En février, l’Université d’Ottawa célébrait le lancement de la Chaire de recherche du Canada en droit international et comparé de l’intelligence artificielle, dirigée par la professeure Céline Castets-Renard. Plusieurs de ses partenaires y étaient réunis pour participer à une série de conversations fascinantes sur l’avenir du droit en matière d’IA. Reconnaissant l’immense potentiel de cette technologie, les participantes et participants ont exploré ses implications juridiques, éthiques et sociales dans toute leur complexité.
L’événement s’est ouvert sur les mots d’encouragement et les sages paroles de la vice-rectrice intérimaire à la recherche et à l’innovation, Julie St-Pierre, qui a cerné avec justesse la portée et l’impact de l’IA : « Cette technologie révolutionnaire est maintenant intégrée dans tous les secteurs – soins de santé, finance, droit, éducation – et soulève des questions cruciales. Ses promesses sont immenses, mais ses risques sont d’égale importance. Les défis qu’elle pose nécessitent une profonde réflexion et une réglementation adéquate. »
La professeure Castets-Renard a ensuite tracé les contours de cette ambitieuse chaire consacrée à la réglementation actuelle de l’IA au Canada et partout dans le monde. Au cœur du programme, une question délicate : comment encadrer efficacement l’IA pour en réduire les risques sans entraver l’innovation? La chercheuse entend établir une cartographie de ces risques, comparer les modèles réglementaires dans le monde et réaliser des études de cas empiriques afin d’en évaluer l’efficacité réelle. En étudiant les différents cadres juridiques, éthiques et techniques en place, elle espère répondre à des questions complexes entourant l’imputabilité et la responsabilité, et mettre en lumière les possibles conséquences d’une réglementation trop laxiste ou trop stricte.
En somme, la Chaire vise à trouver le juste équilibre entre l’innovation et la protection des droits individuels et collectifs à l’ère de l’IA. Les travaux devraient, en fin de compte, éclairer la définition de normes juridiques rigoureuses, inclusives et prospectives pour une utilisation responsable de l’IA.
Dans la vidéo suivante, la professeure Castets-Renard explique les objectifs de la Chaire.