les femmes dans le secteur informelle mérite vraiment qu’on s’y penche. En effet, la particularité de ce type de violence en Honduras est que ce sont les autorités publiques telles la police, les municipalités qui, dans la majorité des cas, sont les auteurs de ces abus à propos de l’occupation des espaces publiques. Et puisque notre objectif dans ce travail est d’arriver à mettre sur pied un outil de lutte pour prévenir et diminuer les violences, accompagner les victimes, je suis contente de pouvoir en un tant soit peu, y contribuer. 

Je tiens également à souligner et à féliciter l’engagement de FOTSSIEH pour qu’advienne le changement dans ce domaine. Elle fait un merveilleux travail sur le terrain pour la cause de femmes en ce qui concerne le dialogue ainsi que la négociation avec les autorités publiques, la formation des associations membres sur différents thématiques, l’accompagnement médical et psychologique des victimes, etc.